L'album fait entrer dans le point de vue candide de Lia, une réalité qu'elle n'apprivoise pas d'un seul coup. De la même manière que sa mère a des ressources limitées quand vient le temps de lui acheter des craies, d'autres n'ont pas de ressources du tout. C'est une réalité du milieu urbain de Lia, qui va toutefois parvenir à réenchanter un peu le quotidien de son quartier avec son imagination et sa détermination. Des peintures relevées au crayon illustrent les pages. Deux dessins à la mine sur des pages transparentes permettent de superposer ingénieusement l'imagination de Lia à la réalité. Une jeune fille apprend à se repérer dans sa ville grâce à une boîte de craies. Sur le trottoir, elle trace les cases d'un long jeu de marelle. De cette manière, elle parvient toujours à retrouver son chemin. Or, à la case 143, il y a un vieillard qui ressemble à un génie. Lia compte le rendre heureux afin qu'il exauce son propre souhait, celui d'avoir de nouvelles craies. Au fil des jours, elle revient vers lui en découvrant progressivement qu'il s'agit d'un sans-abri. Quant à l'homme, il se laisse émerveiller malgré son problème d'audition.