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Chargement... Balzac and the Little Chinese Seamstress: A Novel (édition 2002)par Dai Sijie (Auteur)
Information sur l'oeuvreBalzac et la petite tailleuse chinoise par Dai Sijie
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Sympathique, l’idée de base est très belle : cultiver une jeune chinoise ignorante et la rééduquer à l’inverse de la rééducation pratiquée sur les jeunes intellectuels de la Chine maoïste. Pourtant, cette jolie et poétique histoire d’adolescents ne m’a pas du tout captivée. J’ai eu vraiment du mal à m’intéresser à leurs déboires. Le final est joli, mais l’ensemble reste pour moi du domaine de l’anecdotique, un roman qui tombe un peu plat, des personnages survolés, avec un goût d’inachevé. aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialeGallimard, Folio (3565) Est contenu dansFait l'objet d'une adaptation dansContient un guide de lecture pour étudiantPrix et récompensesListes notables
At the height of Mao's infamous Cultural Revolution, two boys are among hundreds of thousands exiled to the countryside for "re-education." The narrator and his best friend, Luo, guilty of being the sons of doctors, find themselves in a remote village where, among the peasants of Phoenix mountain, they are made to cart buckets of excrement up and down precipitous winding paths. Their meager distractions include a violin--as well as, before long, the beautiful daughter of the local tailor. But it is when the two discover a hidden stash of Western classics in Chinese translation that their re-education takes its most surprising turn. While ingeniously concealing their forbidden treasure, the boys find transit to worlds they had thought lost forever. And after listening to their dangerously seductive retellings of Balzac, even the Little Seamstress will be forever transformed. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.92Literature French French fiction Modern Period 21st CenturyClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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«Le Père Goriot» est-il capable de détrôner Mao? Les Chouans peuvent-ils avoir raison des tyrans? Une Peau de chagrin saurait-elle essuyer les larmes des offensés? Oui, répond Dai Sijie, un Chinois sauvé par… Balzac! Et qui a trouvé dans la littérature occidentale un miraculeux antidote aux tristes sornettes du Petit Livre Rouge. C'est cette histoire, bien réelle, qu'il raconte dans Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, un premier roman alerte, insolent, souvent exquis, qui lui a récemment valu de vibrants éloges sur le plateau de Bouillon de culture. Bel exploit, de la part de ce cinéaste – Dai Sijie est le réalisateur de Chine ma douleur – qui vit en France depuis quinze ans et qui, par courtoisie, a choisi d'écrire directement dans la langue de sa terre d'accueil.
Au début des années 70, comme tant d'autres étudiants de Pékin, Dai Sijie est expédié «à la campagne» par les sbires du grand timonier. Motif: au nom de la Révolution culturelle, il doit aller se frotter aux réalités du monde rural… En fait, il s'agit d'un exil politique soigneusement orchestré par le pouvoir: une éradication sournoise des intellectuels, quelque chose comme un génocide mental. A 17 ans, Dai Sijie se retrouve donc «en rééducation» au cœur des montagnes, sous l'œil de policiers déguisés en rats des champs. Comme il est fils de médecin, il est un dissident potentiel, et on va se charger de lui remplir la cervelle de cailloux en lui faisant boire l'eau croupie de la propagande maoïste. Avec son ami Luo, il s'escrimera à tenir le coup, à survivre aux laminages quotidiens, à ne pas se laisser contaminer par ces films imbéciles qui encensent les satrapes de Pékin.
C'est alors que se produit le miracle. Il a la forme d'une banale valise, découverte au fond d'une cabane. Une valise ficelée par une corde de paille, que les deux amis ouvriront sans savoir qu'elle contient le plus précieux des trésors – la liberté. «A l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts: à leur tête se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski et quelques Anglais. Quel éblouissement!» Autant d'ouvrages interdits, autant de raisons de ne pas désespérer. Avec une gourmandise rabelaisienne, les deux exilés ne cesseront plus de se gaver secrètement de cette manne sulfureuse et rédemptrice. Sans elle, sans ces histoires qui leur ouvrent les portes d'un paradis au cœur de leur enfer, ils seraient peut-être devenus fous.
Dai Sijie se jette d'abord sur Jean-Christophe, qui lui fait découvrir les vertus de l'individualisme – un crime de lèse-communisme qu'il commet avec une délectation vengeresse. «Jusqu'à cette rencontre avec Romain Rolland, ma pauvre tête éduquée et rééduquée ignorait qu'on pût lutter seul contre le monde entier, écrit-il. C'était pour moi le livre rêvé. Une fois que vous l'aviez fini, ni votre sacrée vie ni votre sacré monde n'étaient plus les mêmes qu'avant.» Puis il y aura Le Comte de Monte-Cristo, qu'il lira à un villageois ébahi, neuf nuits durant, à la lueur d'une torche. Quant à Luo, il dévorera Le Père Goriot – Le Vieux Go, en chinois – avant de courir en déclamer de longs passages à une belle couturière, la Petite Tailleuse, afin de la séduire comme dans les Mille et une Nuits.
«Balzac nous a montré un autre monde, se souvient Dai Sijie. On découvrait le réalisme: les envies, les désirs, les «saletés» des personnages. Il nous a parlé directement, nous décrivant les gens tels que nous les voyions tous les jours: c'était un vrai choc culturel. Dans la littérature chinoise, on ne parle jamais de sentiments: les personnages sont typés, sans relief, comme dans les contes de fées.» Avec son écriture cristalline, presque enfantine, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise raconte une belle histoire d'amour et de résistance dans un pays qui déteste l'amour et la résistance. C'est aussi un brûlant exercice d'admiration doublé d'un témoignage précieux. Sur la sottise du maoïsme et, surtout, sur le pouvoir libérateur de la littérature. Grâce à une poignée d'illuminés découverts au fond d'une valise. (André Clavel, Le Ttemps)
> Dans la Chine de Mao, savoir lire, c'est déjà faire partie des intellectuels. Et on ne badine pas avec les intellectuels : on les envoie se rééduquer dans les campagnes, travailler dans des rizières ou dans des mines. C'est ce qui est arrivé au narrateur et à son ami Luo, si jeunes et déjà marqués du sceau infamant d'"ennemis du peuple". Pour ne pas sombrer, ils ont heureusement encore quelques histoires, quelques films à se raconter, mais cela fait bien peu. Jusqu'à ce que, par miracle, ils tombent sur un roman de Balzac : petit livre à lire en cachette, tellement dangereux, mais tellement magique, qui changera le cours de leur vie en leur ouvrant la porte de la fille du tailleur, en rendant possible ce qui ne l'aurait jamais été... Il fallait oser confronter le monde de Balzac et la Chine de Mao : Dai Sijie, réalisateur renommé qui vit en France, a réussi cet improbable pari et on lit avec enthousiasme et frénésie ce premier roman parfaitement maîtrisé.
—Karla Manuele
"Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. A l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts: à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoëvski, et quelques Aglais: Dickens, Kipling, Emily Brontë...
Quel éblouissement!
Il referma la balise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara:
- Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde". (France Culture)