Ce troisième volume est le dernier de la trilogie historique Fondation, écrite par Isaac Asimov dans les années 1950. Elle clôture parfaitement les intrigues lancées dans le volume précédent. Le personnage du Mulet apparaît encore, mais il est vaincu et ne possède donc plus l'énorme aura acquise précédemment. Il est vaincu par les membres de la Seconde Fondation, et notamment par le Premier Orateur, qui néanmoins ne possède pas le charisme bien particulier du Mulet. Il n'apparaît pas beaucoup, et le livre manque ainsi d'un personnage fort, Arcadi ou son père Toran Darell II ne parvenant pas à jouer ce rôle pleinement. Le livre apparaît ainsi un tout petit peu en dessous du précédent, même si l'auteur parvient à mener parfaitement à bien son histoire de Fondation. ( )

Conçue par le psychohistorien Hari Seldon pour restreindre l’ère de chaos résultant de la décadence de l’Empire galactique, la Fondation est désormais aux mains du Mulet, un mutant imprévisible capable de manipuler les esprits et d’imposer sa volonté à quiconque. Avec ses pouvoirs et les immenses ressources que lui procure la Fondation, il s’est donné pour objectif d’étendre sa domination aux ultimes vestiges de l’Empire défunt. Mais déjà une nouvelle légende prend forme : il existerait une Seconde Fondation, consacrée aux sciences mentales, œuvrant de façon occulte pour garantir l’accomplissement des desseins du légendaire Hari Seldon…

What can still be written about Asimov and his Foundation series? Probably not much. Foundation is probably one of the most - if the the most - famous pieces of SF literature of the past century.
After the slight disappointement of the previous volume, Asimov sets the score straight and offers us a novel just as powerful as the first Foundation (which starts to sound like a spy novel).
The theme of determinism is core to Second Foundation with the two Foundations dealing with each other, the freedom of the first being questioned by the supposed manipulation of the second. Asimov here contrasts the inertia of social structures with individual initiatives which tend to derail the Seldon Plan. Second Foundation is a fantastic conclusion to the first Foundation trilogy (to which the author will write both sequels and prequels thirty years later).

Que dire sur Asimov et son cycle de Fondation qui n’ait déjà été dit au cours des soixante années qui nous séparent de sa parution ? Sans doute pas grand-chose. Fondation est sans doute une sinon la plus célèbre œuvre littéraire de la SF du siècle dernier.
Seconde Fondation poursuit sur la lignée du tome précédent, à savoir l’incidence du personnage du Mulet sur la Fondation et le Plan Seldon. Le Mulet est le facteur d’aléa qui a mis un coup d’arrêt au déroulement jusque-là sans accroc du Plan Seldon. Tout cela alors que les yeux se portent sur la Seconde Fondation (entité créée par Seldon en même temps que la Première) qui reste tapie dans l’ombre et que l’on soupçonne de manipuler la marche de l’Univers.
Après la légère déception ressentie dans le tome précédent, Asimov remet les points sur les i et nous gratifie d’un roman aussi puissant que le premier Fondation. Avec la Seconde Fondation - entité composée de psychologues quasi-omniscients – qui opère en coulisses, la série commence à virer au roman d’espionnage. Ainsi on suppute que la Seconde Fondation est chargée de veiller au bon déroulement du Plan Seldon grâce à l’utilisation de la psychohistoire ainsi que des pouvoirs mentaux développés par ses membres.
La thématique du déterminisme est prépondérante dans Seconde Fondation, en effet on voit les deux Fondations aux prises l’une avec l’autre, le libre arbitre de l’une étant remis en question par la manipulation présupposée de celle-ci par la seconde. La série embrasse ici la thématique du complot, présente seulement en filigrane dans les deux premiers opus de la série. Les résonnances du structuralisme se font également plus évidente dans ce tome-ci où Asimov oppose de manière franche l’inertie des structures sociales aux grains de sables que sont les initiatives individuelles. Seconde Fondation conclue magistralement la trilogie Fondation (à laquelle l’auteur donnera une suite et un début trente ans plus tard) qui dépasse de loin le simple cadre de la littérature. ( )

Le dernier vraiment bon livre du cycle à mon avis. ( )