Cliquer sur une vignette pour aller sur Google Books.
Chargement... Le sang des autrespar Simone de Beauvoir
Aucun Chargement...
Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre.
"Das Blut der anderen" ("Le Sang des Autres") ist ein Roman der französischen existenzialistischen Philosophin und Schriftstellerin Simone de Beauvoir, der 1945 veröffentlicht wurde. Der Roman spielt während des Zweiten Weltkriegs und dreht sich um das Leben von Jean Blomart, einem jungen Philosophiestudenten, und seine turbulente Liebesbeziehung zu Hélène, einer glühenden Kommunistin. Die Geschichte erforscht Jeans innere Kämpfe und moralische Dilemmata, während er sich mit Fragen der persönlichen Verantwortung, des politischen Engagements und der Auswirkungen seiner Entscheidungen auf das Leben anderer auseinandersetzt. Jean ist zunächst unpolitisch, aber seine Sichtweise ändert sich, als er den Aufstieg des Faschismus miterlebt und sich in der französischen Résistance engagiert. Hélène, die leidenschaftlich für ihre politischen Überzeugungen eintritt, verkörpert das Engagement für eine Sache, das Jean zunächst fehlt. Der Roman vertieft die komplexe Beziehung der beiden und erforscht Themen wie Liebe, Aufopferung und die ethischen Herausforderungen, die das politische Engagement in Kriegszeiten mit sich bringt. Simone de Beauvoir untersucht in "Das Blut der Anderen" die Verflechtung des individuellen Lebens mit dem breiteren politischen und sozialen Kontext. Die Erzählung wirft Fragen nach existenzieller Freiheit, moralischer Verantwortung und den Auswirkungen der politischen Ideologie auf persönliche Beziehungen auf. Der Roman gilt als ein bedeutendes Werk in de Beauvoirs literarischem Schaffen, das ihre philosophischen Anliegen widerspiegelt und eine nachdenklich stimmende Erkundung des menschlichen Handelns und Engagements im Angesicht historischer und politischer Umwälzungen darstellt. Appartient à la série éditorialeColecção História da Literatura (Livro 35) Colecção Mil Folhas (38) Gallimard, Folio (363) rororo (545) Fait l'objet d'une adaptation dans
"Jean Blomart, privileged bourgeois turned fighter against the Nazi Occupation, is waiting through the endless night for his lover Helene to die. Flashbacks interweave the stories of their lives and their tortuous relationship until, with dawn approaching, Jean faces a monumental decision." "The Blood of Others, written during the Occupation and published in 1945, portrays the agony of defeat and resistance in wartime France, and the inner awakening of a man impelled by anger and obsessed with guilt. It remains Simone de Beauvoir's most gripping and human dramatization of the existentialist's dilemma, examining the nature of love, fate and personal freedom, and asking the question: how much responsibility can one truly have for the lives of others?"--BOOK JACKET.Title Summary field provided by Blackwell North America, Inc. All Rights Reserved Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Discussion en coursAucunCouvertures populaires
Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.914Literature French French fiction Modern Period 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
Est-ce vous ?Devenez un(e) auteur LibraryThing. |
Le deuxième roman de Simone de Beauvoir, publié en 1945 (deux ans après L’invitée), prône une vision existentialiste fidèle à celle de Sartre : l’existence précède l’essence ; l’homme se définit par ses actes dont il est pleinement responsable, et ses actes modifient son essence. Les mots de l’incipit du roman sont empruntés à Dostoïevski : « Chacun est responsable de tout devant tous ». Elle aurait pu le compléter par les mots de Donne : « Nul homme n’est une île », tant elle tient à démontrer que le destin de l’un entraîne inexorablement le destin de l’autre. J’existe, donc j’empiète sur les autres, en quelque sorte.
« La laisser libre, c’était encore décider pour elle ; rester inerte, docile devant sa volonté, c’était encore créer de ma seule autorité une situation qu’elle ne pouvait que subir. Elle était là, ligotée par mes mains dociles, enfermée dans un amour sans joie. Malgré elle et malgré moi ».
Voulant traduire sa pensée en actes, Jean ne peut vivre sans angoisse dans la mesure où ce qu’il fait aura nécessairement un impact sur la vie d'un autre. Néanmoins, se laisser aller à l’inaction est tout aussi impactant pour autrui et probablement doublement coupable. Le contexte d’occupation et d’actes de résistance pendant lequel Simone de Beauvoir écrit ce roman est un univers tout trouvé pour en faire la démonstration.
Pour soutenir sa thèse existentialiste, Beauvoir provoque donc la rencontre de deux personnages que tout oppose a priori : Jean est un idéaliste qui compte pleinement donner un sens à son existence en devenant une force agissante, Hélène est une jeune femme individualiste et primesautière qui cabriole au gré de ses caprices et envies.
Beauvoir dit dans ses mémoires qu’elle n’a jamais pu choisir entre le bonheur de vivre et la nécessité d’écrire. Elle confère finalement un peu de l’essence de cette dualité intrinsèque à deux personnages : Hélène veut jouir d’une vie contingente et sans entrave (« Tant pis, dit-elle, on ne va pas gâcher le présent par peur de l’avenir ») tandis que Jean choisit la rigueur d’une existence guidée par ses valeurs et ses idées. Confronté aux nécessités de la guerre et de l'horreur nazie, le pacifisme de Jean évoluera ; il sera amené à conduire des actes dont les conséquences l'horrifient.
Accéder donc au sens et à la vérité des choses par un engagement total. Jean se pense incapable de mentir. Lorsqu’il se résigne à dire à Hélène qu’il l’aime pour lui faire plaisir, il pense qu’il lui ment sans se douter un instant qu’il se ment à lui-même.
Le livre offre une réflexion intéressante sur l’attachement amoureux.
Jean à Hélène : « Je tiens à toi plus que je n’ai tenu à personne. Mais il y a un malentendu trop grave entre nous. Jamais tu n’as cherché à partager ma vie, tu ne m’as aimé que pour toi ».
La narration, classiquement à la troisième personne, emprunte régulièrement la première personne pour accéder aux pensées intimes de Jean et d’Hélène. Simone de Beauvoir a également recours à ce procédé littéraire dans Les belles images pour nous faire accéder à l’intériorité de ses personnages. Cet artifice littéraire peut certes apparaître un tantinet forcé et factice (mais n’est pas Faulkner qui veut).
L’ambition d’une œuvre à thèse guide peut-être un peu trop visiblement la construction du livre et les personnages manquent un peu d’épaisseur. Mais qu’importe puisqu’il s’agit d’un excellent livre rédigé par une intellectuelle qui savait si clairement exposer ses idées. Et qui nous rappelle utilement que chacun est responsable de tout devant tous. ( )