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Chargement... Dans la dèche au royaume enchanté (2003)par Cory Doctorow
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Ce premier roman de Cory Doctorow frappe par l'inventivité de son auteur quant à la description des progrès scientifiques touchant l'être humain dans sa vie de tous les jours. Écrit en 2003, ce livre montre une société où le pouvoir et la richesse découlent de la popularité obtenue sur le réseau informatique, réseau auquel la connexion est rendu instantanée à tout instant grâce à un implant dont tout être humain est doté. Cela est à mettre en parallèle avec l'importance que prend en 2010 la blogosphère et le pouvoir de certains blogueurs très connus. C'est également un clin d'œil à la propre histoire de l'auteur puisque celui-ci s'est fait connaître par des écrits publiés sur internet. Cory Doctorow décrit donc une société qui pourrait être rapidement la notre, de manière très réaliste et très fouillée. On prend énormément de plaisir à la découvrir tout au long du récit. L'intrigue qui y prend place n'atteint malheureusement pas le même niveau d'excellence. Julius est assassiné puis restauré à travers un clone et une sauvegarde de sa personne. On suit alors les répercussions de ce meurtre sur Juluis ainsi que l'enquête qu'il va mener pour essayer de découvrir son meurtrier. Le suspense et les rebondissements ne sont pas parfaitement mis en place. Avec une intrigue mieux menée, ce premier roman aurait pu figurer parmi les chef d'œuvre de la littérature d'anticipation du début du vint-et-unième siècle. Il est néanmoins déjà devenu culte de par la justesse de sa description de l'avenir de notre société. Un monde moderne, où l’on a vaincu la mort (on peut sauvegarder son intellect avec tous es souvenirs et se les faire réintégrer dans un autre corps cloné. Le travail a quasiment disparu. On se trouve dans une sorte de société du loisir ou tout est plutôt futile. D’ailleurs l’essentiel du roman se passe à Disney World ! L’essentiel de l’action est aussi assez futile : La bataille pour créer l’attraction la plus populaire d’un côté au moyen de techniques ultrasophistiquées, simulation s’implantant directement dans le cerveau, et plus traditionnel, à l’aide de robots et d’univers typique de Disney World. Certains refusent cette vie futile et cette immortalité qui enlève à la vie le peu de sens et d’intérêt qu’elle pourrait encore avoir ; tel Dan l’ami de Julius qui revient le trouver pour lui demander de l’aide : il se sent au bout du rouleau, voudrait disparaître mais n’en trouve plus le courage. C’est Lil la petite amie de Julius qui va lui trouver la solution. Le plus intéressant dans ce roman est bien le monde créé par Doctorow : un futur assez proche, un peu de cyberpunk, des êtres humains plus entièrement humains : ils sont reliés tous à une espèce de réseau et dispose d’information sur soi-même et sur les autres ainsi que sur leur environnement grâce à ces connexions au réseau. L’argent n’existe plus, il est remplacer par le whuffie : sorte de mesure de l’estime que l’on inspire aux autres, ça pourrait aussi s’appeler du conformisme. (description de la prise en main de l’université par les étudiants adhoc p.193 à 197) Pour le reste, ce roman est plutôt plaisant, le dénouement plutôt bien trouvé, mais ça reste un ouvrage assez léger. Pour une fois bien traduit, Cory Doctorow livre ici une petite histoire de science fiction assez amusante. On retiendra le Whuffie, ce système de gestion de réputation associé à chacun et la possibilité de faire des sauvegardes de son esprit pour les réimplantés dans ses clones, une autre façon de voire l'immortalité. Reste que le reste du scénario, qui consiste à retaper des attraction dans un Disney World sanctuarisé est plus ennuyeux. Cory Doctorow est connu sur le web pour sa participation au blog Boing-boing et pour laisser ses oeuvres en libre téléchargement sur le net. "Dans la dèche au Royaume Enchanté" est son premier roman traduit en français. À l'époque à laquelle se déroule le récit, la Société Bitchun est parvenue à rendre les hommes virtuellement immortels grâce à une technique de sauvegarde régulière du cerveau (comme un disque dur) et à la restitution de la dernière sauvegarde dans un clône de la personne décédée. L'argent a disparu, il est remplacé par un système de réputation, les gens sont ainsi incités à se comporter de manière à être le plus apprécié de leurs semblables. Enfin, toute personne est directement connectée par son esprit au réseau global, communiquer est juste une affaire de yeux révulsés. Julius travaille avec sa compagne et son meilleur ami à Disney World dans une attraction appelée la Haunted Mansion, le manoir hanté. Il se fait assassiner dès le premier chapitre et soupçonne immédiatement Debra, une "concurrente" qui vient de reprendre l'attraction "Hall of Presidents". Julius accuse Debra d'avoir dénaturé Hall of Presidents et de vouloir faire de même avec Haunted Mansion. D'attraction théatrale, Hall of President est en effet devenu une interface de transmission de personnalité : le visiteur ressent l'esprit des anciens présidents dans son propre esprit. Julius va se battre contre Debra par tous les moyens à sa disposition, y compris au détriment de sa popularité. Un livre de SF matiné de polar, pas très passionnant au-delà de l'idée initiale de comparer nos vies future au fonctionnement de sites web ( les sauvegardes, la popularité - comme le google rank). aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialeGallimard, Folio SF (308) Prix et récompenses
Jules is a young man barely a century old. He's lived long enough to see the cure for death and the end of scarcity, to learn ten languages and compose three symphonies...and to realize his boyhood dream of taking up residence in Disney World. Disney World! The greatest artistic achievement of the long-ago twentieth century. Now in the keeping of a network of "ad-hocs" who keep the classic attractions running as they always have, enhanced with only the smallest high-tech touches. Now, though, the "ad hocs" are under attack. A new group has taken over the Hall of the Presidents, and is replacing its venerable audioanimatronics with new, immersive direct-to-brain interfaces that give guests the illusion of being Washington, Lincoln, and all the others. For Jules, this is an attack on the artistic purity of Disney World itself. Worse: it appears this new group has had Jules killed. This upsets him. (It's only his fourth death and revival, after all.) Now it's war.... Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813.6Literature English (North America) American fiction 21st CenturyClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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J’ai commencé par Down and Out in the Magic Kingdom (« Dans la dèche au Royaume Enchanté » en français), ce qui n’est probablement pas le bon ordre chronologique, mais tant pis. Le roman suit Jules, un p’tit jeune de moins de cent ans qui, en cette fin de XXIe siècle qui a vu la fin de la rareté, de l’argent et de la mort elle-même, réalise enfin son rêve de vivre à Disney World. Oui, le Disney World, en Floride. Tout va bien, jusqu’au jour où il est assassiné (ce qui en soi n’est pas très grave: il est cloné et ses connaissances régulièrement mises à jour) et que, dans le même temps, une bande de concepteurs rivaux tentent de mettre la main sur son attraction préférée.
Je soupçonne qu’à sa sortie, en 2002, l’univers décrit dans Down and Out in the Magic Kingdom devait être à la pointe du courant transhumaniste, avec la Culture de Iain Banks, L’Âge du Diamant de Neal Stephenson et quelques autres fondus de la même eau. Depuis, les principes qui s’y étalent ont été repris et, si je puis dire, banalisés. Il n’empêche que, plus que les personnages eux-mêmes, c’est la « société Bitchun » – où la réputation, ou « whuffie » a remplacé l’argent – qui est au centre de l’histoire.
C’est intéressant, parce qu’au lieu de se complaire dans des explications techno-scientifiques (il y en a aussi), Doctorow préfère appuyer là où ça fait mal: l’humain. J’ai un peu l’impression que c’est le thème central de ses bouquins: montrer que ce n’est pas la technologie qui fait la société, mais les personnes qui y vivent et qui utilisent cette technologie. Cela dit, c’est une impression qui se fonde sur très exactement deux ouvrages sur cinq (sans compter les recueils de nouvelles, que je n’ai pas), je peux donc me tromper.
Cela dit, au-delà des thèmes, je n’ai pas été enthousiasmé par Down and Out in the Magic Kingdom. Sans être mauvais – loin de là – ce n’est pas un bouquin exceptionnel: les personnages sont un peu plats et convenus, on a du mal à s’y attacher; de plus, la révélation « finale » était pour moi très prévisible. Cory Doctorow est cependant quelqu’un qui sait écrire et son style est suffisamment nerveux pour que la sauce prenne et qu’on ne s’ennuie pas.
De plus, le livre – qui à le bon goût d’être raisonnablement court (200 pages écrit gros dans sa version « poche ») – est téléchargeable en licence Creative Commons et dans une grande variété de formats sur le site de Cory Doctorow. Raison de plus pour s’y intéresser. ( )