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La Curée (1871)

par Émile Zola

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Séries: Les Rougon-Macquart (2)

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9381922,326 (3.78)1 / 134
Extrait : "Aristide Rougon s'abattit sur Paris, au lendemain du 2 D?cembre, avec ce flair des oiseaux de proie qui sentent de loin les champs de bataille. Il arrivait de Plassans, une sous-pr?fecture du Midi, o son p?re venait enfin de p?cher dans l'eau trouble des ?v?nements une recette particuli?re longtemps convoit?e."… (plus d'informations)
  1. 00
    Bel-Ami par Guy de Maupassant (jboshears)
    jboshears: Saccard and Bel-Ami were both reprehensible, greedy guys.
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 Author Theme Reads: The Kill by Zola15 non-lus / 15chlorine, Août 2013

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La Curée est le deuxième tome de cette vaste épopée familiale. Le premier était le roman des origines, tout autant origine de la famille qu’origine de la période historique du Second Empire. Ce roman est donc le premier qui est véritablement l’étude naturelle et sociale que Zola avait imaginé. Et pour cette première, il nous offre un récit qui s’intéresse à un des grands bouleversements que Paris connaît alors : une folie d’urbanisme fait, en quelques décennies, passer la capitale d’une ville moyen-âgeuse à une ville à la pointe de la modernité, une folie d’urbanisme qui dans notre imaginaire collectif est incarnée par le « Baron Hausmann », préfet de la Seine de 1853 à 1870. Mais ce n’est pas Haussmann qui l’incarne ici, c’est Aristide Saccard, le deuxième fils Rougon qui a changé son nom pour ne pas faire de l’ombre à son frère ministre et parce que Saccard, c’est un nom qui sonne, qui sent l’argent. Aristide Saccard, qui n’avait pas fait les bons choix en 1851, n’en a cure et a bien l’intention de prendre part au festin, que dis-je à l’orgie, qui se prépare. Car avec toutes ces mutations, ce sont des sommes colossales qui vont changer de main, des flots de pièces comme Zola les décrit à la fois au premier degré et de façon métaphorique. Et Aristide Saccard aura le don de se mettre dans ce flot et d’en prélever à chaque fois sa part, tout en le faisant gonfler artificiellement. Car Aristide Saccard n’est que cela, un spéculateur, un profiteur. Avec nos mots d’aujourd’hui, on parlerait de délit d’initié, de corruption, de conflit d’intérêt… Il ne produit aucune richesse, il n’est qu’un parasite du système, qui fait sa fortune au détriment des autres (et rien ne l’arrête, il est prêt à plumer sa propre famille dès qu’il en a l’occasion) et du bien public, un parasite qui en veut toujours plus, que préfère user et abuser de celui qui le nourit plutôt que de se servir raisonnablement.
Si la description des mécanismes des malversations de l’époque est ce qui m’a le plus intéressée dans cette histoire, Zola l’a bien sûr doublée d’une histoire plus personnelle, celle de Renée, la deuxième femme de Saccard, qui représente à elle seule, victime consentante, toutes les dépravations de la société. Dépensant des sommes folles pour ses toilettes, repoussant toujours les limites plus loin (un décolleté de plus en plus profond, ou bien des fanfreluches de plus en plus élaborées), s’ennuyant profondément et ne trouvant de distraction que dans la provocation et l’encanaillement. « L’or et la chair », l’expression par laquelle Zola résumait son projet : l’or c’est Aristide Saccard, la chair c’est sa femme Renée, et l’un ne va pas sans l’autre, les deux se complètent, permettant à Zola de brosser le portrait d’une société dépravée (qui ne peut être que « pourrie », comme il le dit à plusieurs reprises, puisqu’elle est l’émanation d’un pouvoir usurpateur fondé sur l’assassinat de la République, comme il l’a montré dans le premier tome).
Zola était fasciné par les transformations de son temps, il met ici sa plume au service de la description d’un des grands bouleversements de Paris, comme il le fera dans le tome suivant avec la création des Halles, et il sait être lyrique dans ses descriptions, tout comme il aime noyer son lecteur dans la description précise des toilettes de ces dames, comme elles se noient dans leurs fanfreluches. Cynique et ironique avec ses personnages avec lesquels il ne fait aucune concession (et qu’est-ce qu’il semble mépriser Maxime !), il devient poète de la modernité et s’enflamme pour la véritable héroïne de ce livre (et de beaucoup de livres de la série), à savoir Paris la moderne.
Premier véritable opus de la série, La Curée est donc un coup de maître, qui ne peut que donner envie de lire la suite.
  raton-liseur | Feb 22, 2023 |
Zola, je l'ai lu trop jeune, au lycée. En plus, c'était "Germinal", qui m'a profondément ennuyé et m'a donné de l'auteur une image d'écrivain de la misère sociale permanente. Pour lire Zola, il faut avoir un peu vécu, prendre de la hauteur, s'écorcher les épaules sur les murs rugueux de la vie. Là, il donne un autre éclairage. J'ai voulu relire Zola quand c'était le tour de mon fils de l'aborder au Lycée. On lui a donné cette "Curée" qui l'a ennuyé, à son tour. J'ai pris la suite et là, ce fut un éblouissement. J'ai plongé directement dans cette histoire de magouillages et tripatouillages verreux sur fond de grands travaux et d'opérations spéculatives de haut vol par des arrivistes sans foi ni loi. Le côté bling-bling de Saccard a des échos contemporains, comme la volupté fiévreuse de Renée, qui trompe son ennui dans les bras du veule fils de son mari. La plume de Zola est alerte, féroce. Il a le sens de la formule et l’adjectif qui fait mouche. Les descriptions, qui m'ennuyaient jadis car hors action, m'ont passionné immédiatement car l'auteur trace un cadre général du décors qui permet bien au lecteur d'avoir l'image mentale de l'action. Lorsque les passages me semblaient long, je les lisais avec un rythme plus lent, pour bien m'imprégner des mots. Cela devient alors du grand cinéma. Il y a quelques morceaux de bravoure dans ce roman magistral : les scènes d'amour dans la serre tropicale où, sans descriptif direct, Zola donne à la liaison entre Emile et Renée un aspect torride et d'un érotisme fou (l'imaginaire de la peau d'ours sans doute !!!) ; la grande scène de l'avant-dernier chapitre au bal dans l'hôtel Saccard où, pendant que le bal connaît son sommet avec un cotillon endiablé, Renée descend dans les cercles d'un enfer personnel en voyant Maxime lui échapper. C'est d'une virtuosité éblouissante.
A lire absolument. ( )
  Veilleur_de_nuit | Sep 21, 2016 |
2 sur 2
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Nom de l'auteurRôleType d'auteurŒuvre ?Statut
Émile Zolaauteur principaltoutes les éditionscalculé
Caillebotte, GustaveArtiste de la couvertureauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Delfos, MartineTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Goldhammer, ArthurIntroductionauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Goldhammer, ArthurTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Nelson, BrianTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Nelson, BrianIntroductionauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Schober, RitaPostfaceauteur secondairequelques éditionsconfirmé

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Wikipédia en anglais (1)

Extrait : "Aristide Rougon s'abattit sur Paris, au lendemain du 2 D?cembre, avec ce flair des oiseaux de proie qui sentent de loin les champs de bataille. Il arrivait de Plassans, une sous-pr?fecture du Midi, o son p?re venait enfin de p?cher dans l'eau trouble des ?v?nements une recette particuli?re longtemps convoit?e."

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