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Un peu d'air frais

par George Orwell

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George Bowling, the hero of this comic novel, is a middle-aged insurance salesman who lives in an average English suburban row house with a wife and two children. One day, after winning some money from a bet, he goes back to the village where he grew up, to fish for carp in a pool he remembers from thirty years before. The pool, alas, is gone, the village has changed beyond recognition, and the principal event of his holiday is an accidental bombing by the RAF.… (plus d'informations)
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2 sur 2
George Orwell a écrit ce roman méconnu en 1938, alors qu'il séjournait au Maroc en sanatorium pour soigner sa tuberculose. On peut penser que le besoin d'air et de régénérescence de ses poumons n'est pas étranger à l'appellation du livre.

Ce roman drôle et mélancolique s'ouvre sur une phrase courte, à la fois ordinaire et propice à piquer la curiosité du lecteur :
'The idea really came to me the day I got my false teeth.'

Cette narration à la première personne est celle de George Bowling, homme de 45 ans marié à une femme qu'il n'aime pas, père de deux enfants qu'il ne supporte guère davantage. Agent d'assurance, il mène une vie ennuyeuse et monotone et réside dans une petite maison de la banlieue de Londres. Pratiquant l'autodérision -notamment sur son embonpoint et ses fausses dents- il précise qu'il est bien connu que les gens heureux et les agents d'assurance n'ont pas d'histoire.

Pourtant, c'est bien son histoire personnelle qu'il va raconter : celle de son enfance dans une famille de commerçants dans le village de Lower Binfield (à l'ouest de Londres), celle de ses jeunes années où il développe une véritable passion pour la pêche (donnant lieu à quelques longueurs pour un lecteur plus hermétique aux joies qu'elle procure), de sa vie de soldat pendant la première guerre, de sa difficulté ensuite à trouver du travail, de ses premières histoires sentimentales et de sa rencontre avec Hilda qui deviendra sa femme.

Si George Bowling se préoccupe de son tour de taille, c'est néanmoins des prémices annonciateurs d'une nouvelle guerre qu'il se soucie bien davantage. Nostalgique du temps d'avant 1914 qu'il se rappelle comme un éternel été, il pressent qu'il vit une période d'entre-deux-guerres et que la paix sera désormais de courte durée.

Avec pertinence, il s'interroge sur le cours de son existence faite d'habitudes, de conventions et de sottises et qui ne laisse guère de place à sa voix intérieure. "L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant", écrivait René Char :

"Why? Because that’s how things happen. Because in this life we lead — I don’t mean human life in general, I mean life in this particular age and this particular country — we don’t do the things we want to do. It isn’t because we’re always working. Even a farm-hand or a Jew tailor isn’t always working. It’s because there’s some devil in us that drives us to and fro on everlasting idiocies. There’s time for everything except the things worth doing. Think of something you really care about. Then add hour to hour and calculate the fraction of your life that you’ve actually spent in doing it. And then calculate the time you’ve spent on things like shaving, riding to and fro on buses, waiting in railway, junctions, swapping dirty stories, and reading the newspapers."

Dans un texte particulièrement moderne (on a souvent du mal à imaginer qu'il ne date que de la fin des années 30), Orwell offre une radiographie à la fois sensible et distanciée de la société anglaise d'avant et après la Première Guerre Mondiale, évoque avec une ironie mordante l'ennui mortel que peut causer le poids du mariage et d'une famille, dénonce les transformations extrêmement rapides des paysages et des villes en l'espace de quelques décennies, au détriment de la nature. On y trouve également, avant la publication de '1984' survenue quelques années plus tard, sa crainte et sa détestation de toute propagande et de mouvements radicaux.

Il est à noter que l'humour est très présent dans le roman. Ainsi, cet extrait concernant le mariage :
'Well, Hilda and I were married, and right from the start it was a flop. Why did you marry her? you say. But why did you marry yours? These things happen to us. I wonder whether you'll believe that during the first two or three years I had serious thoughts of killing Hilda. Of course in practice one never does these things, they're only a kind of fantasy that one enjoys thinking about. Besides, chaps who murder their wives always get copped. However cleverly you've faked the alibi, they know perfectly well somehow. When a woman's bumped off, her husband is always the first suspect - which gives you a little side-glimpse of what people really think about marriage.'

Profondément ironique, le livre se montre sans concession sur l'absence de gloire liée à la guerre et sur l'incapacité de ses concitoyens à comprendre les enjeux du monde dans lequel ils vivent :

'Listen, son,' I said, 'you've got it all wrong. In 1914 we thought it was going to be a glorious business. Well, it wasn't. It was just a bloody mess. If it happens again, you keep out of it. Why should you get your body plugged full of lead? Keep it for some girl. You think war's all heroism and VC charges, but I tell you it isn't like that. You don't have bayonet-charges nowadays, and when you do it isn't like you imagine. You don't feel like a hero. All you know is that you've had no sleep for three days, you stink like a polecat, you're pissing your bags with fright and your hands are so cold you can't hold a rifle. But that doesn't matter a damn, either. It's the things that happen afterwards.'

'It struck me that perhaps a lot of the people you see walking are dead. [...] They're decent, but their minds have stopped. They can't defend themselves against what's coming to them, because they can't see it, even when it's under their noses. They think that England's the whole world. Can't grasp that it's just a left-over, a tiny corner that the bombs happen to have missed. But what about the new kind of men from Eastern Europe, the streamlined men who think in slogans and talk in bullets? They're on our track. Not long before they catch up with us. No Marquess of Queensbury rules for those boys. And all the decent people are paralysed. Dead men and live gorillas. Don't seem to be anything between.'

En contrepoint de ces propos secs et acerbes, on trouve de belles pages sur le bonheur de vivre à travers la découverte de soi. Le passage dans lequel le narrateur se surprend lui-même à cueillir des primevères au bord de la route est d'autant plus joli qu'il revêt un caractère dramatique : ce bonheur simple doit être caché des automobilistes qui ne comprendraient pas ce qu'il ressent et qui le prendraient pour un fou. Mélancolie du bonheur indicible qui doit rester invisible.

L'impossible retour vers le paradis rêvé de l'enfance, vers un passé où les eaux poissonneuses permettaient des pêches miraculeuses est fort bien illustré par le besoin totalement déçu de George Bowling de retourner sur le lieu de son enfance qu'il a quitté 25 ans plus tôt. Le village de 2.000 âmes en compte désormais 25.000, les repères ont disparu, les bassins de la rivière ont été bétonnés. Le narrateur ne voit dans ses rues que des fantômes qu'il ne reconnaît pas, avant de réaliser que c'est probablement lui-même qui fait figure de fantôme parmi ceux qui continuent à vivre. La seule personne qu'il reconnaisse est son amour de jeunesse, une femme devenue laide et informe qui ne le reconnaît pas du tout en retour.

Si l'on peut exprimer un regret à la lecture de ce roman très bien écrit, pertinent et injustement méconnu, c'est celui d'y croiser des femmes qui ne dépassent jamais les deux dimensions, qui ne sont vues que comme des harpies, des créatures décolorées (dans tous les sens du terme), des êtres totalement dénués de poésie.

Cet élément ne devrait toutefois en aucun cas détourner quiconque de ce livre qui a trop à offrir pour être ignoré. ( )
  biche1968 | Dec 26, 2015 |
Le monde d'hier peut déjà être le monde d'avant-hier... L'avant guerre en fait l'avant avant guerre... Un œuvre visionnaire, magistrale, géniale, incroyablement en avance sur son temps, à mon sens un livre majeur de l'histoire de la littérature! ( )
  Nikoz | Apr 29, 2015 |
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Nom de l'auteurRôleType d'auteurŒuvre ?Statut
George Orwellauteur principaltoutes les éditionscalculé
Demeter, LizConcepteur de la couvertureauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Getty, HultonArtiste de la couvertureauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Goldblatt, JohnCover photographauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Komrij, GerritTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
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He's dead, but he won't lie down - Popular Song
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The idea really came to me the day I got my new false teeth.
Citations
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LCC canonique

Références à cette œuvre sur des ressources externes.

Wikipédia en anglais

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George Bowling, the hero of this comic novel, is a middle-aged insurance salesman who lives in an average English suburban row house with a wife and two children. One day, after winning some money from a bet, he goes back to the village where he grew up, to fish for carp in a pool he remembers from thirty years before. The pool, alas, is gone, the village has changed beyond recognition, and the principal event of his holiday is an accidental bombing by the RAF.

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Description du livre
Résumé sous forme de haïku

Bibliothèque patrimoniale: George Orwell

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