

Chargement... Gentlemen of the Road: A Tale of Adventure (original 2007; édition 2008)par Michael Chabon (Auteur)
Information sur l'oeuvreLes princes vagabonds par Michael Chabon (2007)
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Historical Fiction (331) Best Historical Fiction (473) » 15 plus Books Read in 2008 (102) Asia (133) Books Read in 2012 (262) Swashbucklers (19) Jewish Books (39) Biggest Disappointments (502)
Cette histoire de cape et d'épée a pour héros deux juifs (j'y reviendrai), l'un européen, l'autre africain, deux brigands plus ou moins honorables mêlés à une querelle de succession dans la Khazarie du X° siècle. Le cadre est indéniablement original, et exploité sans vergogne : il y a là des Byzantins, des Rus, des mercenaires perses, des éléphants, des juifs de tout poil, des impostures et des trahisons. Le cahier des charges est amplement respecté en terme d'exotisme (parfois un peu gratuit), de coïncidences, d'esclandres et de pédantisme goguenard, mais quant aux personnages, le bât blesse. Notons d'abord, ce qui n'est pas en soi un mal, qu'il n'y en a que trois réels (les autres étant de simples ressorts narratifs) : Zelikman, le juif Franc, Amram, le juif Ethiopien, et leur protégé involontaire Filaq, le juif Khazar. Sur ce dernier, mieux vaut ne pas trop en dire ; mais, quoi que moi même peu subtil dans mes émotions, je n'ai pu m'empêcher de trouver sa psychologie très sommaire et ses réactions souvent peu probables, avec un manque de nuance rare sauf chez les personnages de roman. Le principal problème est en fait dans la relation entre Zelikman et Amram. Clairement, Chabon veut nous les faire considérer comme deux bros, sur un pied d'égalité, riches de leurs différences et surmontant ensemble, gaillardement, toutes sortes d'épreuves et de périls. Rien que de très classique. Le problème est que, dans l'histoire qui nous est racontée, si Zelikman fait largement avancer l'intrigue et étale, voire exhibe, ses compétences, Amram ne sert pas à grand chose, représentant au pire un fardeau, au mieux un adjuvant peu efficace, à la Robin. Je ne vois qu'un seul chapitre qu'il serait difficile de réécrire en gommant complètement son rôle ; la seule justification à sa présence, en somme, est que l'auteur voulait écrire une histoire de bros. Pourquoi pas ? Mais en fin de compte, il ne l'a pas fait. C'est surtout cette faiblesse qui m'a empêché de complètement apprécier un livre que j'aurais pourtant aimé aimer. Ce roman de Michael Chabon est un peu particulier. En effet, il a tout d'abord été publié en quinze épisode dans le New York Times Magazine, sur une période de quatre mois. Il en résulte une intrigue très décousue, faite d'épisodes brefs qui ne permettent pas à l'auteur de bien définir ses personnages et encore moins le décor, l'ambiance et même l'époque dans lesquels ils évoluent. C'est dommage car la plume de l'auteur est bien là mais ce format ne lui sied guère.
The plot and voice of “Gentlemen of the Road” recall the stories found in 19th-century dime novels and the fantastic escapades invented by Edgar Rice Burroughs and H. Rider Haggard. Gary Gianni’s drawings highlight particularly thrilling moments, and with chapter titles like “On the Observance of the Fourth Commandment Among Horse Thieves” and “On Swimming to the Library at the Heart of the World,” Chabon works old-fashioned niceties into a postmodern pastiche.
A physician and an ex-soldier travel together making their way through the Caucasus Mountains, circa a.d. 950. They meet a prince of the Khazar Empire who was usurped by his uncle and he enlists their help to regain his throne. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Couvertures populaires
![]() GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813.54 — Literature English (North America) American fiction 20th Century 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:![]()
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Ce roman picaresque est court par la taille, mais long à la lecture: la faute à une langue et un style volontairement suranné et surchargé en terminologie antique et en jargon hébraïque. Car les deux héros sont juifs et les Khazars ont été nombreux à cette époque à appartenir au judaïsme.
L’un, Amram, est un gigantesque Abyssinien aussi à l’aise au maniement de son énorme hache viking surnommée « Qui fait des choses horribles à ta maman » (je paraphrase) qu’au jeu d’échec; le second, Zelikman (« le veinard »), est un Franc maigrelet avec une très longue rapière (originaire d’une famille de médecins, devenu lui-même chirurgien itinérant). En d’autres termes, nous avons là un pastiche d’un des duos les plus célèbres de la fantasy, Fafhrd et le Souricier gris, héros du "Cycle des épées" de Fritz Leiber.
"Gentlemen of the Road" est un roman bizarre, qui d’une part dépeint donc des protagonistes inhabituels (le titre de travail du roman, avoue l’auteur dans la postface, était "Jews with Swords") et un contexte lui aussi complexe et méconnu, le tout avec un style parfois franchement abscons. Je me targue d’un niveau d’anglais raisonnable, mais là, j’avoue que je l’ai pilée par moments.
Cela dit, l’action elle-même, sans aller jusqu’à prétendre qu’elle est limpide, est toutefois assez classique: les protagonistes tombent, au hasard d’une de leurs entourloupes qui tourne à l’aigre, sur un jeune garçon qui s’avère être le prince local, seul survivant en apparence d’une usurpation, qui se complique avec la persécution des Musulmans et l’arrivée des barbares Rus.
Bien malgré eux, les voilà impliqués dans une épopée qui va leur valoir beaucoup de retournements et leur offrir l’occasion de montrer l’étendue de leurs vastes – fort éclectiques et, souvent, peu recommandables talents. Et là, il faut reconnaître que c’est de la grande aventure!
Du coup, on se retrouve avec un contraste assez brutal, entre une intrigue classique, dans un contexte et sous une forme qui l’est beaucoup moins. Dépaysement garanti, même si cela a souvent pour conséquence de se sentir aussi perdu que le touriste modérément polyglotte cherchant son chemin dans une campagne exotique, avec en plus le côté suranné qu’accentuent les gravures qui illustres presque tous les chapitres.
Malgré mes râlaisons, je dois avouer avoir plutôt bien aimé. "Gentlemen of the Road" a un charme certain, un côté pastiche intelligent (peut-être un peu trop) du roman d’aventures de la fin XIXe-début XXe siècle. Il ravira les amateurs de contexte abscons et balades dans des espaces exotiques; il risque par contre de sérieusement désarçonner ceux qui ont de la peine avec l’anglais.
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