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Chargement... L'éducation sentimentale (1869)par Gustave Flaubert
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C'est clairement la plume de Flaubert, belle, acérée, précise et nerveuse, qui porte le récit, le personnage de Frédéric ayant de quoi exaspérer, dans l'évocation de ses agitations inutiles. Obsession de l'argent chez plusieurs personnages qui rêvent de faire fortune mais qui ne parviennent pas à décoller, mondanités et fêtes (extraordinaire chapitre de la soirée costumée chez la maréchale), amitiés déçues... on pourrait parfois presque se croire dans un roman de Proust ou de Balzac, si le style de Flaubert n'était pas aussi reconnaissable. Frédéric est probablement amoureux de l'amour sans le désirer vraiment. D'où sa passion sans espoir pour une femme pieuse et mariée, son désir pour une autre femme qui n'a pas froid aux yeux et qui se fait entretenir par des hommes successifs. On se retrouve face à un homme classiquement pris entre la madonne et la putain, réduit à se contenter de la deuxième, la première refusant de se donner. L'évocation de l'attente désespérée de Frédéric qui a donné à Madame Arnoux un rendez-vous qu'elle ne pourra honorer, est superbe (dernier chapitre de la deuxième partie). Difficile de ne pas songer à l'attente décrite un siècle plus tard par Barthes dans Fragments d'un discours amoureux. On y trouve aussi une finesse psychologique qui, bien que moins développée et sensible, n'est pas sans rappeler celle de Proust dans La Recherche. Nul doute que Flaubert aimait décrire des personnages passionnés et sans véritable colonne vertébrale. Madame Bovary, par sa beauté flamboyante et sans pareil, par la qualité et la conduite de son récit, demeure incontestablement le chef d'œuvre de l'auteur. Les deux romans constituent une étude sociologique particulièrement fine et vivante : l'une dépeint la vie bourgeoise parisienne (L'éducation sentimentale), l'autre la vie de la petite bourgeoisie d'une petite commune normande. 1840. Fréderic Moreau, un bachelier de 18 ans, aperçoit sur le bateau, qui le mène à sa ville natale de Nogent sur Marne, Mme Arnoux. Elle est la femme de Jacques Arnoux, un spéculateur débonnaire . Il échange avec elle quelques mots et un regard : c'est le coup de foudre. Cet instant le marquera à jamais. Elle lui avouera, très tard, qu'elle a partagé son amour, mais jamais ne lui cédera. Peut-être lors de leur ultime entrevue, 27 ans plus tard, a-t-elle un regret ? Entre temps Frédéric Moreau, devra d'abord se résigner à retourner vivre en province, en raison de la précarité de sa situation, avant qu'un héritage inespéré ne lui permette de vivre à nouveau à Paris. Il fréquentera ensuite Rosanette, une femme légère rencontrée lors d'un bal masqué . Ils auront un enfant qui mourra. Frédéric aura également une liaison avec Madame Dambreuse, veuve d'un banquier opportuniste. Deslauriers, son meilleur ami, épousera Louise Roque, qui aurait tant aimé épouser Fréderic. C'est pourtant avec Deslauriers, lui aussi accablé de désillusions, que Fréderic tirera "l'ultime leçon de leur éducation sentimentale : rien ne vaut les souvenirs et les illusions de l'adolescence". 1840. Fréderic Moreau, un bachelier de 18 ans, aperçoit sur le bateau, qui le mène à sa ville natale de Nogent sur Marne, Mme Arnoux. Elle est la femme de Jacques Arnoux, un spéculateur débonnaire . Il échange avec elle quelques mots et un regard : c'est le coup de foudre. Cet instant le marquera à jamais. Elle lui avouera, très tard, qu'elle a partagé son amour, mais jamais ne lui cédera. Peut-être lors de leur ultime entrevue, 27 ans plus tard, a-t-elle un regret ? Entre temps Frédéric Moreau, devra d'abord se résigner à retourner vivre en province, en raison de la précarité de sa situation, avant qu'un héritage inespéré ne lui permette de vivre à nouveau à Paris. Il fréquentera ensuite Rosanette, une femme légère rencontrée lors d'un bal masqué . Ils auront un enfant qui mourra. Frédéric aura également une liaison avec Madame Dambreuse, veuve d'un banquier opportuniste. Deslauriers, son meilleur ami, épousera Louise Roque, qui aurait tant aimé épouser Fréderic. C'est pourtant avec Deslauriers, lui aussi accablé de désillusions, que Fréderic tirera "l'ultime leçon de leur éducation sentimentale : rien ne vaut les souvenirs et les illusions de l'adolescence". aucune critique | ajouter une critique
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Une ?dition de r?f?rence de L'?ducation sentimentale de Gustave Flaubert, sp?cialement con?ue pour la lecture sur les supports num?riques. - Adieu, mon ami, mon cher ami ! Je ne vous reverrai jamais ! C'?tait ma derni?re d?marche de femme. Mon ?me ne vous quittera pas. Que toutes les b?n?dictions du ciel soient sur vous ! Et elle le baisa au front, comme une m?re. Mais elle parut chercher quelque chose, et lui demanda des ciseaux. Elle d?fit son peigne ; tous ses cheveux blancs tomb?rent. Elle s'en coupa, brutalement, ? la racine, une longue m?che. - Gardez-les ! Adieu ! Quand elle fut sortie, Fr?d?ric ouvrit sa fen?tre, Mme Arnoux, sur le trottoir, fit signe d'avancer ? un fiacre qui passait. Elle monta dedans. La voiture disparut. Et ce fut tout. (Extrait du Chapitre 6 de la Partie III.) Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.8Literature French French fiction Later 19th century 1848–1900Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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> De 1840 à 1867, la vie fait L'Éducation sentimentale de Frédéric Moreau et de toute une jeunesse idéaliste qui a préparé dans la fièvre la révolution de 1848. Le roman s'ouvre sur des rêves exaltés et s'achève sur la médiocrité des uns et des autres. Entre temps, la vie s'est écoulée autour de Frédéric, qui semble n'avoir pas plus participé aux mutations de son temps qu'à l'édifice de sa propre destinée potentielle. Au cours de cette existence, Madame Arnoux, dont les apparitions sont autant de surgissements mystiques, tient lieu au jeune homme d'absolu insaisissable. Lui qui rêvait de terres lointaines et d'ouvrages romantiques déchirants dont il se voyait l'auteur génial, se retrouve, en guise de destination exotique, à Nogent, la ville de son enfance. Au terme de son parcours, que peut-il faire d'autre que ponctuer sa conversation avec Deslauriers, le pragmatique non moins malheureux, de "te souviens-tu" ? Flaubert éclaire ses personnages d'une lumière tantôt ironique, tantôt sympathique, et s'il adopte parfois une vision panoramique des choses, c'est semble-t-il pour mieux se couler dans l'esprit de son héros afin de faire vivre au lecteur les velléités de son caractère.
--Sana Tang-Léopold Wauters
« Rien n’est plus humiliant comme de voir les sots réussir dans les entreprises où l’on échoue. »
> Frølich Juliette. L'homme kitsch ou le jeu des masques dans L'Education sentimentale de Flaubert.
In: Romantisme, 1993, n°79. Masques. pp. 39-52. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1993_num_23_79_6187
> Lehouck Émile. « L'éducation sentimentale » et la critique en 1869.
In: Revue belge de philologie et d'histoire, tome 44, fasc. 3, 1966. Langues et litteratures modernes - Moderne taal- en letterkunde. pp. 936-944. … ; (en ligne),
URL : https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1966_num_44_3_2640