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Chargement... Trois Maîtres : Balzac, Dickens, Dostoievskipar Stefan Zweig
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Stefan Zweig est fasciné par les grandes aventures de l’esprit humain. Qu’il soit nouvelliste, romancier, biographe, écrivain voyageur ou essayiste, c’est en fin psychologue qu’il cherche à comprendre les rapports, les tensions et les chemins qui mènent à la pensée créatrice ou à la folie (lire Nietzsche), qui expliquent une soif d’absolu, d’idéal (lire Trois poètes de leur vie). Dans ce recueil de trois essais, c’est de la création romanesque dont il est question à travers trois géants du XIXe siècle : Balzac, Dickens et Dostoïevski. Ayant déjà consacré une superbe biographie sur Balzac (Balzac, le roman de sa vie), il ne s’étend pas mais l’évoque dans ce trio car ces trois types de romanciers se complètent, précisément à cause des contrastes dans leurs personnages et des propres sphères dans lesquelles ils évoluent : Balzac, dans la société ; Dickens, dans la famille et Dostoïevski dans le Un et le Tout. Dans la préface, Stefan Zweig explique son choix par la différence qu’il voit entre l’auteur d’un roman et un romancier, entre un seul ouvrage (si extraordinaire soit-il) et une œuvre complète, et c’est à Dostoïevski, qu’il idolâtre et vénère, qu’il consacre la plus fine et longue analyse. Les trois essais supposent la connaissance des œuvres qu’il sublime, condense et concentre. Là où les héros de Balzac veulent soumettre le monde, ceux de Dostoïevski veulent le surmonter alors que ceux de Dickens accumulent les conspirations et les grandes catastrophes. Balzac (1789-1850) et son œuvre sont immenses. Balzac est un monstre de volonté surhumaine, une puissance universelle, un travailleur acharné qui vise à l’absolu, avec une ambition gigantesque et fanatique. C’est un pathologiste de la vie sociale, le maître de la description des héros oubliés. Son élan créateur exprime une volonté de puissance par rapport à la société. Dickens (1812-1870), au sens moral hypertrophié, incarne d’une manière absolue son goût pour l’ordre bourgeois anglais. Son art se nourrit de traditions et d’hypocrisie morale, de puritanisme où les valeurs de la vie deviennent anémiques. Heureusement que son œuvre est nourrie d’une merveilleuse fantaisie, d’une puissance poétique extraordinaire, d’un humour anglais pétillant et d’un rire où se niche un oiseau gazouilleur. C’est le poète du quotidien, l’auréole des gens simples et des humbles choses, mais il ne fouille pas les consciences et retient peu l’attention de l’auteur. Enfin Dostoïevski (1821-1881), le géant parmi les géants, qui considère le roman comme l’encyclopédie du monde intérieur. Épileptique, emmuré pour toujours dans le bagne de la souffrance et de la littérature, sa morale n’aspire qu’à l’intensité : « Il faut aimer davantage la vie que le sens de la vie. » Pour atteindre l’ultime secret du monde, il vit fortement la passion et le vice, le plaisir et les tortures, dans l’alternance insensée d’ascensions et de chutes, de coups impitoyables du destin et de force purificatrice de l’âme dont sont habités ses personnages. Seule sa foi en la Russie lui fait accepter Dieu. Il ne connaît pas les hommes qui l’entourent. Il les hait quand ils ne sont pas russes (lorsqu'il est en exil) et l’amour dans ses romans prend la forme de la haine, de la pitié, du dépit ou de la sensualité car il cherche toujours à descendre au fond de l’abîme et à analyser la passion la plus violente. Ses scènes sont « une victoire sans égal de l’art sur l’homme », d’après Zweig. L’univers de Dostoïevski est un paysage antédiluvien, un monde mystique, primitif et virginal, profondément fraternel, universellement humain. « Une douce angoisse vous étreint comme à l’approche des forces élémentaires et éternelles. […] La route est sombre ; seules la flamme intérieure de la passion et la volonté de la vérité nous empêcheront de nous égarer ; il faudra explorer l’abîme de notre moi avant d’aborder le sien ; il n’envoie pas de messagers ; seule l’expérience nous mènera vers lui. Il n’a nul témoin, sauf cette trinité mystique de qui est artiste par la chair et l’esprit : ses traits, sa destinée, son œuvre. » Zweig aime les mystères de l’homme et chemine à travers ces œuvres, où la vie et la mort se tendent les lèvres pour un baiser brûlant, ébahi et servi : poésie, joie, purgatoires de la passion, enfer des vices, comportements limites, ainsi que tous les degrés de toutes les souffrances humaines. C’est en excellent écrivain et admirateur passionné, qui sait créer une intimité immédiate avec le lecteur par son élan, sa verve, son enthousiasme et sa finesse d’analyse, que Stefan Zweig nous prouve une fois encore qu’il est un critique doublé d'un conteur hors pair. Pascale Arguedas Stefan Zweig - Drei Meister. Balzac, Dickens, Dostojewski So als Essayband komplett erschienen: 1920, deutsch Separat der Balzac 1908, Dickens 1910 und der Dostojevski in Bearbeitung über mehrere Jahre bis 1919 Kurzbeschreibung Romanschriftsteller sind nach Stefan Zweigs Auffassung »enzyklopädische Genies«. Frankreich (Balzac), England (Dickens) und Russland (Dostojewski) haben im 19. Jahrhundert nach seiner Überzeugung die einzigen Meister dieses Genres hervorgebracht, die sich gerade »durch den Kontrast ihrer Persönlichkeit ergänzen und vielleicht den Begriff des epischen Weltbildners, des Romanciers, zu einer deutlichen Form erheben«. Die zwei ersten Meister werden kürzer abgehandelt als Dostojewski. Da ich mich derzeit eher mit diesem beschäftige, beschränkte sich die erste Lektüre dieses Buches auf die ihm gewidmeten Essays. Es ist meines Erachtens erforderlich, den russischen Autor (und respektive Dickens und Balzac) schon recht gut zu kennen. Leitet Zweig seine Essays auch hervorragend ein, so ersetzen sie nicht das vorherige Lesen. Doch dann findet man in diesen 10 Kapiteln von insgesamt 120 Seiten eine solche Fülle an Einsichten und Überlegungen zum Werke Dostojewskis, zum Mensch, zum Denken, dass man nach dem Lesen begeistert aufschaut und wohl sicherlich besser erahnt, warum Zweig Dostojewski (und ich mit ihm...) in einer doch recht einmaligen Aussagekraft darstellt. Immer wieder stellt Zweig heraus, dass man Dostojewski nicht auf eine Waagschale beschränken kann, sondern er in einem stetigen sich einander ergänzenden Wechselspiel Höhen und Tiefen, Glaube und Zweifel, Leben und Qual miteinander verbindet. Wir finden auf diesen Seiten die wunderbare; manchmal weit ausholende, Sprache Zweigs, der eben nicht nur Romanschriftsteller war, sondern sich wunderbar in Biographien und Essays zu grossen Figuren der Geistes- und Weltgeschichte versuchte. Also kann ich diese Essays allen Liebhabern dieser Meister, insbesondere Dostojewskis, von Herzen empfehlen! Am Ende des Buches finden wir eine „Editionsgeschichte“ der Essays, die nach und nach, und was den Dostojewski anbelangt, erst nach Jahren der Überarbeitung herausgegeben wurden. Taschenbuch: 222 Seiten Verlag: Fischer (Tb.), Frankfurt; Auflage: Neuausg. (1. Mai 1999) Sprache: Deutsch ISBN-10: 3596122783 ISBN-13: 978-3596122783 aucune critique | ajouter une critique
Written over a period of twenty-five years, this first volume in a trilogy is intended to depict in the life and work of writers of different nationalities--Balzac, Dickens, and Dostoevsky--the world-portraying novelist. Though these essays were composed at fairly long intervals, their essential uniformity has prompted Zweig to bring these three great novelists of the nineteenth century together; to show them as writers who, for the very reason that they contrast with each other, also complete one another in ways which makes them round our concept of the epic portrayers of the world. Zweig considers Balzac, Dickens, and Dostoevsky the supremely great novelists of the nineteenth century. He draws between the writer of one outstanding novel, and what he terms a true novelist--an epic master, the creator of an almost unending series of pre-eminent romances. The novelist in this higher sense is endowed with encyclopedic genius, is a universal artist, who constructs a cosmos, peopling it with types of his own making, giving it laws of gravity that are unique to these fi gures. Each of the novelists featured in Zweig's book has created his own sphere: Balzac, the world of society; Dickens, the world of the family; Dostoevsky, the world of the One and of the All. A comparison of these spheres serves to prove their diff erences. Zweig does not put a valuation on the differences, or emphasize the national element in the artist, whether in a spirit of sympathy or antipathy. Every great creator is a unity in himself, with its own boundaries and specifi c gravity. There is only one specifi c gravity possible within a single work, and no absolute criterion in the sales of justice. This is the measure of Zweig, and the message of this book. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)809Literature By Topic History, description and criticism of more than two literaturesClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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