C'est peu dire que le parcours de Daniel B©♭n©♭dite entre 1940 et 1944 est peu ordinaire. Bras droit de Varian Fry au Centre am©♭ricain de secours, prenant sa suite lorsqu'il est expuls©♭ de France, il est l'un des principaux artisans de la ℗± fili©·re marseillaise ℗ qui permet © des intellectuels, des savants, des artistes, des r©♭fugi©♭s antinazis souvent juifs de quitter l'Europe, l©♭galement ou non. Il h©♭berge ou c©þtoie Breton, Ernst, Brauner, Duchamp, Chagall, Matisse, Malraux, Gide pour ne citer que les plus connus de ses prot©♭g©♭s ou de ses contacts. Militant socialiste r©♭volutionnaire, li©♭ © la direction du mouvement Franc-Tireur, arr©®t©♭ plusieurs fois, d©♭fendu par Gaston Defferre, il part fonder un chantier forestier dans le Var pour camoufler ses activit©♭s clandestines et celles de ses amis. Emprisonn©♭ © Marseille, il est le t©♭moin privil©♭gi©♭ de la lib©♭ration de la Provence. Le r©♭cit de Daniel B©♭n©♭dite est accompagn©♭ de photographies, en partie in©♭dites, et, en annexe, d'une s©♭lection de sa correspondance avec Varian Fry pendant et apr©·s guerre, Fry qui lui ©♭crivait : ℗± Je crois bien que j'ai laiss©♭ mon c¿ur en France. Quelque part entre Les Baux et la Villa Air-Bel, au clair de lune, dans la fraicheur d'une nuit d'hiver. ℗