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Chargement... Les autonautes de la cosmoroute, ou, Un voyage intemporel Paris-Marseillepar Julio Cortázar, Carol Dunlop
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What Cortázar and Dunlop achieve by turning their sustained attention to what is ordinarily considered literally beside the point is a poignant re-visioning of these humble stops along the way, where, after all, the “fiesta of life” is as much on display as anywhere else. Appartient à la série éditorialeBibliothek Suhrkamp (1481) Prix et récompenses
Autonauts of the Cosmoroute is a travelogue, a love story, an irreverent collection of visual and verbal snapshots. In May 1982, Julio Cortázar and Carol Dunlop climbed aboard Fafner, their VW camper van, and embarked on an exploration of the uncharted territory of the Paris-Marseilles freeway. It was a route they¢d covered before, usually in about ten hours, but his time they loaded up with supplies and prepared for an ardous voyage of thirty-three days without leaving the autoroute. Along the way they would uncover the hidden side of the freeway and record The trip’s vital minutiae with light-hearted abandon. At roadside rest areas, armed with typewriters, cameras, and mutual affection, the authors composed this book. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)914.404838History and Geography Geography and Travel Geography of and travel in Europe France and MonacoClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Les Autonautes de la cosmoroute a en fait quelque chose d’oulipien. Julio Cortázar et sa femme Carol Dunlop décident de faire prendre l’autoroute Paris-Marseille, en s’arrêtant sur toutes les aires de parking, à raison de deux par jour. Cela fera un trajet de 32 jours en tout et, ce qui pourrait paraître un voyage plutôt glauque (qui aurait l’idée de visiter ainsi un à un tous les parkings d’une autoroute ?) devient un ode à la liberté et à l’amour. Cortázar a déjà plus de 65 ans, Carol Dunlop n’en a pas 35, mais elle est déjà atteinte de la leucémie qui l’emportera quelques mois seulement après la fin de ce voyage. Et savoir ces deux personnes sur la fin de leur vie (et ils le savent eux-mêmes) donne une douceur nostalgique à ce voyage sans prétention. Un voyage sans frontière, un voyage sans exotisme ni découverte, mais un voyage d’une incroyable gaité et d’une merveilleuse joie de vivre. Un voyage comme pourraient le faire des enfants qui s’inventent des histoires en traversant le jardin, un voyage de deux personnes probablement usées et fatiguées, mais qui continuent à rêver et qui ne s’aigrissent pas du fait que leur horizon n’est plus aussi vaste qu’avant et savent le trouver toujours aussi riche.
La simplicité des moments vécus, associée à l’immense vitalité de l’écriture, surtout celle de Carol Dunlop et aux envolées lyriques, comme la description par Julio Cortázar du corps de sa compagne, tout cela donne à ce texte un charme irrésistible. Je m’étonne moi-même de m’apercevoir à quel point il m’a émue, alors que ce qui est raconté est finalement si terre à terre. Je ne ferai pas la route Paris-Marseille en passant par les parkings de l’autoroute, ni si je dois mourir à l’âge de Carol Dunlop, ni si je me fais vieille et rhumatisante. Mes rêves, même mes petits rêves tout proches, ne sont pas là et ne le seront jamais. Mais j’espère que j’aurai moi aussi toujours des idées loufoques comme celles-là, des idées qui nous correspondent plus, à moi et à mon M’sieur Raton, et j’espère surtout que je serai toujours capable d’une telle joie de vivre, d’une telle envie de faire des projets, d’une telle gaité. C’est une merveilleuse leçon de vie que ce livre, un livre qui est dans la vie et qui donne envie de la mordre à belles dents, quelque soit l’âge que l’on a derrière nous, et quelque soit l’âge qui nous reste devant.
Merveilleuse et lumineuse lecture.