> Dans le scriptorium, de Paul AUSTER (Trad, de l'américain par Christine Le Boeuf Actes Sud, Arles/ Leméac, Montréal, 2007, 147 p.)
Se reporter à la critique de Patrick BERGERON
In: (2007). Compte rendu de [Fiction]. Nuit blanche, (108), p. 27… ; (en ligne),
URL : https://id.erudit.org/iderudit/19886ac

Mr. Blank, vieillard amnésique enfermé dans une mystérieuse institution, reçoit la visite d'étranges personnages qui s'occupent de lui, et se révèlent être... Non, je vous laisse le plaisir de le découvrir.

Encore un Auster dans la droite ligne de la Trilogie new-yorkaise: construction intellectuelle, jeux de miroirs, poupées russes... Qu'est-ce qui fait pourtant que, au delà du concept de base — qui est excellent —, je sois nettement moins encline à accorder la note maximum à celui-ci? Peut-être simplement parce que ce très court roman ne m'apparaît pas comme grand-chose de plus que l'application directe d'un concept. C'est une idée mise sur papier, avec humour, avec une abondance de détails quotidiens dont on se passerait volontiers (les phénomènes corporels qui affectent Mr. Blank...), bref tout ce qu'il faut pour banaliser une histoire en soi peu banale. Mais cette insistance dans la description du quotidien ne parvient pas à hausser cet essai au niveau d'un véritable roman, où les personnages principaux prennent leur essor et leur épaisseur progressivement, pour ainsi dire par eux-mêmes. Ce qui n'était sans doute pas ici le but de l'opération. ( )

Livre étonnant et envoutant, on en apprécie toute sa saveur si on a lu les autres livres de Paul Auster. Il faut se laisser porter par le récit et ne pas chercher à comprendre. ( )