> (Aussi disponible en Points-roman) Dans ce roman considéré à juste titre comme l'un des plus importants de l'après-guerre, Heinrich Bôll, prix Nobel de littérature, s'en prend à la bourgeoisie catholique cultivée de l’« ère Adenauer ». Une bourgeoisie dont ni lui ni son héros n’ont pu tolérer les compromissions.
—Nuit blanche

J'ai eu du mal avec ce roman que j'ai commencé en allemand et terminé en français. En effet, je n'ai pas accroché à ce long monologue entrecoupé de coups de téléphone pour réclamer de l'argent ou régler ses comptes avec ses parents, amis, relations professionnelles. Il y a pourtant un humour assez noir, assez violent qui n'est pas déplaisant. Je retiens surtout une dénonciation de ce qui pourrait être une certaine tradition allemande (rigueur, moralisme, domination économique) et des bien-pensants de l'après-guerre : les cibles sont les milieux catholiques modernistes (pourtant Böll ne semble avoir jamais renié ses attaches à la religion catholique de sa famille), mais aussi la bourgeoisie protestante et en général tous les notables qui ont su retourner leur veste discrètement après guerre. A dire vrai, je ne sais pas si c'est le sujet ou le style littéraire qui m'ont empêché d'apprécier véritablement ce livre. Peut-être tout simplement suis-je peu réceptif à des livres aussi "politiques" ou idéologiques, ayant un faible indéfectible pour les contes et les histoires belles ou terribles. ( )