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La 4e de couverture indique : "J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était de les faire épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées : droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait..."… (plus d'informations)
> "Le lecteur a compris que je déteste mon enfance et tout ce qui en survit." Loin de l'autobiographie conventionnelle qui avec nostalgie ferait l'éloge des belles années perdues, il s'agit ici pour Sartre d'enterrer son enfance au son d'un requiem acerbe et grinçant. Au-delà de ce regard aigu et distant qu'il porte sur ses souvenirs et qui constitue la trame de l'ouvrage et non pas son propos, l'auteur s'en prend à l'écrivain qui germe en lui. Pêle-mêle, il rabroue et piétine les illusions d'une vocation littéraire, le mythe de l'écrivain, la sacralisation de la littérature dans un procès dont il est à la fois juge et partie. Ainsi, "l'écrivain engagé" dénonce ce risible sacerdoce, cette religion absurde héritée d'un autre siècle. « Du crépuscule à l'aube, un travailleur en chambre avait lutté pour écrire une page immortelle qui nous valait ce sursis d'un jour. Je prendrais la relève : moi aussi, je retiendrais l'espèce au bord du gouffre par mon offrande mystique, par mon oeuvre. » On ne peut s'empêcher de sourire devant tant d'ironie, et l'on sent l'auteur s'y amuse aussi lorsque, avec cette langue parfaite et cette brillante érudition, il joue les pasticheurs. —Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot, Amazon.fr
> Par Adrian (Laculturegenerale.com) : Les 150 classiques de la littérature française qu’il faut avoir lus ! 07/05/2017 - Autobiographie à succès de Sartre et surtout, histoire de la construction du « projet de soi », c’est-à-dire la fabrique d’un écrivain, avec une certaine autodérision.
> Par Linternaute (Linternaute) : 50 livres à avoir lus absolument 11 mars 2010 - Lire puis écrire L'histoire : l'autobiographie des dix premières années du jeune Sartre, sa découverte des livres puis de l'écriture. Pourquoi faut-il l'avoir lu ? Parce que derrière l'autobiographie (très mise en scène) se cache un livre magnifiquement écrit, dans lequel l'auteur apporte sa pierre à l'édifice de la recherche de la vérité.
Publié du vivant de Sartre, en 1964, les Mots, où il raconte son enfance et sa découverte de l'existence, est le seul de ses livres qui relève de l’autobiographie.
En Alsace, aux environs de 1850, un instituteur accablé d'enfants consentit à se faire épicier.
Citations
[...] les familles, bien sûr, préfèrent les veuves aux filles-mères, mais c'est de justesse.
Il ne fallut pas longtemps pour que la jeune veuve redevînt mineure : une vierge avec une tâche.
Il n'y a pas de bon père, c'est la règle; qu'on n'en tienne pas grief aux hommes mais au lien de paternité qui est pourri.
[...] tous les enfants sont des miroirs de la mort.
"J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout: défense était faite de les épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées; droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait."
Aux récits improvisés, je vins à préférer les récits préfabriqués; je devins sensible à la succession rigoureuse des mots
Je n'ai jamais gratté la terre ni quêté des nids, je n'ai pas herborisé ni lancé des pierres aux oiseaux. Mais les livres ont été mes oiseaux et mes nids, mes bêtes domestiques, mon étable et ma campagne: la bibliothèque, c'était le monde pris dans un miroir; elle en avait l'épaisseur infinie, la variété, l'imprévisibilité.
Ma vérité, mon caractère et mon nom était aux mains des adultes; j'avais appris à me voir par leurs yeux; j'étais un enfant, ce monstre qu'ils fabriquent avec leurs regrets.
l'appetit d'écrire enveloppe un refus de vivre
Je n'écrirais pas pour le plaisir d'écrire mais pour tailler ce corps de gloire dans les mots. A la considérer du haut de ma tombe, ma naissance m'apparut comme un mal nécessaire, comme une incarnation tout à fait provisoire qui préparait ma transfiguration : pour renaître il fallait écrire [...]
Nulla dies sine linea. C'est mon habitude et puis c'est mon métier. Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée, à présent je connais notre impuissance. N'importe : je fais, je ferai des livres; il en faut; cela sert tout de même. La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c'est un produit de l'homme : il s'y projette, s'y reconnaît; seul, ce miroir critique lui offre son image
Derniers mots
Du coup ma pure option ne m'élevait au dessus de personne: sans équipement, sans outillage je me suis mis tout entier à l'oeuvre pour me sauver tout entier. Si je range l'impossible Salut au magasin des accessoires, que reste-t'il? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui.
Références à cette œuvre sur des ressources externes.
Wikipédia en anglais
Aucun
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La 4e de couverture indique : "J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était de les faire épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées : droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait..."
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«J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était de les faire épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées : droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait...»
> "Le lecteur a compris que je déteste mon enfance et tout ce qui en survit." Loin de l'autobiographie conventionnelle qui avec nostalgie ferait l'éloge des belles années perdues, il s'agit ici pour Sartre d'enterrer son enfance au son d'un requiem acerbe et grinçant. Au-delà de ce regard aigu et distant qu'il porte sur ses souvenirs et qui constitue la trame de l'ouvrage et non pas son propos, l'auteur s'en prend à l'écrivain qui germe en lui. Pêle-mêle, il rabroue et piétine les illusions d'une vocation littéraire, le mythe de l'écrivain, la sacralisation de la littérature dans un procès dont il est à la fois juge et partie. Ainsi, "l'écrivain engagé" dénonce ce risible sacerdoce, cette religion absurde héritée d'un autre siècle.
« Du crépuscule à l'aube, un travailleur en chambre avait lutté pour écrire une page immortelle qui nous valait ce sursis d'un jour. Je prendrais la relève : moi aussi, je retiendrais l'espèce au bord du gouffre par mon offrande mystique, par mon oeuvre. »
On ne peut s'empêcher de sourire devant tant d'ironie, et l'on sent l'auteur s'y amuse aussi lorsque, avec cette langue parfaite et cette brillante érudition, il joue les pasticheurs.
—Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot, Amazon.fr
> Par Adrian (Laculturegenerale.com) : Les 150 classiques de la littérature française qu’il faut avoir lus !
07/05/2017 - Autobiographie à succès de Sartre et surtout, histoire de la construction du « projet de soi », c’est-à-dire la fabrique d’un écrivain, avec une certaine autodérision.
> Par Linternaute (Linternaute) : 50 livres à avoir lus absolument
11 mars 2010 - Lire puis écrire
L'histoire : l'autobiographie des dix premières années du jeune Sartre, sa découverte des livres puis de l'écriture.
Pourquoi faut-il l'avoir lu ? Parce que derrière l'autobiographie (très mise en scène) se cache un livre magnifiquement écrit, dans lequel l'auteur apporte sa pierre à l'édifice de la recherche de la vérité.