Cliquer sur une vignette pour aller sur Google Books.
Chargement... Lettre à un otage (1943)par Antoine de Saint-Exupéry
Aucun Chargement...
Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialeEst contenu dans
While waiting in neutral Portugal for a passage to the United States, having just escaped from the terrors of war-torn France, the author's observations on the aimless existence of his fellow exiles in a Lisbon filled with parties, gambling and spies leads him to examine the nature of existence itself. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Discussion en coursAucunCouvertures populaires
Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)848.91209Literature French Miscellaneous French writings 1900- 1900-1999 1900-1945Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
Est-ce vous ?Devenez un(e) auteur LibraryThing. |
Son exaltation du voyage, qui ne nie pas, bien au contraire, le lien avec ses racines, sa famille, m’a beaucoup touchée, probablement parce que qu’elle me rappelle ma propre situation, vivant loin des miens, mais comprenant mieux d’où je viens, qui je suis et ce qui est important depuis que j’ai mis quelques kilomètres entre la France et moi. J’aime Saint-Exupéry quand il sait mettre des mots sur mes sentiments et qu’il exprime ce que je ne sais pas dire.
Ce texte, initialement écrit pour la préface du livre 33 jours dans lequel Léon Werth (celui à qui Le Petit Prince sera dédié) raconte à chaud sa fuite de Paris après la débâcle de 1940, a ensuite été remanié pour devenir un texte indépendant, où Léon Werth n’est plus mentionné mais représente le Français, juif de surcroit, otage dans son propre pays occupé par les Nazis.
Saint-Exupéry décrit sa vision de l’humanité, ou plus exactement des relations humaines, qui sous-tend son ralliement à la France libre, il condamne au passage les rivalités entre mouvements résistants et veut croire en des lendemains qui chanteront et où le sourire de l’ami sera à nouveau là pour éclairer ses jours. Ce texte est surtout un plaidoyer pour la tolérance et, plus même, pour le respect. J’ai été surprise de voir à quel point certaines phrases font écho à la situation actuelle. « Quand [l’homme] respecte exclusivement qui lui ressemble, il ne respecte rien que soi-même (…) et fonde pour mille ans, en place d’un homme, le robot d’une termitière. » (p. 21, Chapitre 5).
Mais puisque des hommes ont pu hier se lever contre le Nazisme, j’ose croire que d’autres se lèvent aujourd’hui pour refuser la frilosité et la peur de l’autre, et je veux finir sur cette phrase, qui est à la fois toute la simplicité et tout l’espoir de la philosophie de vie de Saint-Exupéry : « Nous nous rejoignons dans le sourire au-dessus des langages, des castes, des partis. (p. 20, Chapitre 4).