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« Les individus à l'état isolé, silencieux, sans parole, n'ayant ni la capacité ni le pouvoir de se faire écouter, de se faire entendre, sont placés devant l'alternative de se taire ou d'être parlés » Pierre Bourdieu, Choses dites, Paris, Minuit, 1987, p. 188
(Introduction)
« Dans les institutions qui n'offrent de reconnaissance qu'aux individus qui s'efforcent de coller le plus possible à un rôle social déterminé, le déni de reconnaissance prend la forme de la méconnaissance et de l'invisibilité » Emmanuel Renault, L'Expérience de l'injustice, Paris, La Découverte, 2014, p. 202
Dédicace
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Premiers mots
« Introduction
Au tournant des années 1980, l'école se préoccupe en France de développer des relations avec les parents qu'elle veut impliquer davantage sous les formes du partenariat, de la coopération ou encore de la coéducation, dessinant ainsi une nouvelle configuration sémantique de l'action publique (Fassin, 2006).
Première partie La précarité aux portes de l'école
Parler de précarité suggère au préalable d'en préciser les contours et critères tant il est devenu courant d'employer ce terme pour désigner pêle-mêle une diversité de « problèmes sociaux », cibler des groupes requérant une attention particulière ou exprimer un sentiment diffus de fragilité. Cette notion, comme d'autres avec lesquelles elle se trouve volontiers confondue ou associée (pauvreté, exclusion…), n'obéit pas à une définition unique et stabilisée (Bresson, 2010 ; Cingolani, 2005). [...]