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Chargement... L'évolution créatrice (1907)par Henri Bergson
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. • Pourquoi ce livre ? J’ai lu cette œuvre dans le but d’explorer certaines idées pour la rédaction d’une thèse, j’étais alors à Cambridge, en Angleterre, et je passais mes journées à la Cambridge University Library. Je voulais lire L’Évolution créatrice depuis longtemps, puisque je savais que j’y trouverais l’emploi de certains concepts qui m’étaient chers, dont la réutilisation de la pensée aristotélicienne au XXe siècle. De plus, je savais que j’allais ainsi m’approprier un chef-d’œuvre de la philosophie du siècle dernier, oublié par mes contemporains, ce qui plaisait particulièrement à la chercheuse en moi. • Un aspect qui m’a plu : Ce livre ne m’a pas déçu, en effet, Bergson y reprend aux anciens Grecs bon nombre d’idées tout en les adaptant à la pensée moderne. L’auteur réussi à convaincre que l’Antiquité n’est pas, comme on pourrait le penser, désuète, mais, au contraire, qu’elle est toujours d’actualité. Il emprunte, notamment, plusieurs idées à la Métaphysique d’Aristote, pour montrer comment celle-ci est avant tout conceptuelle. C’est étonnant à quel point ces idées peuvent être rafraichissantes après des siècles de christianisme… • Un aspect qui m’a moins plu : Évidemment, cette œuvre reste peu accessible. Elle demande lecture et relecture. Cependant, Bergson, malgré son style de la Belle époque, reste un philosophe relativement digeste. Aussi, faut-il garder en tête qu’il s’agit de métaphysique et qu’étant ce qu’elle est, elle sera toujours difficile à cerner. Cependant, le lecteur est éventuellement récompensé pour sa patience : ce livre est d’une grande sagesse et donne matière à réfléchir sur notre place dans le monde ainsi qu’au sein de la nature. • L’objet livre : Puisque plusieurs bibliothèques européennes sont ainsi faites (elles ne permettent pas l’emprunt à l’extérieur du lieu), j’ai dû me déplacer pendant plusieurs jours pour lire ce livre. J’avais étrangement l’impression qu’il était là, et qu’il m’attendait, chaque matin, pour que nous poursuivions notre chemin ensemble. Il était vieux, je crois qu’il s’agissait d’une copie des années soixante (il avait son odeur propre, celle du vieux carton). Aussi, l’appareil critique du livre n’était pas très développé. Il y avait une préface, sans plus. Je ne me souviens pas de beaucoup d’éléments de paratexte… il y avait aussi, sans doute, une table des matières. Enfin, ce n’est pas ce qui était le plus marquant. Sur les pages, je pouvais voir que quelqu’un était venu là avant moi. Le livre était marqué, on avait écrit dans les marges. Cependant, ce n’était pas des graffitis. Plus je lisais ce lecteur inconnu, plus j’avais l’impression que ce que l’on conçoit communément comme un document endommagé peut aussi être un moyen de partager des connaissances. Ce lecteur inconnu était intelligent et perspicace, il soulevait de bonnes questions comme il soulignait les endroits intéressants du texte. Aussi ma lecture fut double et les échanges d’idées se passaient à plusieurs niveaux (entre Bergson, lui et moi). Ma lecture de ce livre sera à tout jamais teintée de celle de ce lecteur inconnu. aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialePrix et récompensesDistinctionsListes notables
HENRI BERGSON (1859-1941), philosophe français, professeur au Collège de France de 1900 jusqu´à 1921, récompensé avec le prix Nobel de littérature en 1928. Ses oeuvres majeures, écrites avec un style parfaitement accessible au lecteur non spécialisé, sont : « Essai sur les données immédiates de la conscience » (1889), « Matière et mémoire » (1896), « L´évolution créatrice » (1907) et « Les deux sources de la morale et de la religion » (1932). Dans ces études, Bergson élabore une vision philosophique en opposition au matérialisme et positivisme scientifique. Concentrant sa recherche sur les intuitions individuelles, il prône la notion d´élan vital, lequel dirige le procès évolutif vers des états d´organisation de plus en plus complexes, et de là vient l´intérêt de donner prééminence à tout ce qui est spirituel et ouvertement créatif, sur tout ce qui est formel, fixé, fermé. Dans « Le rire : essai sur la signification du comique » (1900), il trouve que le comique est soulevé des que nous percevons dans les actions humaines les automatismes, répétitions ou dysfonctionnements qui contrastent avec l´essentielle spontanéité de la vie réelle. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)113.8Philosophy and Psychology Metaphysics Life And Nature Philosophy of lifeClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Se reporter au compte rendu de Louis WEBER
In: Revue de Métaphysique et de Morale, T. 15, No. 5 (Septembre 1907), pp. 620-670… ; (en ligne),
URL : https://drive.google.com/file/d/1fuA9QUjd7y-zFexX9oPNw0vCLMgPymRx/view?usp=shari...
> « Notre pensée, sous sa forme purement logique, est incapable de se représenter la vraie nature de
la vie, la signification profonde du mouvement évolutif. Créée par la vie, dans des circonstances déterminées,
pour agir sur des choses déterminées, comment embrasserait-elle la vie, dont elle n’est qu’une émanation
ou un aspect ? Déposée, en cours de route, par la mouvement évolutif, comment s’appliquerait-elle le
long du mouvement évolutif lui-même ? Autant vaudrait prétendre que la partie égale le tout, que l’effet
peut résorber en lui sa cause, ou que le galet laissé sur la plage dessine la forme de la vague qui l’apporta.
De fait nous sentons bien qu’aucune des catégories de notre pensée, unité, multiplicité, causalité mécanique,
finalité intelligente, etc., ne s’applique exactement aux choses de la vie : qui dira où commence et où
finit l’individualité, si l’être vivant est un ou plusieurs, si ce sont les cellules qui s’associent en organisme ou
si c’est l’organisme qui se dissocie en cellules ? En vain nous poussons le vivant dans tel ou tel de nos cadres.
Tous les cadres craquent. Ils sont trop étroits, trop rigides surtout pour ce que nous voudrions y mettre.
Notre raisonnement, si sûr de lui quand il circule à travers les choses inertes, se sent d’ailleurs mal à son
aise sur ce nouveau terrain. »
—Henri Bergson, L'Évolution créatrice (1941), PUF, 1969.