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Chargement... Le bleu est une couleur chaude (2010)par Jul Maroh
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Le titre m’intriguait depuis un bon bout de temps. Mais la polémique sur le film (dont je n’ai retenu que le fait qu’il contient une scène de sexe longue et explicite entre les deux personnages principaux), et puis le fait que ce sujet ne fait pas a priori partie de mes intérêts livresques, m’avaient retenue d’acheter ce « roman graphique » (comme l’on dit aujourd’hui). En le voyant à la bibliothèque, je me suis dit que ce serait une bonne pause dans mes lectures habituelles, et que je pourrais ainsi me faire ma propre opinion. Et bien j’ai aimé cette lecture que j’ai faite d’une traite, un samedi après-midi, avec une tasse de café bien chaude à portée de main (tiens, je me rends compte maintenant que c’est une étrange mise en abyme de la construction de cette histoire…). Hormis le sujet de l’homosexualité féminine, je ne savais pas à quoi m’attendre, et j’ai aimé la façon dont est évoquée la quête de soi de cette jeune adolescente, Clémentine. J’ai aimé le regard bienveillant mais qui ne prend jamais parti qu’a adopté l’auteure (bien que l’on puisse imaginer qu’elle a puisé dans son propre vécu, puisqu’elle ne fait pas mystère de sa propre homosexualité, mais est-elle plutôt Clémentine, plutôt Emma ou, comme j’aurais tendance à le croire, cette question n’a-t-elle aucun sens ?). J’ai trouvé le ton très juste, même si je dois bien dire que je ne me suis jamais interrogée sur ma propre identité sexuelle, mais ce livre m’a semblé parler vrai, je crois que j’ai pu comprendre, et encore plus important, éprouver de l’empathie pour cette jeune adolescente qui ne sait comment interpréter ce qu’elle ressent, qui ne sait comment concilier ce qu’elle sait elle-même être la normalité et ce qu’elle se sent être. J’ai aimé que ce livre ne soit pas revendicatif, mais qu’il dise en douceur ce que c’est que d’accepter ce que l’on est et ce que c’est que de trouver la force de ne jamais le renier. Alors certes, si la période de l’adolescence m’a véritablement, je dois, pour être honnête, dire que j’ai quelques réserves sur la seconde partie du livre, heureusement plus courte, lorsque Clémentine devient adulte. Un peu trop mélodramatique, tout en étant si banal, et puis surtout me semble-t-il un peu bâclé, comme pour trouver une fin à ce qui aurait pu ne pas en avoir. Mais malgré cette réserve, c’est un très beau livre, que je relirais avec plaisir et que je le laisserais bien traîner sur la table du salon quand P´tit Raton et M´ni Raton seraient en âge de se poser ce genre de question. Je me souviens d’une BD sur le sida que j’avais reçu à Noël quand j’étais adolescente, sur le sida, qui m’avait beaucoup marquée et qui a probablement été la meilleure éducation sur la question que j’ai eue (hélas, même si je revois les images, je ne peux retrouver le titre et je ne l’ai pas sous la main), et je me dis qu’à cet âge-là cette bande dessinée aurait eu sur moi le même effet. En y réfléchissant, je me dis cependant que cette histoire est peut-être celle d’une génération, cette génération, la mienne, qui a oscillé entre liberté individuelle et conservatisme (pour ne pas dire intolérance), cette génération où il était normal d’assumer ce que l’on était, mais où il fallait encore s’attendre à se prendre dans la figure les formes les plus primitives du rejet de la différence. J’aimerais croire que les choses ont changé, que si mes enfants sont amenés à s’interroger de la même façon sur ce qu’ils sont, ils pourront le faire sereinement. J’aimerais le penser, j’aimerais le croire, et c’est pourquoi j’espère que ce roman est celui d’un moment de notre société, celui d’une génération. Mais je ne sais, peut-être suis-je bien trop naïve, comme le montrent les crispations qui traversent actuellement notre société sur bien des sujets. J’oscille, en refermant ce livre, entre espoir que cela soit un témoignage sombre et juste de ce qu’étaient les contradictions au tournant de ce siècle et la désillusion de ce que nous sommes et nous restons. Un beau livre, une lecture que je suis heureuse d’avoir faite, qui me fait mieux comprendre les choses et qui dit ce que je n’aurais su exprimer. Malgré les imperfections de la seconde partie du livre, une lecture que j’espère pouvoir faire partager. La promulgation en 2013 de la loi sur le mariage pour tous n'a pas changé les esprits sur la question de l'homosexualité. C'est en tout cas ce que l'on pourrait croire en constatant le succès critique et public qu'a recueilli ce livre et son adaptation au cinéma La vie d'Adèle — il est d'ailleurs curieux d'avoir troqué un si beau titre contre un d'aussi banal. Car ce livre, si bien construit qu'il soit, n'en reste pas moins qu'une belle histoire d'amour qui se finit mal. N'ayez crainte, je ne viens pas de révéler un élément prépondérant de l'intrigue puisque c'est le point de départ du récit. A partir de ce point de départ, le lecteur va apprendre l'histoire par le biais de la lecture d'un journal intime. Bien qu'il ne soit plus vraiment novateur, l'efficacité de ce procédé ne se démenti pas puisque le lecteur, bien qu’ayant connaissance de la situation finale, va être curieux d'apprendre ce qui est arrivé et surtout comment c'est arrivé. Au-delà de ce procédé narratif, le scénario n'a rien d'exceptionnel et on retrouve des éléments finalement assez convenus lorsque l'on aborde la thématique de l'homosexualité. Certains passages sont même assez faibles et pourraient être qualifiés de clichés. Auriez-vous l'idée de descendre à poil, chercher du lait dans la cuisine, lors de votre première nuit chez les parents de votre petite amie ? Les dessins ne me touchent pas et l'usage de la couleur — avec une prédominance de bleu évidemment — au sein de planches majoritairement monochromes relève plus de l'artifice que du bon goût. Je fais mon grincheux, mais je m'attendais vraiment à mieux, à plus de finesse, de subtilité, pour un livre qui a bénéficié d'une telle couverture médiatique. http://www.aubonroman.com/2014/02/le-bleu-est-une-couleur-chaude_8321.html Le titre de l'album ainsi que l'attribution du prix du public Angoulême 2011, m'avaient donné envie de découvrir cette auteure. Nous suivons l'apprentissage de l'amour d'une jeune adolescente et la découverte de son homosexualité. Le scénario décrit bien le désarroi, la peur, les questionnements mais également l'envie d'amour de la jeune fille. L'histoire nous montre également les difficultés d'une relation de couple homosexuel dans une société ayant encore de nombreux blocages et préjugés sur le sujet. L'auteure illustre bien les réactions de rejet et d'incompréhension de ses ami(e)s et parents. La couleur bleu est le fil conducteur de cette histoire, le bleu devenant symbole de cet amour et de cet épanouissement. Néanmoins, je suis resté un peu en retrait par rapport à l'histoire et le dessin ne m'a pas totalement convaincu. aucune critique | ajouter une critique
Fait l'objet d'une adaptation dansPrix et récompensesListes notables
"La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir et lui permettra d'affronter le regard des autres. Un récit tendre et sensible." Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)741.5The arts Graphic arts and decorative arts Drawing & drawings Cartoons, Caricatures, ComicsClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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> Elle (Chloé Laforest) : http://www.elle.fr/Loisirs/Livres/Dossiers/BD-a-lire-au-moins-une-fois-dans-sa-v...