Nothomb a toujours la plume vive, mais dans ce roman elle ajoute une profonde réflexion sur un sujet religieux et pas des moindres, la vie de Jésus. Elle le replace dans son rôle d'être humain qui a eu des émotions, des réactions et des observations qui lui étaient propres. Sans jamais amoindrir l'impact qu'il a eu, sans essayer de le rendre plus grand ou plus humble, elle est allée droit dans son cœur, tel qu'il pouvait avoir accompli sa mission sacrée tout en étant un homme. C'est un roman puissant, rafraîchissant qui met sous une nouvelle lumière un des personnages les plus importants de l'histoire. ( )

Amélie se prend pour Jésus Christ lors d'une dernière tentation ! Quelle audace, on pourrait croire au blasphème. Mais la Belge à succès s'en sort en douceur, mêlant humour et intelligence. Les miraculés sont mécontents et le font savoir, j'aurais dû fuir avec Marie-Madeleine élever des chèvres et produire leur fromage, de là-haut Papa ne comprend pas grand-chose à sa créature car il n'a pas de corps. Sans incarnation, pas d'amour, pas de mort, pas de soif, sentiment ultime de vie. ( )

Les dernières heures de Jésus sont ici racontées à la première personne : l’emprisonnement, le jugement, le chemin de croix, la crucifixion, la mort et l’après. Une réflexion, une méditation, incarnée et sensible sur la vie, la souffrance et la mort, qui laisse sans doute loin les études théologiques, pour s’attacher à l’universalité de l’homme, avec ses joies, émotionnelles et physiques, ses doutes et ses angoisses. Quelques sentences un peu faciles, mais un roman qui touche par son humanité contemporaine et bienfaisante. ( )