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Le Scarabée d'or (1843)

par Edgar Allan Poe

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Les Parisiens adorent la campagne, c'est convenu, et, dès que les feuilles nouvelles poussent aux arbres, ils essaiment comme les abeilles.Deux mois après, la banlieue est presque aussi peuplée que la ville. Les riches y ont des châteaux et les bourgeois des maisonnettes. Les petites gens y trouvent des guinguettes où ils mangent de la friture et où ils boivent du vin clairet. Ceux-là, n'y vont que le dimanche et s'y amusent de tout leur coeur. Les autres, ceux qui s'y installent pour l'été, prétendent qu'ils s'y plaisent et ils s'y ennuient ferme.La preuve, c'est qu'ils ne perdent pas une occasion d'aller à Paris. Monsieur y est appelé par une affaire ; madame y va essayer une robe chez sa couturière où même, tout simplement, courir les magasins ; le fils y va faire des visites à des demi-mondaines de sa connaissance.Et la villa, si vantée, reste à la garde des domestiques, lesquels ne se privent pas d'aller au cabaret, pendant que les femmes de chambre vont au bois se faire conter fleurette par les jolis militaires de la garnison la plus prochaine.Il y a pourtant des jours où toute la famille reste au logis : les jours où elle reçoit des invités ; il y a même des temps où elle s'y tient, pendant toute une semaine, pour héberger des amis.Alors, elle s'ingénie à les distraire. Le soir, on a le whist pour les vieux, la sauterie au piano pour les jeunes. Le matin, on a les lettres et les journaux, toujours attendus avec impatience. L'après-midi, on se promène, et on va voir passer le train, tout comme jadis, dans les châteaux de province, on allait attendre sur la grande route le passage de la diligence.Ce n'est pas extrêmement récréatif, mais cela occupe une heure ou deux, et, aux champs, les divertissements sont rares.Chatou est un village coquet, entouré de villas délicieuses, dont les habitants emploient leurs loisirs conformément à ce programme invariable.C'est ainsi qu'au mois de juin de l'année dernière une nombreuse compagnie, sortant d'un castel bâti sur la lisière des maigres bois du Vésinet, s'acheminait lentement, par des sentiers poudreux, vers la ligne fermée qui monte à Saint-Germain.Ces promeneurs s'étaient éparpillés par petits groupes.En tête, s'avançait un peloton de jeunes filles, abritées sous des ombrelles de toutes les couleurs. Au centre, marchait un corps d'armée d'hommes sérieux. À l'arrière-garde, un couple bien assorti : un monsieur d'une soixantaine d'années, encore vert, et de haute mine ; une femme moins âgée, qui avait dû être fort belle et qui pouvait encore prétendre à plaire.Un connaisseur l'aurait remarquée et, avec sa prestance imposante, elle aurait fasciné un collégien.Ils avaient acheté, depuis six mois, le petit château des Frênes et ils y demeuraient depuis six semaines.Le mari s'y trouvait fort bien ; la femme s'y ennuyait à périr. Le mari, qui s'appelait le comte Jacques de Muire, était un gentilhomme de vieille souche ; la femme, née Louise Plantier, lui avait apporté une grosse fortune, en échange d'un titre de bon aloi. Et de cette fusion de deux races très différentes était issue une fille adorable, Marcelle de Muire, déjà bonne à marier, puisqu'elle avait dix-neuf ans.Ses parents venaient de célébrer leurs noces d'argent, et celles de leur fille unique auraient suivi de près, s'ils eussent été d'accord sur le choix d'un mari pour Marcelle.Mais le comte patronnait un candidat que sa femme n'admettait pas comme fiancé, quoiqu'elle le reçût très volontiers chez elle.Il était même invité, ce jour-là, et on l'attendait par le train qui s'arrête à la station de Chatou, à 5 heures 56.… (plus d'informations)
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Une nouvelle très connue d’Edgar Poe, mais qui me semble avoir un peu vieilli. Si elle marquait probablement un tournant dans la littérature de l’époque, avec l’apparition des romans à énigmes (non pas policières comme dans le Double assassinat dans la rue Morgue, mais purement logique), sa simplicité déconcertante a du mal à rivaliser avec les romans à suspens alambiqués que l’on nous sert aujourd’hui.
Il n’en demeure pas moins que l’écriture efficace de Poe, dans une traduction non moins efficace de Baudelaire, demeure un modèle. Avec cette histoire banale, et grâce à un savant dosage de lieux communs et d’étrange, Poe captive son lectorat, même si au final la nouvelle laisse un goût un peu fade. Un moment de lecture qui n’est pas désagréable, et qui comble une lacune dans ma culture littéraire…
  raton-liseur | Jun 18, 2015 |
William Legrand et son jovial serviteur Jupiter découvrent un étrange scarabée, un scarabée d'or. Excité, William esquisse sur un vieux papier crasseux, un croquis de l'insecte. S'emparant du dessin, son ami, venu lui rendre visite, trouve en effet l'animal bien curieux : il ressemble à une tête de mort ; et puis, il n'a pas d'antennes !... Mais si, William les a pourtant tracées! Où sont-elles passée ? A moins que le papier ne soit ensorcelé... ( )
  vdb | Jun 22, 2011 |
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Nom de l'auteurRôleType d'auteurŒuvre ?Statut
Poe, Edgar AllanAuteurauteur principaltoutes les éditionsconfirmé
Germeraard, RudolfTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé

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Références à cette œuvre sur des ressources externes.

Wikipédia en anglais (1)

Les Parisiens adorent la campagne, c'est convenu, et, dès que les feuilles nouvelles poussent aux arbres, ils essaiment comme les abeilles.Deux mois après, la banlieue est presque aussi peuplée que la ville. Les riches y ont des châteaux et les bourgeois des maisonnettes. Les petites gens y trouvent des guinguettes où ils mangent de la friture et où ils boivent du vin clairet. Ceux-là, n'y vont que le dimanche et s'y amusent de tout leur coeur. Les autres, ceux qui s'y installent pour l'été, prétendent qu'ils s'y plaisent et ils s'y ennuient ferme.La preuve, c'est qu'ils ne perdent pas une occasion d'aller à Paris. Monsieur y est appelé par une affaire ; madame y va essayer une robe chez sa couturière où même, tout simplement, courir les magasins ; le fils y va faire des visites à des demi-mondaines de sa connaissance.Et la villa, si vantée, reste à la garde des domestiques, lesquels ne se privent pas d'aller au cabaret, pendant que les femmes de chambre vont au bois se faire conter fleurette par les jolis militaires de la garnison la plus prochaine.Il y a pourtant des jours où toute la famille reste au logis : les jours où elle reçoit des invités ; il y a même des temps où elle s'y tient, pendant toute une semaine, pour héberger des amis.Alors, elle s'ingénie à les distraire. Le soir, on a le whist pour les vieux, la sauterie au piano pour les jeunes. Le matin, on a les lettres et les journaux, toujours attendus avec impatience. L'après-midi, on se promène, et on va voir passer le train, tout comme jadis, dans les châteaux de province, on allait attendre sur la grande route le passage de la diligence.Ce n'est pas extrêmement récréatif, mais cela occupe une heure ou deux, et, aux champs, les divertissements sont rares.Chatou est un village coquet, entouré de villas délicieuses, dont les habitants emploient leurs loisirs conformément à ce programme invariable.C'est ainsi qu'au mois de juin de l'année dernière une nombreuse compagnie, sortant d'un castel bâti sur la lisière des maigres bois du Vésinet, s'acheminait lentement, par des sentiers poudreux, vers la ligne fermée qui monte à Saint-Germain.Ces promeneurs s'étaient éparpillés par petits groupes.En tête, s'avançait un peloton de jeunes filles, abritées sous des ombrelles de toutes les couleurs. Au centre, marchait un corps d'armée d'hommes sérieux. À l'arrière-garde, un couple bien assorti : un monsieur d'une soixantaine d'années, encore vert, et de haute mine ; une femme moins âgée, qui avait dû être fort belle et qui pouvait encore prétendre à plaire.Un connaisseur l'aurait remarquée et, avec sa prestance imposante, elle aurait fasciné un collégien.Ils avaient acheté, depuis six mois, le petit château des Frênes et ils y demeuraient depuis six semaines.Le mari s'y trouvait fort bien ; la femme s'y ennuyait à périr. Le mari, qui s'appelait le comte Jacques de Muire, était un gentilhomme de vieille souche ; la femme, née Louise Plantier, lui avait apporté une grosse fortune, en échange d'un titre de bon aloi. Et de cette fusion de deux races très différentes était issue une fille adorable, Marcelle de Muire, déjà bonne à marier, puisqu'elle avait dix-neuf ans.Ses parents venaient de célébrer leurs noces d'argent, et celles de leur fille unique auraient suivi de près, s'ils eussent été d'accord sur le choix d'un mari pour Marcelle.Mais le comte patronnait un candidat que sa femme n'admettait pas comme fiancé, quoiqu'elle le reçût très volontiers chez elle.Il était même invité, ce jour-là, et on l'attendait par le train qui s'arrête à la station de Chatou, à 5 heures 56.

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