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Blending fact and fiction, this darkly comic fable "may be the purest distillation yet of Mr. Ma's talent for probing the country's darkest corners and exposing what he regards as the Communist Party's moral failings" (Mike Ives, The New York Times).
Called "Red Guards meet Kurt Vonnegut . . . powerful!" by Margaret Atwood on Twitter, China Dream is an unflinching satire of totalitarianism. Ma Daode, a corrupt and lecherous party official, is feeling pleased with himself. He has an impressive office, three properties, and multiple mistresses who text him day and night. After decades of loyal service, he has been appointed director of the China Dream Bureau, charged with replacing people's private dreams with President Xi Jinping's great China Dream of national rejuvenation. But just as he is about to present his plan for a mass golden wedding anniversary celebration, his sanity begins to unravel. Suddenly plagued by flashbacks of the Cultural Revolution, Ma Daode's nightmare visions from the past threaten to destroy his dream of a glorious future.
Exposing the damage inflicted on a nation's soul when authoritarian regimes, driven by an insatiable hunger for power, seek to erase memory, rewrite history, and falsify the truth, China Dream is a dystopian vision of repression, violence, and state-imposed amnesia that is set not in the future, but in China today.
Ma Jian est un auteur chinois, dont les livres sont actuellement interdits en Chine. L’auteur est en exil à Londres depuis plusieurs années. De cet auteur, j’avais lu en 2012 Chienne de vie ! Je me rends compte qu’en sept ans, j’ai fait beaucoup de progrès sur l’histoire chinoise récente (principalement grâce au manga Une Vie chinoise à mon avis) car tous les événements dont Ma Jian parle dans China m’étaient connus. Cela m’a permis une lecture bien plus facile.
En 2012, Xi Jinping visite un musée dédié à l’histoire chinoise de la première guerre de l’opium à nos jours. Ce musée se focalise sur le positif, c’est-à-dire la reconstitution d’une grande puissance après l’humiliation des guerres de l’opium, mais oublie la Révolution culturelle ou le Grand Bond en avant. Après cette visite, il fait un discours où il parle de « rêve chinois de renouveau national » pour rendre la Chine plus puissante et plus prospère qu’elle ne l’est déjà, une sorte de direction commune pour atteindre le bonheur suprême. Comme expliqué dans la préface, ce discours est une des sources d’inspiration de l’auteur.
Ma Daode, fonctionnaire local, directeur du nouveau Bureau du Rêve Chinois (qui existe vraiment d’après Ma Jian), est chargé de la mise en place dans la région du fameux rêve. Ma Daode va même plus loin : pourquoi ne pas implanter le « rêve » dans le cerveau de tous les citoyens, pour leur permettre d’être enfin heureux. Cela revient à supprimer de leur mémoire tous les souvenirs qui n’ont aucun rapport avec le rêve. Bien sûr, ce projet n’en est lui aussi qu’au stade du rêve car Ma Daode n’arrive pas à faire admettre cette idée à ses collègues et supérieurs, et n’a donc aucun financement pour commencer les recherches.
Il doit donc pour l’instant se contenter des vieilles méthodes : imposer par la force le rêve. Cela revient à annihiler la mémoire des gens mais aussi des lieux dans lesquels ils ont vécu. Dans le livre, l’exemple le plus représentatif est la destruction de vieux bâtiments pour construire un parking (très belle métaphore de l’état de la mémoire que l’on souhaite aux habitants).
Ma Jian nous fait au passage découvrir la corruption (argent comme sexuelle) des Gardes rouges au travers du personnage de Ma Daode.
Au cours du roman, Ma Daode devient de plus en plus « malade ». Les souvenirs de la Révolution culturelle remontent à la surface, mais fait exceptionnel, ils sont accompagnés de regrets. Il a notamment dénoncé son père, entraînant plus ou moins le suicide de ses parents. Cela donne un personnage complètement schizophrène, avec deux personnalités, dont une non contrôlée. Une partie de lui veut obéir aux ordres du parti, l’autre veut se rappeler et purger ses fautes.
Je suis en train de lire Nous autres de Evgueni Zamiatine, où l’auteur reprend le même type d’idées sur la mémoire personnelle et collective, en insistant sur le fait que dans une dictature, la mémoire et surtout la conscience personnelle sont une maladie à éradiquer pour être heureux dans un tel pays. On retrouve cela dans le roman de Ma Jian.
Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé ce propos, mais plus pour le propos que la narration où le style. En effet, l’auteur va un peu trop dans la comédie ou dans l’excès à mon goût. De plus, j’aurais aimé que l’idée des implants soit un peu plus poussée. Ici, on lit plutôt un roman dénonçant un état de fait qu’un roman d’anticipation (même d’une réalité proche).
En conclusion, une bonne lecture dans un style parfois surjoué. Cela m’a rappelé que j’avais Beijing Coma dans ma Pile À Lire. ( )
Informations provenant du Partage des connaissances anglais.Modifiez pour passer à votre langue.
The instant that Ma Daode, director of the newly created China Dream Bureau, wakes from his snooze, he discovers that the adolescent self he has just dreamed about has not disappeared but is standing right in front of him. -Befuddled by spring dreams, Chapter 1
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Summoning every remaining ounce of his energy, he discards his vibrating phone and with the grace of a dancer, leaps off the edge of the balcony and soars upward and onward, towards a beautiful and radiant future.
Blending fact and fiction, this darkly comic fable "may be the purest distillation yet of Mr. Ma's talent for probing the country's darkest corners and exposing what he regards as the Communist Party's moral failings" (Mike Ives, The New York Times).
Called "Red Guards meet Kurt Vonnegut . . . powerful!" by Margaret Atwood on Twitter, China Dream is an unflinching satire of totalitarianism. Ma Daode, a corrupt and lecherous party official, is feeling pleased with himself. He has an impressive office, three properties, and multiple mistresses who text him day and night. After decades of loyal service, he has been appointed director of the China Dream Bureau, charged with replacing people's private dreams with President Xi Jinping's great China Dream of national rejuvenation. But just as he is about to present his plan for a mass golden wedding anniversary celebration, his sanity begins to unravel. Suddenly plagued by flashbacks of the Cultural Revolution, Ma Daode's nightmare visions from the past threaten to destroy his dream of a glorious future.
Exposing the damage inflicted on a nation's soul when authoritarian regimes, driven by an insatiable hunger for power, seek to erase memory, rewrite history, and falsify the truth, China Dream is a dystopian vision of repression, violence, and state-imposed amnesia that is set not in the future, but in China today.
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En 2012, Xi Jinping visite un musée dédié à l’histoire chinoise de la première guerre de l’opium à nos jours. Ce musée se focalise sur le positif, c’est-à-dire la reconstitution d’une grande puissance après l’humiliation des guerres de l’opium, mais oublie la Révolution culturelle ou le Grand Bond en avant. Après cette visite, il fait un discours où il parle de « rêve chinois de renouveau national » pour rendre la Chine plus puissante et plus prospère qu’elle ne l’est déjà, une sorte de direction commune pour atteindre le bonheur suprême. Comme expliqué dans la préface, ce discours est une des sources d’inspiration de l’auteur.
Ma Daode, fonctionnaire local, directeur du nouveau Bureau du Rêve Chinois (qui existe vraiment d’après Ma Jian), est chargé de la mise en place dans la région du fameux rêve. Ma Daode va même plus loin : pourquoi ne pas implanter le « rêve » dans le cerveau de tous les citoyens, pour leur permettre d’être enfin heureux. Cela revient à supprimer de leur mémoire tous les souvenirs qui n’ont aucun rapport avec le rêve. Bien sûr, ce projet n’en est lui aussi qu’au stade du rêve car Ma Daode n’arrive pas à faire admettre cette idée à ses collègues et supérieurs, et n’a donc aucun financement pour commencer les recherches.
Il doit donc pour l’instant se contenter des vieilles méthodes : imposer par la force le rêve. Cela revient à annihiler la mémoire des gens mais aussi des lieux dans lesquels ils ont vécu. Dans le livre, l’exemple le plus représentatif est la destruction de vieux bâtiments pour construire un parking (très belle métaphore de l’état de la mémoire que l’on souhaite aux habitants).
Ma Jian nous fait au passage découvrir la corruption (argent comme sexuelle) des Gardes rouges au travers du personnage de Ma Daode.
Au cours du roman, Ma Daode devient de plus en plus « malade ». Les souvenirs de la Révolution culturelle remontent à la surface, mais fait exceptionnel, ils sont accompagnés de regrets. Il a notamment dénoncé son père, entraînant plus ou moins le suicide de ses parents. Cela donne un personnage complètement schizophrène, avec deux personnalités, dont une non contrôlée. Une partie de lui veut obéir aux ordres du parti, l’autre veut se rappeler et purger ses fautes.
Je suis en train de lire Nous autres de Evgueni Zamiatine, où l’auteur reprend le même type d’idées sur la mémoire personnelle et collective, en insistant sur le fait que dans une dictature, la mémoire et surtout la conscience personnelle sont une maladie à éradiquer pour être heureux dans un tel pays. On retrouve cela dans le roman de Ma Jian.
Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé ce propos, mais plus pour le propos que la narration où le style. En effet, l’auteur va un peu trop dans la comédie ou dans l’excès à mon goût. De plus, j’aurais aimé que l’idée des implants soit un peu plus poussée. Ici, on lit plutôt un roman dénonçant un état de fait qu’un roman d’anticipation (même d’une réalité proche).
En conclusion, une bonne lecture dans un style parfois surjoué. Cela m’a rappelé que j’avais Beijing Coma dans ma Pile À Lire. ( )