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Jennet Stearne's father hangs witches for a living in Restoration England. But when this precocious child witnesses the horrifying death of her beloved Aunt Isobel, unjustly executed as a sorceress, she makes it her life's mission to bring down the Parliamentary Witchcraft Act. A self-educated "natural philosopher," Jennet is inspired in her quest by a single sentence in a cryptic letter from Isaac Newton: "It so happens that in the Investigations leading first to my Conjectures concerning Light and later to my System of the World, I fell upon a pretty Proof that Wicket Spirits enjoy no essential Existence." Armed with nothing but the power of reason and her memory of Isobel's love, Jennet cannot rest until she has put the last witchfinder out of business.--Publisher description.… (plus d'informations)
Ca avait pourtant bien commencé : l'histoire de Jennet Stearne, contemporaine de Newton et fille du dernier chasseur de sorcière d'Angleterre. Enfant, elle voit sa tante adorée, philosophe des Lumières, accusée de sorcellerie par son propre père et brûlée vive. Jennet, elle-même élevée dans l'amour de la science et de la raison, et d'une intelligence vive, décide alors de tout mettre en oeuvre pour abolir les chasses aux sorcières.
Le livre est raconté par les "Principia" de Newton, ce qui est assez amusant et donne lieu, surtout au début, à quelques passages hilarants. Cependant, cela n'entrave pas tellement l'histoire, car le livre-narrateur n'apparaît que ponctuellement - entre de longs passage de récit classique à la troisième personne. Le début dudit récit est également de bon aloi : enlevé, piquant, érudit. Le personnage de la tante est excessivement sympathique, et il n'y a, à proprement parler, ni méchants, ni gentils : le père de Jennet est un chasseur convaincu, certes, mais il est aussi droit, honnête et sincère dans sa croyance. La tante de Jennet a beau être un des plus brillants esprits de son temps, elle est persuadée de l'existence de la sorcellerie et désire pouvoir le prouver de manière "physique". La co-pupille de Jennet est une punaise arrogante, mais elle est aussi intelligente et avide de savoir. Bref, ça commençait bien.
Sauf que ... A partir de l'exécution de la tante et de l'exil du père de Jennet (et de celle-ci aussi, donc) en Amérique, tout part à vau-l'eau. Déjà, Jennet a envers son père une attitude que je trouve révoltante, même dans les circonstances évoquées (je ne détaille pas ici pour ne pas spoiler, mais elle commet au quart du roman un acte qui l'a définitivement aliénée à mes yeux). Puis on rencontre les Indiens d'Amérique et là, c'est le mythe du "bon sauvage" en action, tellement ridicule que j'attendais la chute de l'histoire avec impatience, pensant à un second degré caché. Mais non, jusqu'au bout, les clichés perdurent. On apprend également, au passage (Jennet devenant adulte), que c'est la plus belle femme d'Amérique. La question se pose alors : pourquoi ? Pourquoi l'immense majorité des auteurs se sentent obligés de faire de leurs héroïnes des canons de beauté, même quand ça n'apporte rien à l'histoire ? En l'occurence, Jennet est supposée être plus ou moins un génie, ce qui est compréhensible vu qu'il s'agit d'un histoire de quête scientifique, mais visiblement cela ne suffit pas, il faut lui donner des qualités réellement importantes pour une femme - comme, par exemple, des yeux verts ou de beaux cheveux. Ceci dit, ça sert au moins à une chose : justifier ses liaisons successives abondamment décrites. Qui, elles-mêmes, ne servent à rien, à part donner probablement à l'auteur l'impression qu'il est terriblement iconoclaste (non, mon grand, à notre époque, c'est plutôt l'inverse).
Enfin, il y a l'arrivée de Benjamin Franklin, et c'est ce qui a sonné le glas de ce livre pour moi. Déjà, c'est cliché-land : Jennet a plus de quarante ans mais bien sûr c'est une femme magnifique qui ne fait pas son âge - qui voudrait d'une femme de quarante ans, hein ? Ah, si seulement il n'y avait pas cette fichue réalité historique qui impose trente ans entre l'édition des Principia et l'émergence de Franklin - ledit Franklin étant au passage décrit comme un beau jeune homme, à l'encontre de toutes les illustrations existantes ... En résumé, un vrai chapitre d'Harlequin.
Mais aussi, c'est incohérent : par exemple, le régime de vie de Benjamin Franklin est évoqué au tout début. On évoque ses règles de vie telles que : être tempérant, manger de manière raisonnable et végétarienne, s'instruire en lisant autant que possible ... Bizarrement, ceci me paraissait quelque peu étrange en regard de la liaison sulfureuse qui était décrite entre Franklin et Jennet. Je me suis renseignée, et effectivement, Franklin prônait la tempérance dans TOUS les domaines. Mais de ça, pas un mot ... Prendre un personnage historique et le bidouiller de la manière qui arrange l'auteur, ça a été la malhonnêteté qui a fait déborder le gâteau.
Qui plus est, je commençais à être sérieusement fatiguée du ton du roman, qui, de drôle et intelligent, en était tombé dans les gros clichés "jolie fille - gentils Indiens - méchants chasseurs de sorcière coincés", piqueté de ficelles bien visibles, de personnages manichéens et où l'érudition étaient peu à peu remisée au profit de descriptions râbâchées de vilains Puritains ou de parties de jambes en l'air.
J'ai donc fermé définitivement le livre à la moitié du récit, et je ne le regrette pas un instant (même si c'est rarissime que je laisse un roman inachevé).
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If the Judge wishes to find out whether she is endowed with a witch's power of preserving silence, let him take not whether she is able to shed tears when standing in his presence, or when being tortured. For we are taught both by the words of worthy men of old and by our own experience that this is a most certain sign, and it has been found that even if she be urged and exhorted by solemn conjurations to shed tears, if she be a witch she will not be able to weep: although she will assume a tearful aspect and smear her cheeks and eyes with spittle to make it appear that she is weeping; wherefore she must be closely watched by the attendants.
Heinrich Krämer and James Sprenger Malleus Maleficaru, A.D. 1486 Part III, Question XV (Excerpt)
Then came out of the House a grave, tall Man carrying his Holy Writ before the supposed Wizard as solemnly as the Sword-bearer of London before the Lord Mayor; the Wizard was first put in the Scale, and over him was read a Chapter out of the Books of Moses, and then the Bible was put in the other Scale, which, being kept down before, was immediately let go; but, to great Surprise of the Spectators, Flesh and Bones came down plump, and out- weighted the good Book by abundance. After the same Manner, the others were served, and their lumps of Mortality severally were too heavy for Moses and all the Prophets and Apostles.
Benjamin Franklin "A Witch-Trial at Mount-Holly" The Pennsylvania Gazette October 22, 1730
Dédicace
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TO THE MEMORY OF Ann Hyson Smith
Premiers mots
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Introducing Out Heroine, Jennet Stearne, Whose Father Hunts Witches, Whose Aunt Seeks Wisdom, and Whose Soul Desires an Object It Cannot Name
May I speak candidly, fleshling, one rational creature to another, myself a book and you a reader?
Citations
Derniers mots
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Jennet Stearne's father hangs witches for a living in Restoration England. But when this precocious child witnesses the horrifying death of her beloved Aunt Isobel, unjustly executed as a sorceress, she makes it her life's mission to bring down the Parliamentary Witchcraft Act. A self-educated "natural philosopher," Jennet is inspired in her quest by a single sentence in a cryptic letter from Isaac Newton: "It so happens that in the Investigations leading first to my Conjectures concerning Light and later to my System of the World, I fell upon a pretty Proof that Wicket Spirits enjoy no essential Existence." Armed with nothing but the power of reason and her memory of Isobel's love, Jennet cannot rest until she has put the last witchfinder out of business.--Publisher description.
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Le livre est raconté par les "Principia" de Newton, ce qui est assez amusant et donne lieu, surtout au début, à quelques passages hilarants. Cependant, cela n'entrave pas tellement l'histoire, car le livre-narrateur n'apparaît que ponctuellement - entre de longs passage de récit classique à la troisième personne.
Le début dudit récit est également de bon aloi : enlevé, piquant, érudit. Le personnage de la tante est excessivement sympathique, et il n'y a, à proprement parler, ni méchants, ni gentils : le père de Jennet est un chasseur convaincu, certes, mais il est aussi droit, honnête et sincère dans sa croyance. La tante de Jennet a beau être un des plus brillants esprits de son temps, elle est persuadée de l'existence de la sorcellerie et désire pouvoir le prouver de manière "physique". La co-pupille de Jennet est une punaise arrogante, mais elle est aussi intelligente et avide de savoir. Bref, ça commençait bien.
Sauf que ...
A partir de l'exécution de la tante et de l'exil du père de Jennet (et de celle-ci aussi, donc) en Amérique, tout part à vau-l'eau. Déjà, Jennet a envers son père une attitude que je trouve révoltante, même dans les circonstances évoquées (je ne détaille pas ici pour ne pas spoiler, mais elle commet au quart du roman un acte qui l'a définitivement aliénée à mes yeux). Puis on rencontre les Indiens d'Amérique et là, c'est le mythe du "bon sauvage" en action, tellement ridicule que j'attendais la chute de l'histoire avec impatience, pensant à un second degré caché. Mais non, jusqu'au bout, les clichés perdurent.
On apprend également, au passage (Jennet devenant adulte), que c'est la plus belle femme d'Amérique. La question se pose alors : pourquoi ? Pourquoi l'immense majorité des auteurs se sentent obligés de faire de leurs héroïnes des canons de beauté, même quand ça n'apporte rien à l'histoire ? En l'occurence, Jennet est supposée être plus ou moins un génie, ce qui est compréhensible vu qu'il s'agit d'un histoire de quête scientifique, mais visiblement cela ne suffit pas, il faut lui donner des qualités réellement importantes pour une femme - comme, par exemple, des yeux verts ou de beaux cheveux. Ceci dit, ça sert au moins à une chose : justifier ses liaisons successives abondamment décrites. Qui, elles-mêmes, ne servent à rien, à part donner probablement à l'auteur l'impression qu'il est terriblement iconoclaste (non, mon grand, à notre époque, c'est plutôt l'inverse).
Enfin, il y a l'arrivée de Benjamin Franklin, et c'est ce qui a sonné le glas de ce livre pour moi. Déjà, c'est cliché-land : Jennet a plus de quarante ans mais bien sûr c'est une femme magnifique qui ne fait pas son âge - qui voudrait d'une femme de quarante ans, hein ? Ah, si seulement il n'y avait pas cette fichue réalité historique qui impose trente ans entre l'édition des Principia et l'émergence de Franklin - ledit Franklin étant au passage décrit comme un beau jeune homme, à l'encontre de toutes les illustrations existantes ... En résumé, un vrai chapitre d'Harlequin.
Mais aussi, c'est incohérent : par exemple, le régime de vie de Benjamin Franklin est évoqué au tout début. On évoque ses règles de vie telles que : être tempérant, manger de manière raisonnable et végétarienne, s'instruire en lisant autant que possible ... Bizarrement, ceci me paraissait quelque peu étrange en regard de la liaison sulfureuse qui était décrite entre Franklin et Jennet. Je me suis renseignée, et effectivement, Franklin prônait la tempérance dans TOUS les domaines. Mais de ça, pas un mot ... Prendre un personnage historique et le bidouiller de la manière qui arrange l'auteur, ça a été la malhonnêteté qui a fait déborder le gâteau.
Qui plus est, je commençais à être sérieusement fatiguée du ton du roman, qui, de drôle et intelligent, en était tombé dans les gros clichés "jolie fille - gentils Indiens - méchants chasseurs de sorcière coincés", piqueté de ficelles bien visibles, de personnages manichéens et où l'érudition étaient peu à peu remisée au profit de descriptions râbâchées de vilains Puritains ou de parties de jambes en l'air.
J'ai donc fermé définitivement le livre à la moitié du récit, et je ne le regrette pas un instant (même si c'est rarissime que je laisse un roman inachevé).