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Chargement... Patriotismepar Yukio Mishima
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Appartient à la série éditorialeEst contenu dansFait l'objet d'une adaptation dans
By now, Yukio Mishima's (1925-1970) dramatic demise through an act of seppuku after an inflammatory public speech has become the stuff of literary legend. With Patriotism, Mishima was able to give his heartwrenching patriotic idealism an immortal vessel. A lieutenant in the Japanese army comes home to his wife and informs her that his closest friends have become mutineers. He and his beautiful loyal wife decide to end their lives together. In unwavering detail Mishima describes Shinji and Reiko making love for the last time and the couple's seppuku that follows. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)895.635Literature Literature of other languages Asian (east and south east) languages Japanese Japanese fiction 1945–2000Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Son honneur de soldat et d’homme, ses convictions peut-être, ne lui permettent pas de s’associer à une telle entreprise de répression, et le suicide devient donc pour lui la seule réponse possible. Sa femme, très consciente de son statut de femme de soldat, le suivra dans son choix. Cette nouvelle n’est autre que la lente description de l’inéluctabilité, de la préparation et de l’exécution de cette mort annoncée.
Avec forces détails, Mishima décrit les deux uniques protagonistes de cette nouvelle dans leur lent chemin vers la mort, selon le rituel du seppuku (plus communément connu sous le terme hara kiri) pour le lieutenant Shinji Takeyama et du jigai pour sa femme Reiko. Je pourrais me contenter de dire que cette nouvelle est un documentaire très intéressant sur une pratique emblématique de la culture japonaise qui fascine autant qu’elle effraie, restant pour moi aussi hermétique à l’entendement que possible.
Mais cela serait sans compter avec le fait que cette nouvelle a été écrite en 1960, adaptée au cinéma par son auteur en 1966, et que celui-ci s’est donné la mort par seppuku quelques années plus tard, une mort soigneusement mise en scène d’après ce que j’ai pu en lire, et très médiatisée. Pour moi qui, je dois l’avouer, n’avait jamais rien lu de cet auteur pourtant phare de la littérature japonaise moderne, cette entrée en matière, dans un tel contexte, est un choc, oserais-je presque dire.
Le titre de la nouvelle, déjà, est étrange. Certes il est question de l’honneur d’un soldat, mais on ne sait à aucun moment pour quelle cause il penche. Ce suicide est aussi un refus de choisir entre loyauté à l’empereur et loyauté envers les camarades et compagnons d’arme. Venant d’un Mishima récemment acquis aux idées nationalistes, l’adéquation entre patriotisme et mort par suicide rituel est plus que troublante, dérangeante, surtout lorsqu’elle est alliée à une fascination pour la mort exprimée dans d’autres œuvres.
Faut-il voir dans cette nouvelle (adaptée au cinéma par Mishima lui-même, ce qui montre l’importance que lui-même lui accordait au sein de son œuvre) une première expression de l’idée d’une mort qu’il commençait à caresser ? Je ne connais pas assez cet auteur pour m’aventurer plus loin sur le chemin de cette interprétation, mais il n’en demeure pas moins que cette nouvelle conservera pour moi un goût d’étrange. Entre la description jusque dans ses moindres détails d’un suicide, sa technique et son déroulement et l’impression, peut-être exagérée, de voir l’auteur se délecter par avance de sa propre mort, je suis comme une lectrice prise en otage dans une fascination pour le moins morbide.