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Chargement... Miso Soup (1997)par Ryū Murakami
Japanese Literature (27) Diverse Horror (30) » 9 plus Best of World Literature (173) Books Read in 2014 (1,243) Books Read in 2015 (3,001) Books for Birute (11) Chargement...
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Kenji, un jeune Japonais de vingt ans, gagne sa vie en guidant des touristes dans le célèbre quartier louche de Kabukichô, à Tôkyô. C’est en compagnie de Frank, un client américain, qu’il parcourt durant trois nuits les lieux de plaisir de Shinjuku : trois nuits de terreur auprès d’un meurtrier inquiétant avec qui il joue au chat et à la souris. Ce roman court et percutant laisse une sorte d’amertume, un goà»t métallique pareil à celui du sang qui imprègne ces pages minutieuses décrivant – comme l’auteur l’avait magistralement fait dans son roman Les Bébés de la consigne automatique – l’agonie d’un monde sans à¢me et voué à la solitude. » La littérature, nous dit Murakami, consiste à traduire les cris et les chuchotements de ceux qui suffoquent, privés de mots… En écrivant ce roman, je me suis senti dans la position de celui qui se voit confier le soin de traiter seul les ordures. » ( ) C'est l'histoire d'un guide non officiel du Japon underground, un jeune homme. Son rôle est de guider les touristes au travers des méandres du Japon du sexe. En cette fin d'année, à l'approche des fêtes de Noël, il doit accompagner un client américain qui va, dès les premiers contacts, lui laisser une impression bizarre, froid dans le dos. La raison n'est pas rationnellement explicable, est-ce lié à son attitude, à son visage ou à son discours ? Attention de ne pas confondre l'auteur de ce roman avec son illustre homonyme prénommé Haruki. Il s'agit bien de Ryu Murakami qui est lui aussi un auteur japonais rencontrant un grand succès. Les thèmes qu'il exploite sont souvent liés à la place de l'individu dans une société malade. Je garde un souvenir très présent de la lecture de Parasites qui date pourtant de plusieurs années. Si l'histoire n'est plus très claire dans ma mémoire, l'impression qu'elle y a laissé est encore vive. C'est une oeuvre profondément dérangeante, l'auteur va loin et ose tout pour créer le malaise qu'il recherche. Je n'ai donc pas été surpris en lisant Miso soup. Le schéma est même un peu similaire. Un individu malade devient le virus d'une société japonaise déjà profondément gangrénée. L'auteur voit ses personnages comme des tumeurs attaquant un corps malade représentant la société. La haine, l'intention de nuire, naît d'émotions négatives nommées chagrin, solitude, rage. Elle naît d'un gouffre béant qu'on sent à l'intérieur de soi, comme si on nous avait pris quelque chose d'important, comme si on nous avait découpé un bout de chair au couteau. Le contexte du monde de la nuit et du sexe n'est ici qu'un prétexte, un révélateur permettant d'observer les personnages sous la lumière crue des néons des peep shows. Le récit est maitrisé, la tension s'accroit au fil des pages et devient palpable. J'ai bien cru ne pas avoir l'explication de ce titre paraissant assez inopportun dans ce contexte. Vous savez certainement que la soupe Miso est un plat traditionnel japonais très populaire. Comme moi, il vous faudra attendre la fin du livre pour découvrir le rapport entre ce plat et l'histoire. Bonne lecture. http://www.aubonroman.com/2011/11/miso-soup-par-ryu-murakami.html Miso soup commence comme un roman policier et finit comme un guide philosophique. Au début, c'est assez ennuyeux car on se dit que l'on va lire le Xème livre sur un tueur en série et que cette fois-ci, il y aura l'exotisme japonais en plus. On prend son mal en patience, avec son lot prévu de petites déconvenues. Puis le malaise s'installe, comme il s'installe chez Kenji, le narrateur, car Franck est là. Franck, un américain venu hanter les quartiers chauds de Tokyo, qui cherche du sexe, à outrance. Le malaise s'installe non pas à cause de Franck, mais parce que Franck sert de révélateur à Kenji sur l'état de la société japonaise, de cette société en apparence puritaine mais qui n'a plus aucune espérance en elle, plus d'espérance que celle de la ventrouillade et de la fouilletonade (l'art de s'en mettre plein les fouilles). Le milieu du livre est particulièrement pénible à cause des scènes sanglantes dans ce bar à tapinage triste comme la mort. La seconde partie du roman est une longue explication sur le pourquoi des crimes, vus comme la manière paradoxale de se relier à la vie, manière de trouver du piquant dans un monde peuplé d'ores et déjà de cadavres ambulants. L'auteur n'a pris le prétexte du crime en série que pour faire acte de dénonciation de ce Japon qui selon lui s'en va dans une longue dérive et est déjà entré en agonie. De même que les prédateurs régulent les troupeaux malades, Franck apparaît au terme de ce livre curieux comme un régénérateur social... ce qui ne l'excuse pas non plus. On ferme ce livre avec un sentiment de nausée, un mal-être général. Le style est fluide, net et sans bavure. C'est un bon "polar" car il va au-delà des limites de ce genre littéraire. Par ses remarques sur la société japonaise, Miso Soup ne trace pas de frontière nette entre le mal et le bien, ces catégories si tranchées dans la littérature américaine. Tout est plus flou, les certitudes sont mises à mal, au point que l'on viendrait à prendre l'auteur des crimes en sympathie et à vouer aux Gémonies les clients des hôtels de passe. Peut-on finalement soigner le mal par le mal ? L'auteur semble répondre par une acceptation bienveillante. Pas moi. Le choc entre deux mondes (un américain au Japon), augmenté par le fait que le personnage principal est un serial killer, dont on analyse en détail les interactions avec les autres. Les scènes de violence sont un peu trop gore à mon goût, et mais elles sont cependant nécessaires pour appréhender le personnage. Mon premier livre de Ryû Murakami, et probablement pas le dernier. aucune critique | ajouter une critique
Prix et récompenses
It is just before New Year's. Frank, an overweight American tourist, has hired Kenji to take him on a guided tour of Tokyo's sleazy nightlife on three successive evenings. But Frank's behavior is so strange that Kenji begins to entertain a horrible suspicion: that his new client is in fact the serial killer currently terrorizing the city. It isn't until the second night, however, in a scene that will shock you and make you laugh and make you hate yourself for laughing, that Kenji learns exactly how much he has to fear and how irrevocably his encounter with this great white whale of an American will change his life. Kenji's intimate knowledge of Tokyo's sex industry, his thoughtful observations and wisecracks about the emptiness and hypocrisy of contemporary Japan, and his insights into the shockingly widespread phenomena of "compensated dating" and "selling it" among Japanese schoolgirls, give us plenty to think about on every page. Kenji is our likable, if far from innocent, guide to the inferno of violence and evil into which he unwillingly descends-and from which only Jun, his sixteen-year-old girlfriend, can possibly save him... Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)895.635Literature Literature of other languages Asian (east and south east) languages Japanese Japanese fiction 1945–2000Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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