J'aime mon mari, je l'adore et l'idolâtre plus que mes enfants, plus que moi-même aussi. Je pourrais me tuer, voire le tuer, s'il venait à m'échapper. Mais lui ne m'aime pas avec autant de ferveur. Il s'endort avant moi, desserre ses étreintes et me compare à une clémentine. C'est certain, il va me quitter.

En résumé, les tergiversations, doutes et angoisses de cette épouse obsessionnelle lassent vite et agacent. Heureusement qu'il n'y a pas plus de 7 jours dans une semaine. Son métier de traductrice, tentant de donner du sens aux mots des autres, aurait pu être un angle d'attaque mieux exploiter. De même que la scène où ses élèves sont invités à analyser ses propres conversations conjugales, à peine développée malheureusement.

Il faut attendre l'épilogue pour sauver le personnage de la caricature de la femme au foyer désespérée. Dans ses dernières pages, le roman gagne une dimension perverse qui le rapproche un tant soit peu du "Gone girl" de Gillian Flynn. Un élan bien trop tardif hélas. ( )

Stupéfiant ! Après un début qui m’a laissé abasourdi et avoir revu plusieurs fois la même case pour être sûr d’avoir bien compris, je me suis retrouvé dans la même sidération que Fabienne.

Et c’est tout le génie de cet album que de nous plonger immédiatement dans le sujet, de nous permettre cette identification surréaliste à cet événement invraisemblable

C’est à Palavas, au bord de mer, Fabienne et Roland qui désirent un enfant vont passer une semaine de vacances bien organisée et…

Une magnifique bande dessinée, un chef d’oeuvre de sensibilité, un scénario millimétré avec un dessin poétique au cordeau !

Splendide ! ( )

Magnifique album, plein de tendresse. Avec un regard empatique et délicat sur les gens, sur la foule des vacanciers, et surtout sur cette femme, Fabienne, se trouvant brutalement libérée des entraves et contraintes de la vie de couple, découvre la liberté, le plaisir de vivre. La subtile réussite de cet album, c'est que les auteurs ne portent pas de jugement, laissent entrevoir ce que pouvait être la vie de cette femme avant le drame. La manière dont le mari, Roland, décède est tellement absurde voir même comique par la manière dont l'évènement est rendu dans le dessin, que celui-ci en devient iréel permettant ainsi à Fabienne de sortir de sa chrysalide, tirer un trait sur sa vie d'avant. Tout est en délicatesse. Le dessin est somptueux, avec une mise en page très carré et une mise en couleur magnifique. Très bel album nous donnant à réfléchir par le biais de Fabienne sur ce que l'on fait ou pas de nos vie. ( )