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Chargement... Ministère de l'espacepar Warren Ellis, Laura DePuy, Chris Weston
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Prix et récompenses
This is the story of how we could have gone to space. Maybe how weshould have gone to space. This is the story of the Ministry of Space:The black budget that financed the move into space. The deaths of the testpilots taken from the surviving Spitfire flyers of the Battle of Britain. And in2000, the end of the Golden Age, as America and Russia begin moving into space.The secret revealed, and the destruction of a man who sacrificed himself for theMinistry of Space. Plus, a sketchbook section by Chris Weston and an all-newappendix by Warren Ellis revealing the facts behind the fiction! Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)741The arts Graphic arts and decorative arts Drawing & drawingsClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Ensuite, on se rend compte tout de même de la restriction voulue de la portée de l’œuvre : si quelques figures emblématiques sont reprises (notamment un savoureux Churchill à voir dans un très bon face-à-face), les noms sont savamment éludés. Ainsi, l’artisan, le maître d’œuvre de la puissance militaire de l’Angleterre, ce savant allemand embarqué de la base de Peenemünde quelques minutes avant l’arrivée des Américains n’est jamais nommé (quand bien même il serait Werner von Braun, le père des programmes spatiaux américains – dans notre réalité, bien sûr). S’il est au Royaume-Uni, c’est grâce à l’idée d’un certain Dashwood, le personnage central de cette histoire, un pilote ambitieux qui travaillera d’arrache-pied sur l’idée que l’Angleterre doit être maîtresse du ciel, obtiendra l’autorisation du Premier Ministre et tirera de fonds secrets (dont l’origine ne sera dévoilée qu’à la toute fin) le potentiel économique nécessaire à la création du Ministère de l’Espace. Dès 1946, sous son impulsion un peu arrogante, le groupe constitué par ses soins entre savants nazis et capitaines d’industrie parvient à faire décoller une fusée. Ensuite, de la mise en orbite d’un satellite bien plus évolué que notre Spoutnik au premier alunissage en passant par l’élaboration de stations orbitales, tout est réalisé avec une rapidité qui n’a rien d’extraordinaire : il suffit d’une volonté de tout un peuple et de financements illimités. Le tout sous-tendu par la rage de réussir d’un homme, pénétré de l’importance de sa mission lorsqu’il annonce calmement à Churchill que les Britanniques pourraient exploiter la surface lunaire avant 1960 (et qu’il réalise le projet dès 1956). Entretemps, le Royaume-Uni goûte aux retombées d’une telle course en avant technologique : les cieux de Londres sont emplis de navettes aériennes et les Anglais se déplacent grâce à des dispositifs portatifs dotés d’hélices ou de réacteurs à la Adam Strange ; l’énergie leur est fournie gratuitement par un gigantesque réseau de capteurs solaires et les ressources des autres planètes sont à portée de bras. Deux ombres au tableau : les États-Unis, qui entament leur propre campagne de conquête spatiale et jalousent le Royaume-Uni, et ces fameuses ressources occultes sur lesquelles un voile sombre et d’infinies précautions ne peuvent empêcher quelques fuites qui terrorisent ceux qui savent. La révélation, et la chute, mettront aux prises la soif de conquête et d’expansion et les remords tardifs liés à l’éthique : très pragmatiquement, Dashwood fera front, clamant qu’on ne peut rien avoir sans rien. Il a accepté la responsabilité des contreparties. Pour l’honneur de son pays. À ses concitoyens désormais d’en assumer les conséquences.
Ouvrage agréable, un peu trop concis pour le sujet, mais percutant et cynique. Les dernières images semblent montrer que, même au faîte de la gloire et de l’expansion technologique, un État européen conservera quelques vilaines « manies » ancrées dans son tissu social, des accrocs flagrants aux Droits de l’Homme qui entachent l’âme de sa nation. ( )