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An unemployed architect when Hitler came to power in 1933, Albert Speer was soon designing the Third Reich's most important buildings. In 1942 Hitler appointed him Armaments Minister and he quadrupled production, an astonishing achievement that kept the German Army in the field and prolonged the war. Yet Speer's life was full of contradictions. The only member of the Nazi elite with whom Hitler developed more than a purely functional relationship (he has even been called "Hitler's unrequited love"), Speer was always an outsider in Hitler's inner circle. He saw himself as an artist, above the crass power struggles of the roughnecks around him, but his enormous ambition blinded him to the crimes in which he played a leading role. Brilliantly illustrated, this gripping account of one man's rise and fall helps explain how Germany descended so far into crime and barbarism.… (plus d'informations)
Albert Speer, mémorialiste du IIIe Reich, un des rares survivants du premier cercle, longtemps favori du Führer, représente pour l'historien une énigme. Comment un homme cultivé, bourgeois, artiste, a-t-il pu tomber dans une si parfaite fascination pour le démagogue autrichien? Qu'est ce qui a permis au petit architecte de province de créér l'imposante Nouvelle Chancellerie, de devenir le concepteur de Germania, le Berlin nouveau et démesuré, puis l'organisateur de toute l'industrie de l'armement allemand durant plus de 3 ans? Qu'est ce qui sauva le proche d'Hitler à Nuremberg lorsque tant d'autres finirent à la potence? Comment lire ses Mémoires, seuls témoignages sous forme d'aveux qu'ait jamais produit un hiérarque nazi?
Toutes ces questions préoccupantes forment l'armature de l'ouvrage de Joachim Fest. Contrairement à ce que prétend la 4e de couverture, pour attirer le chaland, il ne s'agit pas là du procès de Speer, mais d'une réévaluation, par un historien expérimenté, de sa vie, de ses actes et de son existence pré et post-1945. Le prototype du technocrate sans âme que représente au final Speer, tel que décrit par Fest, finit d'ailleurs par être presque plus inquiétant aux yeux du lecteur que les criminels détraqués qui s'élevèrent avec la lie du NSDAP. Car il fallut d'incroyables circonstances pour élever Hitler... les Speer, et leur absence de sens moral, eux, sont légion.
Fest retrace fort bien le parcours de Speer : appendice indispensable (quoique parfois redondant) à tout lecteur de ses Mémoires. Pour ceux qui n'auraient pas encore lu "Au coeur du Troisième Reich", et qui seraient intéressés par l'itinéraire singulier de l'architecte, par le monde du IIIe Reich et par l'énigme finale que représente l'adhésion au national-socialisme, lisez cette excellente biographie, qui fait honneur à ce genre souvent décrié. ( )
Comme il est indiqué dans une note, le conseiller mis à la disposition de Speer par son éditeur Wolf Jobst Siedler pour mettre au point la version définitive de ses Mémoires et du Journal de Spandau n'était autre que l'auteur de ce livre. [...]
Introduction
Questions, contradictions, questions encore et toujours
Dans la galerie des dirigeants du régime hitlérien, Albert Speer occupe sans contexte une place de choix. [...]
I
Origines et expériences fondamentales
Le regard porté sur une vie part inévitablement de sa fin. [...]
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An unemployed architect when Hitler came to power in 1933, Albert Speer was soon designing the Third Reich's most important buildings. In 1942 Hitler appointed him Armaments Minister and he quadrupled production, an astonishing achievement that kept the German Army in the field and prolonged the war. Yet Speer's life was full of contradictions. The only member of the Nazi elite with whom Hitler developed more than a purely functional relationship (he has even been called "Hitler's unrequited love"), Speer was always an outsider in Hitler's inner circle. He saw himself as an artist, above the crass power struggles of the roughnecks around him, but his enormous ambition blinded him to the crimes in which he played a leading role. Brilliantly illustrated, this gripping account of one man's rise and fall helps explain how Germany descended so far into crime and barbarism.
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Toutes ces questions préoccupantes forment l'armature de l'ouvrage de Joachim Fest. Contrairement à ce que prétend la 4e de couverture, pour attirer le chaland, il ne s'agit pas là du procès de Speer, mais d'une réévaluation, par un historien expérimenté, de sa vie, de ses actes et de son existence pré et post-1945. Le prototype du technocrate sans âme que représente au final Speer, tel que décrit par Fest, finit d'ailleurs par être presque plus inquiétant aux yeux du lecteur que les criminels détraqués qui s'élevèrent avec la lie du NSDAP. Car il fallut d'incroyables circonstances pour élever Hitler... les Speer, et leur absence de sens moral, eux, sont légion.
Fest retrace fort bien le parcours de Speer : appendice indispensable (quoique parfois redondant) à tout lecteur de ses Mémoires. Pour ceux qui n'auraient pas encore lu "Au coeur du Troisième Reich", et qui seraient intéressés par l'itinéraire singulier de l'architecte, par le monde du IIIe Reich et par l'énigme finale que représente l'adhésion au national-socialisme, lisez cette excellente biographie, qui fait honneur à ce genre souvent décrié. (