"Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté" 4e de couv.

Qu'y a-t-il en commun entre une femme intouchable qui cherche à sortir sa fille de leur condition en Inde, une sicilienne qui travaille dans l'atelier familial de perruques et une avocate working girl à Montréal ?
Elles vont toutes trois devoir faire face à un challenge : Smita doit partir en pélerinage, Giulia découvre suite à l'accident de son père que l'entreprise familiale est au bord de la faillite et Sarah apprend qu'elle a un cancer.
Chacune va se battre pour surmonter l'obstacle et mener son destin. destins qui vont se révéler liés.
Ce livre dénonce l'intolérance et les discriminations à cause du rang social, du sexe ou de l'état de santé. C'est un appel à prendre son destin en main.
Il est court et se lit facilement, c'est agréable même si la chute est attendue. ( )

Histoire de 3femmes dans 3pays differents

Smita vit en Inde, Giulia en Sicile et Sarah au Canada. Elles sont intouchable, perruquière et avocate et ne se rencontreront jamais. Un roman ”feel-good” au féminin qui évoque des figures fortes, audacieuses et résiliantes, un peu facile et prévisible mais parfait pour une journée d’été. ( )

Elle (…) se sent soudain reconnaissante d’être elle, Smita, née Dalit, certes, mais entière, debout, promise à une vie meilleure, peut-être.
(p. 158, Chapitre 18, “Smita”).

« Cousu de fil blanc » disais-je à M’sieur Raton. « Tant que ce n’est qu’un fil » m’a-t-il répondu. (« Ou un cheveu » ai-je failli rétorquer, non, je ne suis pas à l’abri des jeux de mots faciles…). Mais ce n’est pas un fil, c’est une corde, que dis-je une aussière, épaisse comme mon bras…
Et pour ajouter à cela, une description de l’Inde qui ressemble à un Guide du Routard, une profonde de l’executive woman nord-américaine digne d’un film de l’après-midi sur M6, bref pas très fouillé tout ça, voire même plus qu’approximatif.
Bon, mais sinon, c’est gentil, ça montre des femmes qui ne se laissent pas abattre par les circonstances, qui ne se contentent pas de la place que la société veut leur assigner. C’est un livre facile à lire et qui donne envie de croire que tout est possible. Pas mal la fin d’ailleurs, qui laisse les personnages en suspens, au début du chemin, du combat. Ça permet de finir sur la note positive qui est attendue de ce genre de roman sans pour autant qu’on puisse taxer l’auteure d’être trop fleur bleue, trop naïve, trop guimauve ou toute autre expression du même acabit.

Et pour finir cette petite note de lecture qui n’est pas dans le ton du livre et qui semble aller à contre-courant du joli petit succès de librairie qu’il a connu, je dois avouer que j’ai acheté ce livre il y a peu en me doutant bien de ce que je viens de lui reprocher, donc je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même. Je voulais un livre facile à lire, un livre gentil qui ne plombe pas le moral, j’ai eu ce que je voulais au moment où je l’ai acheté et au moment où je l’ai lu. Pas de bonne surprise d’un livre qui aurait dépassé mes attentes, mais pas de déception non plus. Un livre qui fait le boulot qui lui est demandé, et c’est déjà ça !
Je crois même que je pourrais conseiller ce livre à une adolescente ou une jeune adulte qui se cherche. Lui dire que se battre c’est possible, où que l’on soit, il y a toujours des défis à relever, des espérances à avoir, des désirs de mieux ou de plus. A déplacer dans le rayon jeunesse donc, pour jeune adolescente qui se cherche, et si un livre a sa place là, c’est qu’il n’est pas aussi mauvais que peut le laisser penser ma note de lecture grincheuse (mais assumée) !