Cliquer sur une vignette pour aller sur Google Books.
Chargement... La Confusion des sentiments (1927)par Stefan Zweig
Books Read in 2014 (260) » 3 plus Chargement...
Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. À l'occasion de son soixantième anniversaire, un professeur de philologie, reçoit de la part de ses élèves et collègues un livre d'hommage, contenant l'intégralité de ses œuvres, articles et discours. Il y manque pourtant la clé de voûte de son parcours intellectuel, l'événement de ses 19 ans qu'il garde secrètement enfoui au plus profond de lui-même : la rencontre décisive d'un homme, un professeur, qui a naguère suscité en lui admiration et fascination. Il entreprend alors de rédiger des notes intimes, dans lesquelles il retrace sa vie de jeune étudiant, ses années de libertinage, sa recherche inconsciente d'un père, son attachement exalté pour son maître, avec lequel il noue une relation faite de soumission et d'un amour presque morbide. À l'époque, il ne s'aperçut pas du glissement insensible que prirent leurs rencontres, jusqu'au jour où le vieux pédagogue lui livra un brûlant secret… Freud a salué la finesse et la vérité avec laquelle l'auteur restituait le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet. Paru en 1927, voici un récit bref et profond sous la forme d'une longue évocation rétrospective à la première personne où le « je » est celui de l'étudiant. Cette œuvre forte et émouvante, montre à travers un double regard - celui du narrateur présent qui a vieilli et celui de l'acteur passé, jeune et naïf - l'attachement passionné et douloureux d'un adolescent pour un homme d'âge mûr. Admiration, fascination, idolâtrie, alternent avec colère, impuissance, injustice, désespoir. En état de détresse et d'extrême confusion, l'étudiant ne sait plus vivre cette relation qui le comble et le dévore. Il est confus car emmêlé dans son désir de reconnaissance et son purgatoire qu'il déteste mais qu'il entretient. Un sentiment ambivalent fait d'amour et de haine, de passion et de savoir, de fusion complexe. Stefan Zweig excelle à décrire la force destructrice de la passion en butte aux contraintes de la morale. Avec la finesse de style qui le caractérise, il dit l'ambiguïté du désir et de l'amitié, la confusion des pulsions et des êtres, la complexité de la nature humaine et sa capacité à révéler la réalité du tabou de l'homosexualité. Il mène un récit implacable, lâchant parfois un peu de lest au lecteur, lui fournissant des bribes d'informations qui l'induisent en erreur. L'architecture de l'histoire est réfléchie mais le lecteur complètement envoûté par la force des mots ne s'en rend plus compte, totalement confus lui aussi, écoutant la voix du maître. Zweig a du génie, entraînant alors le lecteur dans une aventure secrète. Un secret (lire Brûlant Secret) qui sera révélé à huis clos, au crépuscule, dans la pénombre des dernières pages, nous laissant dans une étrange confusion de sentiments... Zweig a une écriture passionnante et passionnée, minutieuse, travaillée, rythmée, magique. Refermer ce livre, c'est revenir à la réalité, changer de monde. Pascale Arguedas aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialeListes notables
Un petit livre de 130 pages, idéal pour faire la connaissance avec l'écriture, le style de Stefan Zweig.Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fasciné par la personnalité d'un de ses professeurs ; l'admiration et la recherche inconsciente d'un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un amour presque morbide.Dans cette nouvelle, parue en 1927, Stefan Zweig auteur de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Le Joueur d'échecs... excelle à décrire la force destructrice de la passion, en butte aux contraintes de la morale. Avec la finesse de style qui le caractérise, l'auteur dit l'ambiguïté du désir et de l'amitié, la "confusion" des pulsions et des êtres, la complexité de la nature humaine. Sa capacité à révéler dans La Confusion des sentiments la réalité du tabou de l'homosexualité fut saluée notamment par Freud. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Discussion en coursAucunCouvertures populaires
Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)838Literature German literature and literatures of related languages Miscellaneous German writingsClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
Est-ce vous ?Devenez un(e) auteur LibraryThing. |
> Le Livre de Poche (celiatas) : https://fr.calameo.com/books/0043038443afedcb9a996
> À l'occasion de son soixantième anniversaire, R. de D., professeur de philologie, reçoit de la part de ses élèves et collègues un livre d'hommage, relation a priori exhaustive de l'intégralité de ses œuvres, articles et discours. Il y manque pourtant la clé de voûte de son parcours intellectuel, l'événement de sa jeunesse qu'il garde secrètement enfoui au plus profond de lui-même : la rencontre décisive d'un homme, un professeur, qui a naguère suscité en lui enthousiasme et admiration. Il entreprend alors de rédiger des "notes intimes", dans lesquelles il retrace sa vie de jeune étudiant, de ses années de libertinage à son attachement exalté pour son maître, avec lequel il noue une relation faite de souffrances et de confusion. À l'époque, il ne s'aperçut pas du glissement insensible que prirent leurs rencontres, jusqu'au jour où le vieux pédagogue lui livra un brûlant secret…
Dans cette nouvelle, parue en 1927, Stefan Zweig (Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Le Joueur d'échecs…) excelle à décrire la force destructrice de la passion, en butte aux contraintes de la morale. Avec la finesse de style qui le caractérise, l'auteur dit l'ambiguïté du désir et de l'amitié, la "confusion" des pulsions et des êtres, la complexité de la nature humaine. Sa capacité à révéler dans La Confusion des sentiments la réalité du tabou de l'homosexualité fut saluée notamment par Freud.
—Nathalie Gouiffès, Amazon.fr