Par l’auteur de l’île au trésor et surtout du club du suicide, un court roman, en huis clos sur une île écossaise, à deux entrées, la première est un roman d’aventure classique (une histoire de naufrageur), la deuxième, comme souvent chez Stevenson, parle de la folie des hommes et du poids de la destinée. Il y a une ambiance de tragédie grecque dans ce roman aux accents gaéliques.

Je ne conseillerai ce roman qu’a ceux qui aiment l’écriture anglaise du XIXé . Ce n’est pas forcément l’entrée la plus simple dans le monde de Stevenson (Mr. Hyde est probablement la meilleure). Il y a une très belle description de tempête, un clin d’oeil à un autre très grand de la littérature anglaise, et de la cote écossaise. La mer et les Merry Mens sont des personnages à part entière de l’oeuvre. Stevenson arrive à nous faire croire que ces récifs sont doués d’une volonté propre et comme l’oncle du héros nous sommes saisis par la puissance des forces de la nature. Le héros se trouve lui confronté à une autre puissance naturelle, la force du destin. Malgré ses efforts, il ne parviendra à sauver aucun des hommes destinés à la mort par la mer.

C’est un très beau roman sur la petitesse de l’homme seul face au monde.