Cliquer sur une vignette pour aller sur Google Books.
Chargement... The Gustav Sonata (2016)par Rose Tremain
Chargement...
Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre.
Rose Tremain is natuurlijk een schrijfster die haar sporen al lang heeft verdiend – haar literaire werk is in 29 landen uitgebracht en wordt met grote regelmaat bekroond met prijzen en prachtige recensies. Het boek Gustav & Anton past helemaal in deze traditie. Tremain weet te boeien vanaf de allereerste tot aan de allerlaatste zin, met haar prachtige schrijfstijl die zowel vlot is en prachtige, heldere beelden bij de lezer oproept is, als diepgang heeft: Rose Tremain begrijpt mensen en hun gevoelens op een diep niveau. Ze schuwt het niet om ook de lelijkheid van het leven, van ziektes, van mensen en hun onderlinge relaties te laten zien...lees verder > For Gustav Perle, the protagonist of this novel, life is a matter of restraint, self-control and, above all, neutrality. “You have to be like Switzerland,” urges his mother in the opening pages...This is also a book about friendship and longing, unsentimentally told and bleakly precise...t from this tangled mess of human relations, Tremain draws a conclusion that is simultaneously straightforward and sweetly transformative. Like so much else in this compassionate and musical novel, it hits a perfect note. This is a perfect novel about life’s imperfection. Gustav is a mother’s boy growing up during the second world war in Switzerland. He has had to learn to have a stiff upper lip... The narrative skill and subtlety are exemplary. Tremain does not judge – so we, inevitably, do...Tremain is anything but an indulgent writer and is, here, writing at the height of her inimitable powers. Without giving away the ending, she has the most merciful, believable and uplifting surprise in store Prix et récompensesDistinctions
Growing up sheltered from the echoes of World War II, Gustav forges an intense relationship with a mercurial Jewish boy, Anton, a talented pianist who introduces him to the harsh realities of racism, tolerance, and cruelty during a friendship spanning half a century. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Discussion en coursAucunCouvertures populaires
Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)823.914Literature English & Old English literatures English fiction Modern Period 1901-1999 1945-1999Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
Est-ce vous ?Devenez un(e) auteur LibraryThing. |
The Gustav sonata se divise en trois parties, les trois parties ayant en commun Gustav, le héros de ce roman, mais à des âges différents.
Dans la première partie, on découvre l’enfance de Gustav, en Suisse, dans la petite ville de Matzlingen, de 1947 à 1952. Gustav est un enfant solitaire, vivant seul avec sa mère, suite au décès de son père qu’il n’a jamais connu. La mère n’aime pas son enfant et celui-ci s’en rend compte. Il essaie depuis toujours d’apprendre à sa mère comment l’aimer. Il ne comprend bien sûr pas les préventions de sa mère. Lui est content de leur vie, de leur appartement (certes petit mais très propre grâce à sa mère), de leurs routines alimentaires aussi. Il voue une vénération à sa mère, cherche à la préserver de toutes les déceptions pour qu’elle l’aime (tout simplement). Néanmoins, tout son amour ne change rien à ce que sa mère pense de lui.
Un jour, sa vie change quand un nouveau arrive au jardin d’enfants, Anton. Celui-ci vient de déménager dans la petite ville avec ses parents (le père est banquier et la mère est femme au foyer visiblement). Anton pleure sans pouvoir s’arrêter. Gustav sera le seul à pouvoir arrêter ces pleurs. À partir de ce moment-là, une amitié indestructible se créera. Gustav sera invité dans la famille d’Anton, découvrira d’autres plaisirs (la patinoire, les vacances à Davos, les jeux à deux), admirera Anton jouer de la musique. En effet, celui-ci aura très tôt l’envie de devenir musicien professionnel. Il souffre cependant d’une sorte de phobie de la scène, qui l’empêche de donner le meilleur de lui-même. Gustav, dès cet âge-là, va jouer un rôle de protecteur et de confident pour Anton (je n’ai pas trouvé que c’était réciproque par contre), un peu le même rôle qu’il joue déjà pour sa mère Emilie (c’est un trait de caractère à ce niveau-là). Emilie reproche ouvertement à Gustav cette nouvelle amitié pour deux raisons : elle a peur que le petit garçon n’arrive plus à se contenter de sa vie ; elle lui jette aussi à la figure la religion juive de son nouvel ami et de sa famille en lui disant que c’est à cause de ces « gens-là » que son père est mort, en essayant de « les » sauver. À huit ans, c’est un peu le cadet des soucis de Gustav, d’autant qu’Emilie ne lui a jamais raconté l’histoire de son père.
Le lecteur aura le privilège, lui, dans la deuxième partie, de connaître l’histoire d’Emilie et de son mari, avant la naissance de Gustav (cela correspond aux années 1937 à 1942). La troisième partie, elle, se déroule entre 1992 et 2000. On y découvre la vie de Gustav, la manière dont il a réussi à se construire entre cette mère mal aimante et son amitié si forte avec Anton.
Clairement, on peut reprocher à Rose Tremain la structure bancale du roman. Pendant toute la première partie, le lecteur, encouragé par la quatrième de couverture, croit lire l’histoire d’une amitié qui se développera peut-être en amour. Arrive la seconde partie et là, le lecteur (en tout cas, la lectrice que je suis) se dit que finalement, il va plutôt lire un roman sur la Suisse dans la Seconde Guerre mondiale. À la troisième partie, on reprend l’histoire d’amitié, en se demandant ce que la deuxième partie apporte finalement au récit, même si c’est toujours intéressant d’apprendre de nouvelles choses ; l’histoire du père de Gustav est en effet basée sur une histoire vraie. Rose Tremain a peut-être voulu trop en mettre.
Pourtant, quand j’ai refermé le livre, j’étais sûre d’avoir aimé, certes en y ayant vu les défauts au cours de ma lecture. Je crois que ce sentiment s’explique pour plusieurs raisons. En premier, j’ai lu le roman comme l’histoire de Gustav, non pas comme une histoire d’amitié ou comme un cours d’Histoire. Ce qui m’a fait prendre ce parti, c’est que Rose Tremain se focalise sur le point de vue de Gustav. J’ai trouvé qu’on n’arrivait beaucoup moins bien à comprendre ou même à saisir la personnalité d’Anton. Il est donc plus difficile dans ces conditions de voir dans ce roman un livre sur l’amitié.
Deuxièmement, Rose Tremain, comme Jennifer Johnston, vous raconte leur histoire avec une prose magnifique mais surtout très empathique. Elles vous vont ressentir jusque dans vos chaires les blessures intimes de leurs personnages. Ici, finalement, ce qui frappe, c’est bien la construction de la personnalité d’un enfant mal-aimé. J’ai lu le roman avec cette perspective et je peux vous dire que comme cela, j’ai adoré ce roman. ( )