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Dans le jardin de l'ogre (2015)

par Leïla Slimani

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3791767,298 (3.37)15
©2018. - Vertaling van: Dans le jardin de l'ogre. - Paris : Éditions Gallimard, 2014.
  1. 00
    Hausfrau par Jill Alexander Essbaum (Nickelini)
    Nickelini: Two unhappily married women, living in Europe, expressing their unhappiness through infidelity. I strangely enjoyed both of these.
  2. 00
    Chanson douce par Leïla Slimani (kjuliff)
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Les phrases sont plutôt courtes, rythmées de ponctuation. L'écriture est sèche, haletante, parfaitement en adéquation avec le propos du livre.

La jeune auteure choisit un sujet difficile pour son premier roman : celui de l'addiction sexuelle. Il conduit son personnage -Adèle- à une sorte de descente aux enfers, dans une vie qui tente par ailleurs de garder les traits de la "respectabilité" du rôle d'épouse, de mère, de professionnelle de presse :

"Adèle a fait un enfant pour la même raison qu'elle s'est mariée. Pour appartenir au monde et se protéger de toute différence avec les autres. En devenant épouse et mère, elle s'est nimbée d'une aura de respectabilité que personne ne peut lui enlever. Elle s'est construit un refuge pour les soirs d'angoisse et un repli confortable pour les jours de débauche."

Pas de sentimentalisme dans ce livre et pas de place à de la psychologie vaseuse qui tenterait d'expliquer la dérive pathologique d'Adèle. Le contexte familial d'hier et d'aujourd'hui, entrevu et dépeint dans quelques scènes du livre, suffit amplement.
Adèle est une sorte d'Emma Bovary du 21ème siècle qui crève d'ennui dans sa vie bourgeoise et qui doit se repaître de sensations fortes et interdites pour se sentir exister.

Sa vanité intrinsèque ne lui permet pas de mener la vie conventionnelle et ordinaire de ses congénères. À la différence d'Emma, elle ne s'enivre pas de l'encre des romans d'amour et de relations adultères sentimentales mais d'une multitude de relations sexuelles avec des hommes de tout âge, de toutes conditions, rencontrés n'importe tout. Elle se remplit et se gave de tous ces corps d'homme jusqu'à la douleur et l'écoeurement :

"Elle comprit très vite que le désir n'avait pas d'importance. Elle n'avait pas envie des hommes qu'elle approchait. Ce n'était pas à la chair qu'elle aspirait, mais à la situation. Être prise. Observer le masque des hommes qui jouissent. Se remplir. Goûter une salive. Mimer l'orgasme épileptique, la jouissance massive, le plaisir animal. Regarder partir un homme, ses ongles maculés de sang et de sperme.
L'érotisme habillait tout. Il masquait la platitude, la vanité des choses. Il donnait du relief à ses après-midi de lycéenne, aux goûters d'anniversaire, et même aux réunions de famille où il se trouve toujours un vieil oncle pour vous reluquer les seins. Cette quête abolissait toutes les règles, tous les codes. Elle rendait impossible les amitiés, les ambitions, les emplois du temps." (p.135)

Prise au piège de sempiternels mensonges et de plus en plus périlleux auprès d'un mari qui l'aime vaguement sans la désirer, qui lui fait confiance sans la comprendre, elle prend tous les risques et les chemins de la transgression. Le lecteur pressent qu'elle court inexorablement à sa perte dans ce parcours haletant auquel elle ne fixe aucune limite. C'est qu'inconsciemment, elle a besoin qu'on l'arrête, Adèle.

Le désir est absent des pulsions et besoins d'Adèle que rien ni personne ne peut combler; la mécanique sexuelle se substitue à l'expression érotique. Adèle ne s'abandonne pas mais se contente de remplir un vide incommensurable à la manière des boulimiques qui se gavent de nourriture.

Leïla Slimani se plaît à décrire l'acte sexuel avec cette sécheresse d'écriture efficace qui caractérise tout le roman :

"Quand ils font l'amour, les hommes regardent leur sexe. Ils prennent appui sur leur bras, penchent la tête et observent leur verge pénétrer la femme. Ils s'assurent que cela fonctionne. Ils restent quelques secondes à apprécier ce mouvement, à se réjouir peut-être de cette mécanique, si simple et si efficace. Adèle sait bien qu'il y a aussi une forme d'excitation dans cette auto-contemplation, dans ce retour vers soi. Et que ce n'est pas seulement leur sexe à eux mais aussi le sien qu'ils contemplent." (p.165)

Même sécheresse implacable pour décrire la nature de la relation qui lie l'héroïne à son mari :

"Dans la rue, ils marchent vite, l'un à côté de l'autre. Ils ne se touchent pas. S'embrassent peu. Leurs corps n'ont rien à se dire. Ils n'ont jamais eu l'un pour l'autre d'attirance ni même de tendresse, et d'une certaine façon cette absence de complicité charnelle les rassure. Comme si cela prouvait que leur union était au-dessus des contingences du corps. Comme s'ils avaient déjà fait le deuil de quelque chose dont les autres couples ne se déferont qu'à contrecœur, dans les cris et les larmes."

Le jardin de Leïla Slimani est celui des interdits, des secrets, de la complexité. L'héroïne est une ogresse qui dévore probablement en raison de sa crainte de se faire dévorer.

Un premier roman réussi; assez vertigineux par son propos et une maîtrise stylistique qui le sert pleinement. ( )
  biche1968 | Dec 12, 2016 |
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Taylor, SamTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Thoma, AmelieTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé

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©2018. - Vertaling van: Dans le jardin de l'ogre. - Paris : Éditions Gallimard, 2014.

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