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Chargement... Le Joueur d'échecs (1942)par Stefan Zweig
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On ne nous faisait rien – on nous laissait seulement en face du néant, car il est notoire qu’aucune chose au monde n’oppresse davantage l’âme humaine. (…) On n’avait rien à faire, rien à entendre, rien à voir, autour de soi régnait le néant vertigineux, un vide sans dimensions dans l’espace et dans le temps. On allait et venait dans sa chambre, avec des pensées qui vous trottaient et vous venaient dans la tête, sans trêve, suivant le même mouvement. Mais, si dépourvues de matière qu’elles paraissent, les pensées aussi ont besoin d’un point d’appui, faute de quoi elles se mettent à tourner sur elles-mêmes dans une ronde folle. Elles ne supportent pas le néant, elles non plus. On attendait, recommençait á attendre. Il n’arrivait rien. A attendre, attendre et attendre, les pensées tournaient, tournaient dans votre tête, jusqu’á ce que les tempes vous fassent mal. Il n’arrivait toujours rien. On restait seul. Seul. Seul. (p. 28-29). Ayant lu un peu par hasard quelques lignes résumant le sujet de ce livre, je me suis laissée entraîner dans sa lecture, bien que ce ne soit pas là mon genre habituel. L’idée est bonne, celle de faire s’affronter deux attitudes face au jeu d’échec, ce roi des jeux de stratégie, et surtout de parler, par ce biais, de la torture morale que sont l’enfermement, la solitude et l’ennui. Les ressorts sont intéressants, mais hélas, je suis restée sur ma faim, trouvant que tout le potentiel de l’idée originale n’était pas utilisé à sa juste mesure. Et je ne suis pas de ces lecteurs qui aiment qu’on leur suggère les choses sans mener les raisonnements ou les idées jusqu’au bout. Je n’ai donc pas été réellement conquise par cette œuvre, dont j’imagine que le propos n’est pas celui qui apparaît de prime abord et dans laquelle il faut voir une métaphore qui m’a échappé car je ne connais pas assez la vie et le personnage de Stefan Zweig pour replacer ce dernier court roman dans son contexte, celui de la seconde guerre mondiale qui poussera Zweig à se suicider quelques mois après l’écriture de ce roman, publié à titre posthume. Un livre qui demande un peu de culture livresque donc ; le lecteur lambda que je suis passe la main. Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultimepartie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire... Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Un face à face tendu entre un esprit brillant et rapide à l'intelligence abstraite et un cerveau au pragmatisme brutal, incapable de projection véritable. Une confession à peine déguisée, dans laquelle Zweig avoue son impuissance d'homme cultivé à combattre efficacement la brutalité nazie. On pourrait dire que la lutte qui a lieu sur l'échiquier est celle du nazisme contre l'humanisme aristocratique, et la défaite de Monsieur B. comme l'écroulement des valeurs auxquelles croyaient Stefan Zweig lui-même. Le Joueur d'échecs fait figure de testament dans l'œuvre de Zweig. Pascale Arguedas aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la sérieAppartient à la série éditorialeBibliothek Suhrkamp (1348) Classici [e-Newton] (501) Fischer Taschenbuch (1522) — 16 plus Gallimard, Folio (6586) Helikon Zsebkönyvek (19.) insel taschenbuch (4201) Kramers pocket-reeks (50) Modern Klasikler (Modern Klasikler Dizisi - 21) Reclams Universal-Bibliothek (18933) Est contenu dansSelected Stories par Stefan Zweig (indirect) Égő titok. Sakknovella / Stefan Zweig ; [ford. Fónagy Iván, Gergely Erzsébet] ; [utószó Illés Jenő] par Stefan Zweig Schachnovelle: Brief einer Unbekannten. Der Amokläufer (Klassiker der Weltliteratur) par Stefan Zweig Cornelsen Literathek : Text - Erläuterungen - Materialien : Stefan Zweig : Schachnovelle par Florian Radvan The Collected Novellas of Stefan Zweig: Burning Secret, A Chess Story, Fear, Confusion, Journey into the Past par Stefan Zweig Est en version abrégée dansContient un commentaire de texte deContient un guide de lecture pour étudiant
À bord d'un paquebot, une stupéfiante partie d'échecs oppose deux hommes. L'un n'est autre que Czentovic, champion du monde en titre, invaincu depuis des années. Le second, un énigmatique aristocrate, lui tient tête et révèle un talent extraordinaire. Qui peut bien être cet homme génial et si discret ? Son génie lui permettra-t-il vraiment de battre le maître incontesté des échecs ? Seul un ultime face-à-face en décidera Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)833.912Literature German literature and literatures of related languages German fiction Modern period (1900-) 1900-1990 1900-1945Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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--Sana Tang-Léopold Wauters
> La dernière nouvelle écrite par Stefan Zweig, publiée à titre posthume. Sur un paquebot s'opposent deux champions d'échecs que tout sépare : le champion du monde en titre, d'origine modeste mais redoutable tacticien, et un aristocrate qui, longtemps isolé dans une geôle, n'a pu pratiquer que par l'esprit...
--Le Livre de Poche
> Le joueur d'échecs, de Stefan Zweig (Stock, 1983)
Se reporter à la critique de Marc CHABOT
In: (1984). Compte rendu de [Commentaires]. Nuit blanche, (14), p. 30-31. … ; (en ligne),
URL : https://id.erudit.org/iderudit/20178ac