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Chargement... Journal d'un vieux fou (1962)par Jun'ichirō Tanizaki
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Amazon.fr : Junichiro Tanizaki occupe une place à part dans l'univers de la littérature japonaise. Admiré, ayant reçu tous les honneurs, il n'a cependant fait partie d'aucune école et n'aura pas eu de disciples. Serait-ce la rançon de son absence d'engagement politique ou philosophique ? Peu lui importe en somme, Tanizaki est un observateur qui se place à bonne distance de ses personnages, sans que cette réserve lui interdise toutefois d'insérer dans ses romans des éléments autobiographiques. S'il est attiré par les êtres au comportement pervers et immoral, c'est pour mieux les perdre dans la folie et les démasquer par le biais d'une ironie féroce. Dans le Journal d'un vieux fou, un septuagénaire s'éprend de sa belle-fille, Satsuko. Ses moeurs légères la poussent à accepter les caprices du vieillard. En échange de grâces médiocres, elle obtient ce qu'elle désire : l'argent, et la liberté de poursuivre ses frasques extraconjugales. Un huis clos sulfureux au sein du modèle familial japonais où les codes qui nient l'individualité dissimulent mal cependant la jalousie, la passion ou la haine.(Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot) Quatrième de couverture : Un vieillard qui a gardé le goût de l'amour s'éprend de sa belle-fille, ancienne danseuse de music-hall à la morale assez libre. Avec beaucoup d'intelligence, elle profite de son beau-père pour lui arracher des libéralités extravagantes et mener une vie de luxe. En compensation, elle lui accorde des privautés savamment limitées et le maintient dans une excitation qui s'exaspère d'autant plus qu'elle ne peut aboutir qu'à de lamentables démonstrations... Une peinture audacieuse et pleine de finesse de la passion amoureuse et de la tragédie de la vieillesse.
Tanizaki was a pro, and he was never more so than in this lean, taut book ... excellently put into English. Appartient à la série éditorialeGallimard, Folio (3702) Literair paspoort (22) Volk und Welt Spektrum (262) Prix et récompensesListes notables
Diary of a Mad Old Man is the journal of Utsugi, a seventy-seven-year-old man of refined tastes who is recovering from a stroke. He discovers that, while his body is decaying, his libido still rages on -- unwittingly sparked by the gentle, kindly attentions of his daughter-in-law Satsuko, a chic, flashy dancer with a shady past. Pitiful and ridiculous as he is, Utsugi is without a trace of self-pity, and his diary shines with self-effacing good humor. At once hilarious and of a sadness, Diary of a Mad Old Man is a brilliant depiction of the relationship between eros and the will to live -- a novel of the tragicomedy of human existence. Translated from the Japanese by Howard Hibbett Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)895.634Literature Literature of other languages Asian (east and south east) languages Japanese Japanese fiction 1868–1945Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Journal d’un vieux fou est le dernier texte qu’a écrit Junichirô Tanizaki, où il parle d’un sujet qu’il vit tous les jours : la vieillesse et plus exactement la maladie, le corps qui lâche … Mais comme c’est Tanizaki, il y a une relation malsaine avec une femme (pas la sienne par contre). On va aborder ces deux points séparément en commençant par la maladie.
Le livre est écrit sous forme d’un journal, le journal d’un homme âgé, très malade. Plus exactement, il enchaîne les maladies le rendant dépendant de son entourage, c’est-à-dire son infirmière, sa femme, son fils et sa belle-fille qui vivent avec les parents. Cet homme a aussi deux filles mariées, qui ne vivent pas là mais qui viennent régulièrement en visite dans la famille. La forme du journal permet de connaître les pensées intimes de l’homme.
Il a trois préoccupations principales : les médicaments pour calmer les douleurs, le contrôle de la famille et sa belle-fille. Pour les médicaments, l’homme connaît tous leurs noms, mieux que les médecins et son infirmière, qui se voit contrainte d’administrer des médicaments selon les consignes du malade. Bien sûr, ses nombreuses maladies font qu’il pense à la mort et surtout à son enterrement. J’ai eu l’impression que l’organisation des funérailles n’était qu’un prétexte (par exemple, il ne cherche pas à soulager sa famille qui sera dans le deuil) ; son but est plutôt de jouer de sa maladie, de son enterrement pour garder le contrôle sur sa famille, continuer à être le chef de famille. Ainsi, du fait de sa maladie, il ne peut plus avoir les mêmes activités qu’auparavant. Sa famille l’aide, cherche aussi à lui faire plaisir, mais lui rabroue tout le monde et surtout fait tout ce que tout le monde lui déconseille. Un autre exemple, il refuse de l’argent à sa fille, alors qu’il offre un diamant hors de prix à sa belle-fille, lui fairt construire une piscine…
Cela marque aussi tout « l’attachement » qu’il a pour sa belle-fille. Celle-ci n’a jamais été acceptée par le reste de la famille car elle était danseuse avant son mariage (et a donc supposément des mœurs douteuses). C’est le père qui a laissé le mariage se faire, pour embêter tout le monde mais aussi pour profiter de la plastique de la dame (et de son fort caractère). La dame en profite tout ce qu’elle peut : elle accepte de recevoir le vieil homme dans sa douche contre le fait que son amant puisse venir en journée dans la maison (je rappelle que le mari de la dame est le fils du monsieur), elle accepte d’autres choses que l’on pourrait qualifier d’érotique (mais pas de sexuel ou pornographique) pour obtenir un bijou. Tout cela provoque une certaine fébrilité chez le narrateur, qui ne contribue pas à sa guérison. Toute la famille est au courant mais ne peut rien dire car c’est lui qui est le chef de famille. La belle-fille profite de son beau-père et vice-versa à mon avis.
Je ne pense pas en révéler trop en disant que tout va s’arrêter quand le beau-père va prendre des empreintes des pieds de sa belle-fille. Je n’en ai pas parlé pour les autres romans mais c’était déjà présent. Tanizaki est un fétichiste du pied, c’est pour lui l’apogée du désir. Il n’y a pas de scènes explicites de sexe dans ses livres (cela se comprend vu que ce sont des romans japonais, écrits au début du XXe siècle) mais toujours des scènes avec les pieds des jeunes femmes, où l’auteur met beaucoup d’érotisme. Ici, on voit tout le poids qu’il met dans cette partie du corps puisque c’est le moment où le vieil homme va trop loin. Personnellement, je trouvais déjà qu’avant cela allait trop loin (elle accepte son beau-père dans sa douche !) alors que pour Tanizaki, c’était un jeu et c’est le fait qu’on touche aux pieds, qui fait que l’on rentre dans l’intime, dans le trop intime en fait.
J’ai aimé ce roman mais moins que les précédents. J’ai aimé la description du corps qui flanche, de la relation familiale et de la relation personnelle avec sa belle-fille. J’ai trouvé par contre les passages sur les médicaments très ennuyeux (ils sont réalistes par contre). Mon sentiment est aussi que le mélange des deux thèmes principaux, la passion amoureuse et la vieillesse, est un peu faible. Il y a des longs passages sur un thème puis des longs passages sur un autre thème, et quand on est plus intéressé par un thème que l’autre, forcément cela peut devenir long. Après, je peux accepter que c’est la forme du journal qui impose cela. Quand on souffre, il est normal de n’écrire que sur sa santé et ses médicaments, et de ne plus penser aux histoires avecsa belle-fille. Le problème vient donc de moi, et de ce que je voulais, pour ce point particulier.
En conclusion, je n’ai toujours pas compris l’illustration de couverture ; cela doit être un peu trop subtile pour moi. Si vous avez un bout d’explications, je suis preneuse en commentaire. ( )