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Chargement... La septième fonction du langage (2015)par Laurent Binet
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Avec une connaissance un peu plus pointue des philosophes français, j’aurais certainement mieux apprécié ce livre. Une collection de noms illustres qui s’apparente quand même un peu à du namedropping. En dehors de cet étalage et de pas mal de longueurs, il reste un polar plutôt amusant. Et merci pour la punition de Sollers. Pour ma part, BHL l’aurait tout autant méritée :) Ce roman de Laurent Binet est une bonne surprise. Il est réjouissant par sa capacité à intégrer des éléments d'érudition à une recette de pseudo-thriller complètement dingue et échevelé, mené tambour battant par une langue tonique et efficace. Non seulement les amoureux de la linguistique et de la sémiologie -l'étude des signes dans la vie sociale- se régaleront mais ils s'amuseront également de croiser autant de personnages connus -l'auteur joue à fond la carte du name-dropping!- issus des milieux politique, philosophique et universitaire exploités sans retenue par l'auteur. Laurent Binet prend en effet un malin plaisir à les plonger dans des situations aussi rocambolesques qu'improbables, à leur faire tenir des propos malhonnêtes, irrévérencieux ou insignifiants. A peu près tout le monde en prend ainsi pour son grade : les intellectuels égocentrés et jaloux, les politiciens prêts à tout pour dérober le pouvoir, le monde universitaire déconnecté du monde réel. En comparaison, le manque d'érudition du commissaire Bayard est plutôt présentée comme une qualité qui attire la sympathie. Laurent Binet déboulonne joyeusement le mythe de l'intellectuel français à travers un certain nombre de statues qui ont jalonné la seconde moitié du 20ème siècle. L'intellectuel est avant tout dépeint comme un tribun plutôt infantile et prêt à tout pour avoir le dernier mot, quitte à y laisser un doigt sur le billot. L'éloquence de Laurent Binet s'exprime avec brio à travers les joutes verbales échangées au sein du mystérieux Logos Club. L'ensemble donne lieu à un roman virevoltant, drôle, gonflé, invraisemblable, érudit et passablement déjanté sur fond de paradis artificiels, d'excès verbal et sexuel. Une sorte de farce de bon niveau, où l'on mêle constamment le vrai et le faux. Ca pétille d'intelligence. Le lecteur s'y égare de bonne grâce. La vie n'est peut-être pas un roman, mais Laurent Binet jouera systématiquement sur la fine frontière qui les sépare. On verra défiler l'ensemble de l'intelligentsia française des années quatre-vingt dans une histoire réaménagée et réinventée autour d'un fait réel, celui-là, l'accident qui fera perdre la vie à Roland Barthes. En effet, le 25 février 1980, le sémiologue et critique Roland Barthes est renversé par la camionnette d'une blanchisserie, il en mourra le jour suivant. Et si ce n'était pas un accident? Qui aurait voulu tuer Roland Barthes? Pourquoi? Une enquête s'amorce. C'est le commissaire Bayard, un homme d'une droite assumée, qui mènera l'investigation. Avec comme adjoint conscrit, un jeune enseignant de linguistique, il s'engagera dans le monde obscur de la sémiologie et de la linguistique théorique. Le mobile serait-il cette mystérieuse septième fonction du langage, une fonction magique qui s'ajouterait aux six fonctions établies par Jakobson dans son schéma de la communication verbale? Plusieurs ont à ce sujet une opinion éclairée. On sera ainsi confronté à des acteurs importants d'alors et d'aujourd'hui : Louis Althusser, Michel Foucault, Philippe Sollers et Julia Kristeva, Jacques Derrida, Bernard-Henri Lévy, Umberto Eco et d'autres. Ils seront mêlés de près ou de moins près à cette rocambolesque enquête policière qui prend des allures politiques dans la campagne présidentielle qui se déroule alors et qui mènera François Mitterrand à la présidence. Cette aventure policière est intelligente et drôle, elle a un pied dans une certaine réalité et l'autre dans une reconstitution extravagante d'un réel qui frise l'indicible. [http://rivesderives.blogspot.ca/2016/04/la-septieme-fonction-du-langage-laurent.html] Qui est Simon Herzog, une personne "vraie" glissée dans un roman/essai philosophico-policier ou un personnage fictif, crée pour le suspens ? Simon se le demandera tout au long de ces 495 pages. 495 pages qui nous relatent une année charnière 1980 où se côtoient politiciens, philosophes, littéraires pour une quête imaginaire : la recherche d'un manuscrit décrivant la 7éme fonction du langage, dérobé à Roland Barthes qui aurait été assassiné à cet effet, et qui permettrait de dominer le monde. Ce livre très documenté est une farce admirable, pleine d'humour, de suspens. Un régal à la lecture, on y rencontre Mitterrand, Lang, Fabius mais aussi Sollers, Foucault, Derrida, Eco et bien d'autres. Tout est vrai et faux à la fois, un superbe cours sur la sémiologie, la philosophie, la littérature, l'art oratoire. Jubilatoire.
The 7th Function of Language isn’t (only) playing for lowbrow/highbrow laughs; it’s a mise en scène of conflicting ideas about Frenchness. In an election year that saw Marine Le Pen get dangerously close to the French presidency, Binet’s postmodern policier asks where the nation is going, and what kind of car it will drive to get there. Laurent Binet sait très très bien raconter les histoires et tout son livre est lui-même une étourdissantes démonstration de la puissance du romanesque le plus échevelé. On rit beaucoup, on se laisse surprendre par l’énormité de son culot et de son mauvais goût assumé… mais, une fois qu’on a bien ri dans cet entre-soi germano-pratin, le fond de la doctrine reste obscur. Vanité des vanités… Et quand la plume aiguisée ne s’élève pas pour nous plonger dans l’ambiance mystérieuse du roman policier, elle s’assagit pour nous donner des leçons de linguistique. Les pensées de Machiavel, Starobinksi et celle de Barthes évidemment, s’exposent clairement et simplement. La septième fonction du langage n’est pas seulement un roman, c’est une introduction à la sémiologie. Et heureusement pour le lecteur, le ton n’est pas hautain. t en même temps, évidemment, tout est vrai, dès lors que l’on a repéré sur la couverture la précision « roman » – ainsi que l’effacement du “ vrai ” Barthes comme celui du “ vrai ” Heydrich pour HHhH – et que, par le pacte de lecture (je m’exprime comme il y a trente ans), on prend cette histoire pour un pur délire, une démonstration par l’absurde de ce qu’est le mentir-vrai. Mais un délire totalement maîtrisé, et surtout terriblement utile. Fait l'objet d'une adaptation dansPrix et récompensesDistinctions
? A Bologne, il couche avec Bianca dans un amphith??re du XVIIe et il ?happe ?un attentat ?la bombe. Ici, il manque de se faire poignarder dans une bibliothq?ue de nuit par un philosophe du langage et il assiste ?une scn?e de levrette plus ou moins mythologique sur une photocopieuse. Il a rencontr ?Giscard ?l'Elys?, a crois ?Foucault dans un sauna gay, a particip ? ?une poursuite en voiture ?l'issue de laquelle il a ?happ ? ?une tentative d'assassinat, a vu un homme en tuer un autre avec un parapluie empoisonn,? a d?ouvert une soci? ?secr?e o ?on coupe les doigts des perdants, a travers ?l'Atlantique pour r?up?er un myst?ieux document. Il a v?u en quelques mois plus d'v??ements extraordinaires qu'il aurait pens ?en vivre durant toute sa vie. Simon sait reconnat?re du romanesque quand il en rencontre. Il repense aux surnum?aires d'Umberto Eco. Il tire sur le joint. Le point de dp?art de ce roman est la mort de Roland Barthes, renvers ?par une camionnette de blanchisserie le 25 fv?rier 1980. L'hypoths?e est qu'il s'agit d'un assassinat. Dans les milieux intellectuels et politiques de l'p?oque, tout le monde est suspect... Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.92Literature French French fiction Modern Period 21st CenturyClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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La joute rhétorique entre Umberto Eco et Philippe Sollers vaut son pesant de cacahuètes.