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Chargement... 2084. La fin du monde (2015)par Boualem Sansal
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Il est des livres , comme celui de Nancy Houston sur la pornographie.. ou 1984, qui aiguisent notre lucidité sur le monde. Il me semble que celui-ci aurait pu en faire partie mais à cause lui, de moi (?? ), ce n'est pas ce que je ressens à la fin de sa lecture. ( ) Le mot le dérangeait plus que cela. Mécroire, c’est refuser une croyance dans laquelle on est inscrit d’office, mais, et c’est là que le bât blesse, l’homme ne peut se libérer d’une croyance qu’en s’appuyant sur une autre (…). Mais quoi et comment puisque dans le monde idéal d’Abi il n’y a rien qui permette de le faire, aucune opinion en compétition, pas un soupçon de postulat pour accrocher la queue d’une idée rebelle, imaginer une suite, construire une histoire opposable à la vulgate ? Toutes les pistes buissonnières ont été comptées et effacées, les esprits sont strictement réglés sur le canon officiel et régulièrement ajustés. Sous l’empire de la Pensée unique, mécroire est donc impensable. Je voulais aimer ce livre, il avait tout pour me plaire. Apprécié par des lecteurs dont j’aime les goûts, un sujet qui m’intéresse, un hommage à un grand livre… Et les premières pages ont été à la hauteur de ce que j’espérais. Un esprit vif, une plume alerte et irrévérencieuse. Des expressions qui font mouche et mettent les petits rouages du cerveau en route. Mais hélas, très vite, le livre commence à tourner à vide. En une centaine de pages, Boualem Sansal a dit ce qu’il avait à dire, puis il délaie. Dommage, car cela fait long pour les autres centaines de page qui viennent derrière. Je dois certes reconnaître que ma lecture de 1984, de Georges Orwell, date de plusieurs décennies et que je n’ai certainement pas été capable de voir tous les parallèles et tous les clins d’œil que l’auteur adresse à l’œuvre à l’ombre de laquelle il a choisi de placer la sienne, mais j’ai trouvé que le style devait vite acerbe, presque méchant. Boualem Sansal en a probablement gros sur le cœur de toutes ces restrictions imposées par les gouvernements qu’il côtoie, et c’est probablement à raison, mais cela ne fait pas automatiquement œuvre littéraire, et il m’a semblé qu’il manquait une ou deux étapes pour que toute la matière première dont il disposait puisse devenir un livre qui est une valeur plus grande qu’un simple pamphlet, ce que, hélas, il reste parfois, et alors que les moments où il prend de l’envergure montrent que ce livre aurait pu être un grand livre s’il avait été encore quelque fois été remis sur le métier. Très bon roman dénonçant les fanatismes, les sectarismes, les radicalisations et l'hypocrisie des idéologies. Ici idéologie religieuse, très emprunte de l'islam, qui ne sert qu'à asservir et contrôler les peuples et garantir les privilèges des élites. Boualem Sansal donne les pistes qui pourraient aboutir à un tel cauchemar : détruire le temps et l'espace et reconstruire un langage afin d'abolir la pensée. En Abistan il n'y a plus de passé, plus d'histoire, le peuple ne vit que dans un présent béat sans avenir. L'Abistan n'a plus de frontière, pas d'altérité, la population croit à un monde infini et uniforme, sur lequel règne le prophète Abi représentant de Yölah. Il n'y a plus de livre, le vocabulaire se réduit à des monosyllabes ce qui évite la pensée complexe. Avec un cynisme froid, Boualem Sansal dénonce également l'hypocrisie et la tartufferie que représente ces systèmes idéologiques qui ne sont qu'en fait que des outils de répressions des peuples pour assouvir et perpétuer la soif de pouvoir des élites. Un roman qui apporte sa pierre à nous sensibiliser sur le seul bien que nous avons : la "Démoc" Boualem Sansal, au travers du héros de ce roman, Ati, laisse un espoir de sursaut car tant qu'un homme aura la capacité à partir de faits anodins de réfléchir, penser, il pourra comprendre de nouveau le monde et vouloir le changer. A noter l'excellente choc d'illustration de couverture de l'édition poche Folio (2017) qui résume parfaitement le roman. aucune critique | ajouter une critique
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"L'Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, "délégué" de Yölah sur terre. Son système est fondé sur l'amnésie et la soumission au dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie, un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions. Mais un homme, Ati, met en doute les certitudes imposées. Il se lance dans une enquête sur l'existence d'un peuple de renégats qui vit dans des ghettos, sans le recours de la religion."--Back cover. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)843.92Literature French French fiction Modern Period 21st CenturyClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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