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Chargement... Correspondance, 1950-1962par Paul Morand
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Commenc©♭e en 1949 et achev©♭e presque vingt ans plus tard avec la mort de Jacques Chardonne, en plein Mai 68, cette correspondance est © tout point de vue celle de la fin d'un monde. Et pour Morand, c'est une amiti©♭ litt©♭raire qui dispara©ʼt, ℗± une boule de laine dans la gorge ℗ . Cette ℗± paire d'anarchistes conservateurs ℗ , comme dit Morand, compte bien ©®tre aussi du nouveau monde, en observant avec acuit©♭ les bouleversements qui l'inaugurent et en assurant habilement la post©♭rit©♭ de leurs ¿uvres. Tout © trac, les Beatles, la guerre du Vietnam, la Nouvelle Vague ou Jack Kerouac s'invitent chez L'Homme press©♭, qui semble toujours partout, en Espagne, © Londres ou en Allemagne, au Masque et la plume et aux ℗± d©♭jeuners Florence Gould ℗ . Chardonne, qui f©®te ses quatre-vingts ans entour©♭ de jeunes critiques, pr©♭pare quant © lui soigneusement sa sortie. Il publie Demi-Jour ; on pose une plaque pour le c©♭l©♭brer au village de Chardonne, en Suisse. Une lettre aimable du g©♭n©♭ral de Gaulle suffit © le convertir au r©·gne du ℗± Monarque ℗ , sous l'¿il amus©♭ de Morand. Les deux farouches ©♭pistoliers jugent sans rel©Øche les grands vivants et les grands morts dans l'ar©·ne des lettres : Cocteau et Drieu, Mauriac, Sartre, Malraux, Saint-John Perse et Jouhandeau, tout en scrutant les jeunes premiers, Le Cl©♭zio ou d'Ormesson. Chardonne a le regard aiguis©♭ de l'ancien ©♭diteur ; et Morand, celui du lecteur ©♭rudit, passionn©♭ d'histoire. Avec une brillante nostalgie, ce dernier voyage dans le pass©♭, © la faveur de son Journal d'un attach©♭ d'ambassade, retrouve son paradis d'enfance pr©·s de la Tour Eiffel, ou revisite d©♭j© Venise. Le temps les rattrape, la fid©·le ©♭pouse de Morand, H©♭l©·ne, s'affaiblit et bient©þt Chardonne ne r©♭pond plus. Dans ses derni©·res lettres, le moraliste laconique se fait ©♭trangement chinois, s'effa©ʹant dans le ℗± Cosmos ℗ ́Œ Et le vernis d©♭licat de son admiration commence © craquer, Chardonne reprochant © Morand sa l©♭g©·ret©♭ coupable en politique, ses errements antis©♭mites. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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