Thelma la ponette est attristée de constater qu'elle chagriné les habitants du monde entier en fuyant les feux des projecteurs après avoir gagné le coeur du public avec son déguisement de licorne. Aujourd'hui, tous réclament le retour de celle qu'ils avaient adoptée et qui s'est volatilisée sans préavis. Otis, le meilleur ami de Thelma, lui dit que, costume ou pas, l'essentiel est qu'elle fasse sourire les gens et qu'il n'y a rien de mal à faire semblant pourvu qu'elle n'oublie pas qui elle est. C'est donc avec le soutien de son fidèle copain (qui devient au fil des jours un amoureux) que la ponette se relance dans l'aventure, pour le plus grand bonheur de ses admirateurs, qu'Otis s'affaire à contenir pour qu'ils ne s'approchent pas trop. Quant aux critiques et auteurs de commentaires désoligeants, Thelma apprend à les ignorer, forte de la confiance en elle qu'elle a gagnée. [SDM] Une leçon de vie professée sur un ton décomplexé dans une succession de rimes simples et pétillantes de bonne humeur, à l'image de la jeune ponette, que l'on retrouve sous les feux de la rampe en compagnie d'un amoureux qui l'accompagne dans les coulisses et sur les plateaux de télévision, point d'ancrage pour qu'elle n'oublie pas d'où elle vient et qui sont les gens qui l'aiment pour ce qu'elle est véritablement. Le récit, qui met une fois encore en lumière les revers de la célébrité, est efficacement porté par des peintures caricaturales, croquées d'un trait endiablé sous lequel s'anime une pouliche aux yeux exorbités et aux mimiques franchement hilarantes, qui se sert de sa popularité pour amasser des fonds pour des organismes de charité. On pourra toutefois regretter un peu que la ponette joue les stars sexy, que ce soit en adoptant des poses langoureuses alors qu'elle est portée sur les épaules d'une horde d'hommes en habits ou encore qu'elle se présente sur scène en brassière et culotte, à l'image des chanteuses pop qui ont la cote. D'autant plus que le message invitant à être soi-même est occulté dans ce nouvel opus, où le fait de jouer à être quelqu'un d'autre pour atteindre la célébrité est présenté comme quelque chose de convenable, pourvu que l'on reste soi-même dans l'intimité. Une nuance qui n'est pas nécessairement simple à saisir pour le jeune public auquel on s'adresse. Le tout est livré sous une couverture souple aux reflets scintillants dorés. [SDM]