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Chargement... The Story of the Lost Child: Neapolitan Novels, Book Four (original 2014; édition 2015)par Elena Ferrante (Auteur), Ann Goldstein (Traducteur)
Information sur l'oeuvreL'enfant perdue par Elena Ferrante (2014)
Books Read in 2017 (321) » 15 plus Books Read in 2016 (741) Books Set in Italy (51) Books Read in 2018 (333) Books Read in 2019 (561) Top Five Books of 2016 (529) Italian Literature (225) Books Read in 2021 (4,651) Finished in 2020 (10) 2024 (1) My TBR (164) Chargement...
Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Elsa Ferrante a réussi à écrire une fresque ample et très vivante de Naples et de l’Italie, au sortir de la seconde guerre mondiale jusqu’à la fin du siècle, en passant par les noires années du fascisme. C’est une véritable saga mettant en scène de multiples personnages presque tous liés les aux autres d’une manière ou d’une autre. Il y est question de plusieurs familles dont certaines se vouent une haine féroce. Les personnages au centre du récit sont Elena, la narratrice qui, aux moyens d’efforts scolaires sans compter, parviendra à sortir du lot jusqu’à devenir une auteure assez célébrée, et Lila, camarade d’école extraordinairement intelligente et douée qui, happée par la pauvreté de son milieu, se marie très jeune avec un boutiquier sans jamais mettre à profit ses dons hors du commun. Tandis que le premier volume décrit les années d’enfance et d’adolescence, les deux tomes qui suivent font le récit de l’âge adulte, le quatrième allant jusqu’à l’orée de la vieillesse. Fidélité à l’enfance en même temps qu’un immense besoin de s’affranchir de la misère qu’elle caractérise, tant matérielle qu’intellectuelle au sein de la famille : la tétralogie d’Elena Ferrante est un long roman d’apprentissage dans lequel l’évolution n'est jamais linéaire. De doutes en remises en question, d’échecs en succès, de belles surprises en revers, rien n’est jamais acquis et l’objectif d’une vie supérieure et « heureuse » (si tant est que le bonheur ait véritablement un sens dans ce récit) se vit d’abord comme une course aveugle entre rivaux (mais n’en est-il pas hélas ainsi de tant de vies ?). Elena et Lila n’ont de cesse de se mesurer l’une à l’autre, de s’ignorer et de se dévorer tour à tour, de s’aimer et de se détester. Elles peinent à exister sans le regard de l’autre, encore davantage sous le regard de l’autre. Caractère insondable, trouble, ambivalent et terriblement inconstant des relations que l’on entretient avec autrui, notamment au sein d’une relation « amicale ». On est loin de l’amitié de Montaigne et de La Boétie ! Il faut dire qu’aucun personnage ne suscite la sympathie dans cette tétralogie à la fois sombre et réaliste (ou alors de courte durée). Chacun est dépeint, à commencer par la narratrice, dans sa vérité la plus crue et souvent peu reluisante. Colère, envie, jalousie, désir de vengeance et d’écraser « son prochain » occupent la plupart des personnages. Il y a heureusement des exceptions : Enzo, compagnon taiseux et stable de Lila après qu’elle ait quitté son mari, et Pietro, mari d’Elena que cette dernière quittera pour Nino, l’amour d’enfance, brillant et séduisant, ambitieux et malin, mais qui aime toutes les femmes et qui n’appartient à personne. Source d’agacement régulière par la profusion de détails qu’il charrie, ce long roman n’en étonne pas moins par son ampleur et sa force. Que de personnages, que de thématiques, quel regard acéré et sans concession porté sur les relations interpersonnelles ! Amitié, folie amoureuse, carcan familial, affranchissement par l’acquisition de connaissance, militantisme, mafia, écriture, sexualité, violence, féminisme, maternité, deuil, etc., font partie des nombreuses thématiques véritablement développées et en aucun cas effleurées. On est effrayé par le degré de violence omniprésente régnant à Naples au siècle dernier (et il n’est pas certain que cette violence se soit radicalement apaisée depuis), par le caractère inextricable de l’attachement à la famille, y compris quand elle montre son visage le plus monstrueux. Le premier tome, plus particulièrement dédié aux années d’enfance et d’adolescence des deux protagonistes, a suscité chez moi un intérêt somme toute un peu tiède. Il n’en a pas été de même avec les deux tomes suivants, que j’ai trouvés plus mûrs et plus percutants, alors que l’on assiste au combat de personnages, désormais plus familiers et plus riches par l’épaisseur que l’auteure leur a conféré, tentant de faire face à leur existence et même de lui donner un sens (par le militantisme, le terrorisme, l’écriture, l’amour, l’agent…). Petite baisse de régime, me semble-t-il, dans le quatrième et derrnier tome... peut-être en écho au rythme des existences qui faiblit au fur et à mesure du temps qui passe ? Le dernier volume de ”L’amie prodigieuse” clos brillamment la fresque napolitaine en rassemblant en une gerbe foisonnante tous les personnages et intrigues des épisodes précédents. Les subtiles analyses psychologiques, la réflexion sur l’écriture, les violences politiques et camorristes, le soleil napolitain et les enfants qui, au fil des soixante années du récit, grandissent, se perdent et se retrouvent, resteront longtemps en mémoire.
Ferrante evokes this unforgiving and opaque culture with great power. Its malevolence affects almost everyone. Ferrante’s accomplishment in these novels is to extract an enduring masterpiece from dissolving margins, from the commingling of self and other, creator and created, new and old, real and whatever the opposite of real may be. [Ferrante] has charted, as precisely as possible, the shifts in one person’s feelings and perceptions about another over time, and in so doing has made a life’s inferno recede even as she captures its roar. Elena brings up every objection to the entire endeavour that a reader might have. If it is so-called auto-fiction then why is it not a mess, like life? If it is the story of a friendship then isn’t every word a betrayal to that friend? If it is sincere and authentic, why is the author’s name on the cover a lie? Borders between autobiography and fiction dissolve, just as the edges of Lila (both her sanity and her body) blur, and Elena provides a continual commentary on this process. Rather than this being annoying and meta, the effect is to make the writing feel alive. Ferrante is no Balzac or Dickens or Trollope; she is not Zola or Tolstoy. Her narrator does not have the storyteller’s wider vision. Unlike War and Peace, Ferrante’s big book has a narrow lens, and her idea of friendship is more about shared experience than affection. Est contenu dansPrix et récompensesDistinctionsListes notables
La 4e de couverture indique : "A la fin de Celle qui fuit et celle qui reste, Lila montait son entreprise d'informatique avec Enzo, et Elena réalisait enfin son rêve : aimer Nino et être aimée de lui, quitte à abandonner son mari et à mettre en danger sa carrière d'écrivain. Car elle s'affirme comme une auteure importante et l'écriture l'occupe de plus en plus, au détriment de l'éducation de ses deux filles, Dede et Elsa. L'histoire d'Elena et de Nino est passionnelle, et bientôt Elena vit au gré de ses escapades pour retrouver son amant. Lors d'une visite à Naples, elle apprend que Lila cherche à la voir à tout prix. Après avoir embrassé soixante ans d'histoire des deux femmes, de Naples et de toute l'Italie, la saga se conclut en apothéose. Plus que jamais, dans L'enfant perdue, Elena Ferrante nous livre un monde complet, riche et bouillonnant, à la façon des grands romanciers du XIXe siècle, un monde qu'on n'oublie pas." Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)853.92Literature Italian Italian fiction 1900- 21st CenturyClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Seule l'histoire de Naples rachète ce livre à mes yeux: de voir la trame de l'histoire et la ville au travers les personnages m'a permis d'apprécier cette époque italienne. ( )