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Chargement... הבשורה על־פה יהודה [Judas] (original 2014; édition 2014)par Amos Oz
Information sur l'oeuvreJudas par Amos Oz (2014)
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Judas is thematisch een overvol boek. Misschien heeft dat besef Oz ertoe gebracht rustig te beginnen en de lezer niet al meteen voor hoogst complexe situaties te plaatsen. Er zijn minstens drie, uiteindelijk onderling verbonden thema’s. (...) Alleen al om deze, uiteindelijk toch nog geloofwaardig met de andere thema’s verbonden fragmenten, verdient Judas de hoogste lof. Het is een uiterst wijs maar ook een uiterst tragisch boek. Oz maakt vooral duidelijk dat de tegenstellingen zo diep verankerd en zo pijnlijk zijn dat er, in de woorden van Wald, ‘geen remedie voor de wereld is.’ En zo blijft de lezer van deze gelaagde en toch heldere roman achter met een paar belangwekkende vragen: Is verraad wel altijd wat het lijkt? En hoe was de geschiedenis verlopen als het net even anders was gegaan? Als Judas Jezus niet had overgehaald naar Jeruzalem te gaan? Als de eerste premier van Israël, David Ben Goerion, zich had laten overtuigen door iemand als Sjealtiël Abarbanel? Er zijn minder interessante kwesties om je het hoofd over te breken. Appartient à la série éditorialeGallimard, Folio (6505) Keltainen kirjasto (487) suhrkamp taschenbuch (4670) Prix et récompenses
"Winner of the International Literature Prize, the new novel by Amos Oz is his first full-length work since the best-selling A Tale of Love and Darkness. Jerusalem, 1959. Shmuel Ash, a biblical scholar, is adrift in his young life when he finds work as a caregiver for a brilliant but cantankerous old man named Gershom Wald. There is, however, a third, mysterious presence in his new home. Atalia Abarbanel, the daughter of a deceased Zionist leader, a beautiful woman in her forties, entrances young Shmuel even as she keeps him at a distance. Piece by piece, the old Jerusalem stone house, haunted by tragic history and now home to the three misfits and their intricate relationship, reveals its secrets. At once an exquisite love story and coming-of-age novel, an allegory for the state of Israel and for the biblical tale from which it draws its title, Judas is Amos Oz's most powerful novel in decades"-- Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)892.436Literature Literature of other languages Middle Eastern languages Jewish, Israeli, and Hebrew Hebrew fiction 1947–2000Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Amos Oz brouille les cartes très rapidement en déployant son récit selon (au moins) trois temporalités. Il y a d’abord le temps de Judas Iscariote, l’apôtre préféré de Jésus mais aussi celui qui l’a trahit, et puis il y a 1959, un peu après la Crise de Suez et un peu avant la Guerre des Six Jours (puisque nous nous connaissons la suite de l’histoire…), lorsque l’étudiant un peu paumé Shmuel Ash prend un emploi d’« homme de compagnie » auprès d’un vieil intellectuel avec qui il débattra de religion, de socialisme et de sionisme. Et enfin, il y a le fantôme de Shealtiel Abravanel, fervent sioniste mais opposé à la création de l’État d’Israël. Et dans ces trois temps, le livre interroge inlassablement la notion de trahison.
La partie la plus simple est probablement celle où Amos Oz s’interroge sur les motivations de Judas. A coup de textes religieux et d’analyses pointues, Amos Oz présente une figure de Judas bien moins évidente que la tradition populaire qui a fait de lui la personnification même de la trahison. J’ai beaucoup aimé cette vision
La réflexion sur le sionisme et sur la création de de l’État d’Israël a été plus difficile à suivre pour moi parce que mes connaissances sur le sujet sont limitées et j’ai bien senti qu’elles me faisaient défaut. Si je n’ai probablement pas saisi toute la pensée d’Amos Oz sur les premières décennies de l’État, la réflexion que cela suscite sur la notion de trahison est quant à elle très intéressante.
En définitive, avec ce livre qui semble comme une parenthèse dans la vie des trois personnages et une porte vers d’autres époques, c’est comme un temps en suspens et une réflexion toujours en cours qu’Amos Oz nous invite à regarder. Qui est le traître de qui ? Qui décrète qu’il y a traîtrise ? Quand on sait qu’Amos Oz a été longtemps une voix minoritaire dans le débat national, faut-il comprendre qu’il a lui-même été accusé de traîtrise, ou qu’il s’est senti en position de l’être ?
Ce n’est pas un roman à thèse, je l’ai refermé sans véritablement savoir quel message Amos Oz voulait nous transmettre. Mais c’est un roman de réflexion, et un roman douloureux. Un roman qui se mérite, donc, un roman qui interroge et auquel je n’ai pas fini de réfléchir. Un roman qui méritera une deuxième lecture aussi, maintenant que j’en comprends mieux les tenants et les aboutissants. Et l’envie de continuer à explorer l’œuvre d’Amos Oz une voix que certains peuvent qualifier de traîtresse mais riche, complexe et passionnante.