Un mère cruelle et pathétique, une adolescente soumise mais revancharde. Voilà les ingrédients qui vont faire de ce bal un ratage complet. Personnages bien campés et narration efficace. ( )

Un petit coup de génie, ce récit situé quelque part entre nouvelle et roman et qui se lit dans une heure. Par conséquent, le résultat est encore plus concentré et poignant que dans La Proie. C’est l’histoire d’une jeune fille, issue d’un milieu de nouveaux riches, qui se venge terriblement auprès de ses parents, lorsque ceux-ci ne la laissent par participer à un bal qu’ils vont donner.

C’est l’histoire donc des relations difficiles entre mère et fille surtout, en forte partie autobiographique, á en croire mon édition destínée aux collégiens. Tout comme la mère d’Antoinette, la mère d’Irène se désintéressait dans une grande mésure de sa fille, ne se préocuppant que de son propre plaisir et même la considérant comme un symbole de sa beauté déclinante.

Ce récit cinglant et écrit dans un style irréprochable démontre encore une fois que la rédouverte de Miss Némirovsky n’est pas simplement un coup de marketing trés réussi, mais aussi la résurrection d’une grande auteure. ( )