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Chargement... Triumph of the Spider Monkey (1976)par Joyce Carol Oates
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Malaise. Dérangeant. Hors normes. Tel est Le triomphe du singe araignée, de Joyce Carol Oates. Cette histoire où se mêlent, ou plutôt s'entrechoquent plusieurs voix, est celle de Bobbie Gotteson: un meurtrier, un psychopathe. Et un musicien. Curieux mélange? Non, car tout est propice à l'explosion de la folie. Oates s'est librement inspirée de Charles Manson,nous dit la quatrième de couverture. On précise aussi que ce texte dérangeant et inclassable, qui mêle monologue, dialogues et récit à la troisième personne, (...) met en dérision la fascination populaire et médiatique qu' éveille la prétendue psychologie du meurtrier, puisqu'il y a quelquechose dans la Machette qui nous excite tous". J'apprécie moyennement les quatrième de couverture. Mais ce qui m'agace encore plus ce sont ces 4e qui dévoilent ou encore se chargent d'expliquer aux lecteurs le sens du livre qu'ils s'apprêtent à lire. Lorsqu'une quatrième de couv se charge de faire du sens, elle en dit trop, elle dit mal, souvent, et elle sape l'intelligence du lecteur quelque part, non? (son interprétation aussi). Et ici, je ne suis pas d'accord avec ce qui est dit, car ce texte traite, à mon avis, d'autre chose que de la dérision de la fascination populaire et médiatique qu'éveille la prétendue psychologie du meurtrier. Bobbie Gottesion, le Taré, est persuadé de son génie, il se considère comme un musicien incompris, et plonge avec délice et naturel dans le meurtre. Il est "a mass murder". Et il est terrifiant. Que cela soit par les dialogues, monologues ou les récits à la troisième personne, l'effet est le même: la mise en perspective est celle du meurtrier, une immersion dans la folie de Gotteson. Pas d'explications psychologiques, juste des faits bruts, et surtout des fragments de sa folie. Une folie qui passe par la parodie. Bobbie Gottesion est un personnage tragique, si tragique que la parodie naît. La frontière entre les deux est mince. Bobbie Gotteson, un meurtrier, une parodie de lui-même. Une parodie, mais une parodie qui est l'expression de son existence tellement tout ceci est inconcevable. Ce qui n'entre pas dans une logique, dans un raisonnement, ce qui nous semble humainement et intelligemment impensable, devient une parodie, car ce "trop" ne peut faire sens. Ne peut être de l'ordre de l'humain. Et pourtant. Là est le malaise. Oates dit de Gotteson: In Bobbie Gotteson's words, the music of the drama, and perhaps of all art, is simply a way of trying to disguise something so humanly sad it can't be expressed in any other. Pour en savoir plus, vous pouvez lire ici, ce que Oates ajoute à propos du Triomphe du singe araignée. Cette lecture est un moment dérangeant que la narration met en exergue. Le mélange des voix narratives est le miroir de cet esprit terrifiant. Bobbie Gotteson est partout, il est dans le récit, dans les mots, mais aussi dans la structure narrative, dans ce mélange de voix brillamment orchestré par Oates. Du grand art. Il m'a fallu refermer le livre régulièrement pour pouvoir replonger. Une lecture apnée. ( Si la quatrième de couverture m'a singulièrement fâchée, je le fus encore plus p.87 avec une erreur énorme sur un participe passé. Je vous laisse le soin d'aller la chercher et de vous énerver avec moi..) aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialeHard Case Crime (140)
Unavailable for 40 years, this seminal novel of madness and murder is acclaimed author Joyce Carol Oates' powerful trip into the mind of a maniac. Abandoned as a baby in a bus station locker, shuttled from one abusive foster home and detention center to another, Bobbie Gotteson grew up angry, hurting, damaged. His hunger to succeed as a musician brought him across the country to Hollywood, but along with it came his seething rage, his paranoid delusions, and his capacity for acts of shocking violence. Unavailable for 40 years, The Triumph of the Spider Monkey is an eloquent, terrifying, heartbreaking exploration of madness by one of the most acclaimed authors of the past century. This definitive edition for the first time pairs the original novel with a never-before-collected companion novella by Joyce Carol Oates, unseen since its sole publication in a literary journal nearly half a century ago, which examines the impact of Gotteson's killing spree on a woman who survived it, as seen through the eyes of the troubled young man hired by a private detective to surveil her... Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813.5Literature English (North America) American fiction 20th CenturyClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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Bobbie Gotteson, de ses propres dires, est un taré. Mais c’est aussi ainsi qu’on le désigne depuis son enfance : le taré, le macaque, le monstre. Il fait peur, à cause d’un physique particulièrement peu attractif : petit, doté d’un système pileux abondant et incroyablement agile, d’où son surnom de singe-araignée. Il aurait voulu devenir un chanteur célèbre ou star du cinéma et devient célèbre, en effet, mais pour des raisons beaucoup plus sordides.
Ce texte n’est pas facile à lire, par son sujet, un meurtrier halluciné, et par sa forme : il alterne monologue intérieur, narration à la troisième personne, dialogues avec son psy et témoignages devant la cour de justice. C’est un texte qui dérange car il montre aussi la fascination des foules pour les freaks. Le meurtrier n’est d’ailleurs pas le seul qui dérange ici, certains témoins à charge sont également terrifiants de sadisme et de haine. ( )