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Chargement... Les Plaisanteries de l'incroyable Mulla Nasrudin (1968)par Idries Shah
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Appartient à la sérieMulla Nasrudin (2)
The appeal of Nasrudin is as universal and timeless as the truths he illustrates. His stories are read by children, by scientists and scholars, and by followers of philosophy. Idries Shah assembled this collection of Nasrudin's trials and tribulations from ancient manuscripts and oral literature, from sources in North Africa and Turkey, the Middle East and Central Asia. Many were known to the great Sufi masters, Rumi, Jami, and Attar the chemist. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)398.220956Social sciences Customs, Etiquette, Folklore Folklore Folk literature Legendary or mythological personsClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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> Extrait de : « LES PLAISANTERIES DE L’INCROYABLE MULLA NASRUDIN », Idries Shah. (Avec l'aimable autorisation des Editions Courrier du livre.)
Le yoga, le prêtre et le soufi
Nasrudin se vêtit d’une robe soufi et partit en pèlerinage. En chemin il rencontra un prêtre et un yogi ; il décida de faire route avec eux.
A l’entrée d’un village, ses deux compagnons lui demandèrent de quêter pendant qu’ils feraient leurs dévotions. Nasrudin recueillit un peu d’argent avec lequel il acheta du halva. Il proposa à ses compagnons de route de partager la nourriture avec lui mais ceux-ci, arguant leur manque d’appétit, proposèrent d’attendre le coucher du soleil.
Le petit groupe chemina jusqu’au crépuscule. Nasrudin, une fois la nuit tombée, demanda à manger le premier, « parce que, dit-il, c’est grâce à moi si nous avons la nourriture ». Les autres ne furent pas de cet avis : le prêtre, parce qu’il représentait un corps hiérarchique organisé et devait de ce fait avoir la préséance ; le yogi, parce qu’il ne mangeait qu’une fois tous les trois jours et devait par là-même en avoir davantage.
Finalement, ils décidèrent d’aller dormir : celui qui, au lever raconterait le plus beau rêve aurait droit à la plus grosse part.
Au matin, le prêtre dit : « Dans mes rêves, j’ai vu le fondateur de ma religion qui m’a béni, m’accordant ainsi une grâce particulière. »
Les autres furent très impressionnés. Mais le yogi dit à son tour : « J’ai rêvé que j’entrais dans le Nirvana, que je me fondais totalement dans le néant. »
Ils se tournèrent alors vers le Mulla. « J’ai rêvé, dit celui-ci, que je voyais Khidr, le maître soufi, qui n’apparaît qu’aux plus saints d’entre les hommes. Il m'a dit : « Nasrudin, mange le halva, maintenant ! » et, bien sûr, j’ai obéi. »
—Les Carnets du Yoga, (376), Avril 2019