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Rideau de fer. L'Europe de l'Est écrasée, 1944-1956

par Anne Applebaum

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1,3572613,824 (4.09)72
La 4e de couv. indique : "Rideau de fer raconte, comme cela n'a jamais été fait, la manière dont les "terres de sang" - essentiellement trois pays emblématiques : Allemagne, Hongrie et Pologne - ont été soviétisées (réparations économiques, nettoyages ethniques systématiques que l'on associe rarement à cette période de l'Histoire, récupération partielle de l'appareil policier hérité du nazisme, etc.). S'interrogeant sur le "Haut Stalinisme" (1944-1956), soit les douze années de soviétisation de l'ancien "espace vital" (Lebensraum) nazi, Anne Applebaum [...] renverse complétement le point de vue : l'Est vu non plus par l'Ouest mais pas l'Est. Les sources écrites et orales inédites - archives, entretiens, voyages, témoignages personnels - enrichissent considérablement les réponses aux questions que l'observateur contemporain de l'Europe de l'Est se pose face aux échecs ou aux revers de la démocratisation des nouvelles nations émancipées du joug soviétique depuis 1989."… (plus d'informations)
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Une excellente plongée dans cet univers meurtri qui s'est petit à petit glacé et figé ( )
  Nikoz | Apr 23, 2015 |
Anne Applebaum, Iron Curtain: The Crushing of Eastern Europe, 1944-1956 (2012). Applebaum’s tour-de-force describes how the Iron Curtain descended on Eastern Europe. What distinguishes her writing is that she goes beyond describing how Josef Stalin succeeded in imposing his domination over Eastern Europe to describe the lives of ordinary people suddenly forced to live under Soviet rule.
 
The Polish story is the heart of Anne Applebaum’s remarkable book, “Iron Curtain: The Crushing of Eastern Europe” (Doubleday), a book that reanimates a world that was largely hidden from Western eyes, and that many people who lived and suffered in it would prefer to forget.

 
Applebaum writes movingly and with insight into the “tiny compromises” made by ordinary people, not to say the terrors they faced. She uses the stories of everyday life, gleaned from a huge range of sources and interviews, to show how tyranny insinuates itself into societies and how people learnt to survive. Applebaum takes us into the dark heart of totalitarianism.
 
In her relentless quest for understanding, Applebaum shines light into forgotten worlds of human hope, suffering and dignity. Those who know little of Europe behind the Iron Curtain will find themselves edified; those who know much will learn much more. Others have told us of the politics of this time. Applebaum does that but also shows what politics meant to people’s lives, in an era when the state did more to shape individual destinies than at any time in history.
 
A Russian woman who visited East Germany in 1986 on a Soviet school trip described to me recently how their East German official hosts explained the Berlin wall as a necessary defence against the hordes of West Germans who wished to storm into East Germany to escape West German economic misery and join in East Germany's success. And she and her 13-year-old Soviet friends had at the time no reason to doubt this, never in their lives having been told anything different. The eventual complete collapse of communism in eastern Europe has naturally tended to focus subsequent attention on its shambolic and incompetent aspects; but its effectiveness as a system of thought control should not be underestimated......
ajouté par marq | modifierThe Guardian, Anatol Lieven (Oct 26, 2012)
 

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Nom de l'auteurRôleType d'auteurŒuvre ?Statut
Applebaum, Anneauteur principaltoutes les éditionsconfirmé
Campbell, CassandraNarrateurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Dauzat, Pierre-EmmanuelTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Eklöf, MargaretaTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé

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Épigraphe
L’asservissement, l’arbitraire, la vie errante, la faim auraient été incomparablement plus faciles à supporter si l’on n’avait pas été forcé de les appeler : liberté, justice, bien du peuple. […] Les mensonges sont par nature partiels et éphémères ; confrontés à l’aspiration de la langue à la vérité, ils apparaissent comme tels. Mais ici les instruments de leur dénonciation ont été à jamais confisqués par le système policier.

Alexandre Wat, Mon siècle
L’individu n’est pas forcé de croire à toutes ces mystifications. Il doit cependant se conduire comme s’il y croyait ou au moins les tolérer en silence, ou encore être en bons termes avec ceux qui les opèrent.

Mais cela l’oblige déjà à vivre dans le mensonge.

Vaclav Havel, « Le pouvoir des sans-pouvoir ».
CHAPITRE 1 Heure zéro

La folle orgie de ruines, de fils embrouillés, de corps convulsés, de chevaux morts, de ponts soufflés sens dessus dessous, de sabots sanglants arrachés aux chevaux, de fusils brisés, de munitions éparses, de pots de chambre, de lavabos rouillés, de paille et d’entrailles de chevaux flottant dans des mares boueuses mêlées de sang, d’appareils photo, de carcasses de voiture et de chars en pièces. Tout témoigne de l’épouvantable souffrance d’une ville…

Tamás Lossonczy, Budapest, 1945
CHAPITRE 1 Heure zéro

Comment trouver les mots pour brosser fidèlement et exactement le tableau d’une grande capitale détruite par-delà toute reconnaissance ; d’une nation autrefois puissante qui cessa d’exister ; d’un peuple conquérant qui fut si brutalement arrogant et si aveuglément assuré de sa mission de race dominante […] et que vous voyez maintenant farfouiller dans les ruines, des êtres humains brisés, hébétés, frissonnants et affamés, sans volonté, sans dessein ni objectif.

William Shirer, Berlin, 1945
CHAPITRE 1 Heure zéro

Il me semblait que je marchais sur des cadavres, qu’à tout moment j’allais mettre le pied dans une mare de sang.

Janina Godycka-Cwirko, Varsovie, 1945
Dédicace
Ce livre est dédié aux Européens de l’Est
Qui refusèrent de vivre dans le mensonge
Premiers mots
PREMIÈRE PARTIE
FAUSSE AUBE

CHAPITRE 1
Heure zéro

L’écho des explosions se répercuta tout au long de la nuit. La journée entière, on entendit les tirs de l’artillerie. À travers l’Europe orientale, le fracas des bombes qui pleuvaient, des mitrailleuses qui crépitaient, des chars qui roulaient et des moteurs qui vrombissaient signalait que l’Armée rouge arrivait. [...]
Citations
Derniers mots
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Notice de désambigüisation
Directeur de publication
Courtes éloges de critiques
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Langue d'origine
DDC/MDS canonique
LCC canonique
La 4e de couv. indique : "Rideau de fer raconte, comme cela n'a jamais été fait, la manière dont les "terres de sang" - essentiellement trois pays emblématiques : Allemagne, Hongrie et Pologne - ont été soviétisées (réparations économiques, nettoyages ethniques systématiques que l'on associe rarement à cette période de l'Histoire, récupération partielle de l'appareil policier hérité du nazisme, etc.). S'interrogeant sur le "Haut Stalinisme" (1944-1956), soit les douze années de soviétisation de l'ancien "espace vital" (Lebensraum) nazi, Anne Applebaum [...] renverse complétement le point de vue : l'Est vu non plus par l'Ouest mais pas l'Est. Les sources écrites et orales inédites - archives, entretiens, voyages, témoignages personnels - enrichissent considérablement les réponses aux questions que l'observateur contemporain de l'Europe de l'Est se pose face aux échecs ou aux revers de la démocratisation des nouvelles nations émancipées du joug soviétique depuis 1989."

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