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Chargement... The Glass Bead Game (original 1943; édition 1943)par Hermann Hesse (Auteur), Richard Winston (Traducteur), Clara Winston (Traducteur), Theodore Ziolkowski (Avant-propos)
Information sur l'oeuvreLe Jeu des perles de verre par Hermann Hesse (1943)
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. Un gros livre, à la structure un peu déroutante : d’abord une biographie d’un personnage fictif, le Magister Ludi Joseph Valet, puis deux parties courtes contenant les écrits de jeunesse de ce même personnage, des poèmes d’abord puis des biographies imaginaires (étrange mise en abyme...). Le livre fait montre d’un étalage de connaissances dans des domaines aussi variés que la musique, la religion hindoue ou la philosophie. Peut-être n’ai-je pas perçu toutes les subtilités et les sous-entendus, mais il ne m’a pas semblé que l’absence de connaissances approfondies dans ces domaines soit un obstacle à la compréhension du livre et au plaisir, un peu ardu et suranné certes, de sa lecture. Dernier livre écrit par Hermann Hesse, cette oeuvre se veut probablement une sorte de testament. L’aboutissement de sa réflexion sur le sens à donner à sa vie, sur le meilleur usage que l’on puisse faire de son temps sur terre. Même si c’est la somme d’une vie de réflexion, il est intéressant de voir que le livre (et donc son auteur ?) ne tranche pas. Il n’y a ni thèse radicale ni slogan. Peut-être le plus important est-il de trouver sa propre voie, son propre équilibre, et de s’y tenir, de trouver et d’accepter sa place dans le monde. Si c’est bien le message de ce livre, c’est une philosophie finalement assez proche du Tao que nous propose Hermann Hesse : trouver sa place dans le flot du monde et se laisser porter plutôt que lutter inutilement. Sous cette philosophie qui peut paraître fataliste à l’aune de la culture occidentale, on sent aussi une certaine désillusion dans le regard qu’Hermann Hesse porte sur le monde qui l’entoure, peut-être l’influence de la chape de plomb qui pesait sur la société allemande lors de la montée du Nazisme (le livre a été publié pour la première fois en 1943 en Suisse). J’ai le sentiment, peut-être erroné, que pour Hermann Hesse, la première moitié du XXème siècle a été marquée pas une décadence à la fois intellectuelle et morale, et il semble en être profondément affecté. (Cela me renvoie à un sentiment que j’ai éprouvé à la lecture du Tour du Malheur de Joseph Kessel, bien que les deux livres soient très différents l’un de l’autre tant dans leur écriture que dans leur propos). C’est probablement cette désillusion qui a amené Hermann Hesse à se réfugier dans un futur rêvé (bien que pas idéal). Le Jeu des Perles de Verre se déroule en effet dans une province d’Allemagne fictive, la Castalie, probablement au cours du XXIIème siècle, malgré une atmosphère digne du XIXème. Un peu comme un fragile âge d’or retrouvé. Ce flou temporel fait de ce livre un roman d’anticipation lors de sa parution (l’après-guerre), et une sorte d’uchronie aujourd’hui (comment nous aurions pu reconstruire le monde si nous avions tiré les enseignements des innombrables guerres du siècle passé). Le Jeu des Perles de Verre est comme une personnification de cet âge d’or. Il rassemble beaucoup des thèmes chers à Hermann Hesse : la notion d’universalisme, l’équilibre entre art et science, l’excellence, la notion de service... C’est aussi une tentative pour réconcilier notre culture européenne et la fascination pour les cultures asiatiques « découvertes » par les intellectuels du XIXème siècle, avec l’idée de renouveler la vitalité de notre culture par ces nouveaux apports. Ne me demandez pas de vous expliquer les règles de ce jeu qui donne son titre au livre. Après toutes ces centaines de pages, je ne sais toujours pas ce que c’est. Tout sauf un jeu... Les parties sont écrites à l’avance, composées plutôt, comme une partition de musique ; il y a plusieurs joueurs mais rien n’indique qu’ils soient adversaires... Et le fait de dire que « jeu des perles de verre » est l’un des noms du jeu de go ne fait que brouiller un peu plus les pistes, car n’est pas un « simple » jeu de stratégie. Est-ce d’ailleurs même un jeu ? Ce jeu est plus un succédané de rituel religieux dans l’Ordre castalien, qui, lui, est laïc. C’est aussi la quintessence de cet Ordre centré sur l’universalisme du savoir, sur l’étude et la recherche de correspondances entre des disciplines aussi diverses que la musique et les mathématiques. La pratique de la méditation y est aussi centrale. Ce jeu est donc plutôt une métaphore d’un idéal de vie, guidé par une grande rigueur intellectuelle et une volonté d’exemplarité. Il peut aussi symboliser la recherche d’une vérité unique ou unificatrice du monde. Et la biographie de ce fictif joueur est pour Hermann Hesse une réflexion sur la place qu’un homme a dans le monde. Il y a un parallèle intéressant avec la philosophie du Tao ou avec la notion de destruction / reconstruction de l’hindouisme (telle que personnifiée par Shiva), et il est intéressant de voir comment ces notions, apparemment si étrangères voire antagonistes à notre culture occidentale, sont incorporées, digérées, réarrangées. En conclusion, Le Jeu des Perles de Verre est un livre à lire plutôt comme un document que comme un bon roman qu’on lit avec gourmandise sous la couette, mais c’est un exercice intéressant, qui me donne envie de relire des livres de mon adolescence, comme Siddharta ou le Loup des Steppes.
> LE JEU DES PERLES DE VERRE, de Hermann Hesse (Calmann-Lévy), n'est pas un roman d'anticipation, mais une exploration de la vie intérieure. Il n'est pas question de savoir si la possibilité, dans un avenir proche ou lointain, de l'établissement d'une province où tous les raffinements de la culture se seraient réfugiés en une sorte de monachisme laïc est purement utopique et si, en réaction contre l'effusion de bestialité et de sottise, le jeu sublime des "perles de verre" peut devenir le symbole du salut de l'esprit humain. Une utopie contient toujours, même sur un fond de désenchantement, une bonne part d'optimisme ; il n'y en a aucun dans le roman de Hermann Hesse, et la tragédie de son héros, Joseph Valet (ce qui est la traduction du nom allemand du personnage : Knecht), ne nous laisse plus qu'un seul espoir : que toute chose soit illusion, maya, comme disent les hindous, et que l'action ait aussi peu d'importance que la non-action. Il a paru durant les dix dernières années peu de livres aussi importants que celui-ci ; peu de livres capables de remuer aussi profondément l'inquiétude de tout homme d'aujourd'hui partagé entre la tentation de la sécurité intellectuelle, de la paix spirituelle qu'offre la province idéale de Castalie, à l'écart de tous les orages de la conscience et de la société, et la tentation de participer à la vie émouvante, impure, dangereuse, d'un monde où l'action n'est pas la soeur du rêve. Appartient à la série éditorialeEst contenu dansContientContient un guide de lecture pour étudiantPrix et récompensesListes notables
Set in the 23rd century, "The glass bead game" is the story of Joseph Knecht, who has been raised in Castalia, the remote place his society has provided for the intellectual elite to grow and flourish. Since childhood, Knecht has been consumed with mastering the Glass Bead Game, which requires a synthesis of aesthetics and scientific arts, such as mathematics, music, logic, and philosophy, which he achieves in adulthood, becoming a Magister Ludi (Master of the Game). Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)833.912Literature German literature and literatures of related languages German fiction Modern period (1900-) 1900-1990 1900-1945Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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> Fa, le 9 mars 2009 (Critiques Libres) : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/19307
> Juin Hubert. Hermann Hesse : Le Jeu des Perles de Verre (roman, traduit de l’allemand par Jacques Martin) — 2 vol. — Ed. Calmann-Lévy.
In: Revue Esprit, Nouvelle série, No. 236 (3) (Mars 1956), pp. 475-476. … ; (en ligne),
URL : https://esprit.presse.fr/article/juin-hubert/hermann-hesse-le-jeu-des-perles-de-... ;
https://drive.google.com/file/d/1oER7s-jCBL5nxctN9qVBChGxbqB93hyp/view?usp=shari...
> LE JEU DES PERLES DE VERRE, de Hermann Hesse. — DÉDIÉ AUX PÈLERINS — Située à une époque indéfinie, le "Jeu des perles de verre" est avant tout une sévère critique contre ce que l'on a coutume d'appeler la "Civilisation moderne".
En prenant la voix d'un vieil érudit : Hermann Hesse imagine avec tout l'art qu'on lui connaît, ce qu'il adviendrait de la civilisation moderne si la griserie de la puissance technique faisait place à une harmonie entre la science et l'art.
Par exemple, si grâce à ce jeu initiatique des perles de verre : instrument de la suprême perfection, on pouvait combiner une phrase de Bach, un verset biblique avec des lois astronomiques…
Ce livre idéaliste mais teinté de pessimisme est avant tout un livre religieux dédié aux pèlerins d'Orient. Il ne tend que vers une seule proposition : le salut de l'âme par la culture et la méditation. Ed. Calman-Lévy.
—Nouvelles Clés, (24), Juillet/Août 1992 [Romans Clés], (p. 42)