Beaucoup de mal à accrocher à ce roman. Première découverte de cet auteur. Un livre qui m'a semblé confus, brouillon, un patchwork. Etant peu sensible aux interprétations surnaturelles, mystérieuses, aux esprits, tous les aspects de l'histoire faisant appel à des démons (?) archanges (?) m'ont ennuyé. Par contre, le roman par petites touches décrit de manière subtile une Amérique blanche, protestante, bourgeoise et intellectuelle du début du XX° siècle. Une communauté raciste, machiste, ultra-puritaine. L'auteur brasse beaucoup de thèmes, émancipation des femmes, les luttes sociales contre l'exploitation des hommes, femmes et enfants dans les usines des grands trusts, la ségrégation et le racisme, la religion, la foi. Un roman dense qui demandent certainement une relecture, dont l'épilogue vient apporter une clé de lecture.

Il devrait y avoir une sorte d'"amour libre", comme disent les révolutionnaires, pour ceux qui redoutent le mariage. Ou, mieux encore, une manière pour une femme de vivre sa vie sans "amour libre" ni "mariage", d'être simplement un individu, comme sont les hommes, sans être défini par l'autre sexe. (page 293)

Car Maudits se veut un ouvrage interrogeant a complexité morale des faits et non une resucée "sensationnaliste" d'une ancien et terrible scandale qu'il vaut mieux laisser moisir dans la tombe ! (page 326)

Nos vies ne peuvent être interprétées que rétrospectivement, et pourtant il faut les vivre au jour le jour, en aveugles. Quelle folie quel la condition humaine. (pge 361) ( )