Ce fut un véritable bonheur de me replonger dans un Michael Crichton, surtout lorsqu’il s’agit de dinosaures. Comme je l’ai déjà dit pour Jurassic Park, je suis une férue de paléontologie, toujours avide d’informations sur ce sujet, et fan des films de Spielberg.

Ici, avec Le Monde Perdu, l’expérience se poursuit mais cette fois, les animaux sont en totale liberté sur une île. Le docteur Levine, qui suspecte leur présence, se rend sur l’île avec pour seul compagnon un guide… Guide qui nous quittera assez rapidement. Quand Ian Malcolm l’apprend, il se décide, accompagné du docteur Thorne et de Sarah Harding à rejoindre Richard Levine.

Bon bon bon !

Comme dans le précédent roman, Michael Crichton met du temps à rentrer dans le vif du sujet, ce qui n’a fait qu’augmenter mon excitation. J’ai été ravie de retrouver le personnage de Ian Malcolm, toujours aussi cynique et à l’ouest. Ravie également de découvrir Sarah Harding. Je pensais qu’elle était liée au vétérinaire Harding dont on fait la connaissance dans le premier tome, mais apparemment pas.

Deux enfants feront également partie de l’expédition, puis, plus tard, un groupe de cupides scientifiques dont le but est de ramener des œufs de dinosaures fécondés.

Bon, j’ai adoré le roman dans son ensemble, c’est là encore un coup de cœur, mais une petite chose me dérange : comment se fait-ce que le professeur Malcolm soit si facilement reparti sur l’île au vu de TOUTES LES CATASTROPHES qui sont arrivées cinq années auparavant ?! Non mais le mec a connu l’enfer et il dit juste « ok si y’a bien des animaux là-bas j’y vais ». WTF ? M’enfin bon.

Inutile de dire que la plume de Crichton a une fois de plus relevé un gros défi : nous faire frissonner avec des animaux depuis longtemps disparus, des races depuis longtemps éteintes. Le résultat est tout simplement plus vrai que nature, le tout est 100% crédible. Les explications scientifiques qui vont autour sont absolument passionnantes, là encore on en apprend beaucoup sur le sujet, c’est un petit joyau de la paléontologie.

Il y a incontestablement dans ce roman trois fois plus d’action que dans le précédent. L’auteur n’hésite pas à sacrifier ses personnages, il manie le suspense avec brillo. On stresse, on angoisse, on a peur et on espère avec nos protagonistes. Jusqu’au bout il n’hésitera pas à leur compliquer la tâche pour ne pas tomber dans la facilité, c’est ce que j’ai aimé.

Un véritable chef d’œuvre d’imagination. Vraiment, je recommande ce bouquin.

Coup de coeur !

Adaptation cinématographique

Alors là, sur cette deuxième partie, le film est bien moins fidèle au livre, même en ce qui concerne des faits cruciaux. Voici une petite liste :

- Kelly n’est pas censée être la fille de Malcolm, mais simplement une étudiante, accompagnée d’Arby. Tous deux, ils assistent le professeur Levine.

- … Professeur qui n’apparait pas dans le film.

- Sarah Harding n’est pas déjà présente sur l’île quand Ian y débarque. En fait, elle les rejoint plus tard, et la troupe de Malcolm part sauver Levine, et non elle.

- Eddie devrait avoir 25 ans… Et mourir dans d’autres conditions.

- Jamais les dinosaures ne sont censés débarquer en métropole…

- Toute l’armée ne débarque pas dans l’île, ils sont bels et bien isolés…

Ces faits ont bien entendu été changés pour les besoins du film. Là encore, on cherche à attirer le public pour les effets spéciaux, les trucages, l’action, et non pas pour rendre une version 100% fidèle au livre. Le film mérite tout de même d’être visualisé parce qu’il excelle dans son ambition : présenter au monde une suite du film Jurassic Park, où cette fois les dinosaures évoluent librement, ce qui mettra encore plus en danger nos explorateurs.

Un superbe livre, un très bon film, que demander de plus ? ( )

Six ans après la catastrophe de Jurassic Park, quelque chose a survécu. Au large du Costa Rica, les inventeurs de la fantastique épopée zoologique ont échoué et vu leur projet anéanti. Mais les dinosaures ont continué à se reproduire. Pourquoi ? Comment ? Mystère. L’île est devenue un monde perdu, repeuplé de mammifères géants et de féroces carnivores. Pour un petit groupe d’hommes et de femmes aussi érudits que téméraires, un nouveau combat commence. Le rêve scientifique s’achèvera-t-il en cauchemar, comme la première fois ?

Une île perdue, des expériences qui tournent mal, une équipe de recherche, des grosses bêtes : nous sommes bien dans la suite de Jurassic Park. L'effet de surprise n'est plus là même si le talent romanesque reste et que l'action est rondement menée. On peut reprocher à ce roman une mise en route difficile et hachée et parfois un certain soporifisme dans les explications. Il y a aussi des incohérences non pas tant dans le scénario que dans la posture des individus. J'en veux pour preuve le discours brillant que tient Ian Malcom alors qu'on lui ouvre la jambe, j'en veux aussi pour preuve ces interventions de gamins génies de l'informatique dans une expédition telle que celle-ci. Il y a des moments où cela démange !

Oui, ce livre offre un air de déjà vu : brillant, énergique, posant des hypothèses scientifiques intéressantes (sur l'extinction des espèces, l'interaction homme/nature), mais il n'offrira pas une grande originalité aux yeux de ceux qui ont déjà lu le premier opus sur ce thème. ( )