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Chargement... L'amie prodigieuse (2011)par Elena Ferrante
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Il y est question de plusieurs familles dont certaines se vouent une haine féroce. Les personnages au centre du récit sont Elena, la narratrice qui, aux moyens d’efforts scolaires sans compter, parviendra à sortir du lot jusqu’à devenir une auteure assez célébrée, et Lila, camarade d’école extraordinairement intelligente et douée qui, happée par la pauvreté de son milieu, se marie très jeune avec un boutiquier sans jamais mettre à profit ses dons hors du commun. Tandis que le premier volume décrit les années d’enfance et d’adolescence, les deux tomes qui suivent font le récit de l’âge adulte, le quatrième allant jusqu’à l’orée de la vieillesse. Fidélité à l’enfance en même temps qu’un immense besoin de s’affranchir de la misère qu’elle caractérise, tant matérielle qu’intellectuelle au sein de la famille : la tétralogie d’Elena Ferrante est un long roman d’apprentissage dans lequel l’évolution n'est jamais linéaire. De doutes en remises en question, d’échecs en succès, de belles surprises en revers, rien n’est jamais acquis et l’objectif d’une vie supérieure et « heureuse » (si tant est que le bonheur ait véritablement un sens dans ce récit) se vit d’abord comme une course aveugle entre rivaux (mais n’en est-il pas hélas ainsi de tant de vies ?). Elena et Lila n’ont de cesse de se mesurer l’une à l’autre, de s’ignorer et de se dévorer tour à tour, de s’aimer et de se détester. Elles peinent à exister sans le regard de l’autre, encore davantage sous le regard de l’autre. Caractère insondable, trouble, ambivalent et terriblement inconstant des relations que l’on entretient avec autrui, notamment au sein d’une relation « amicale ». On est loin de l’amitié de Montaigne et de La Boétie ! Il faut dire qu’aucun personnage ne suscite la sympathie dans cette tétralogie à la fois sombre et réaliste (ou alors de courte durée). Chacun est dépeint, à commencer par la narratrice, dans sa vérité la plus crue et souvent peu reluisante. Colère, envie, jalousie, désir de vengeance et d’écraser « son prochain » occupent la plupart des personnages. Il y a heureusement des exceptions : Enzo, compagnon taiseux et stable de Lila après qu’elle ait quitté son mari, et Pietro, mari d’Elena que cette dernière quittera pour Nino, l’amour d’enfance, brillant et séduisant, ambitieux et malin, mais qui aime toutes les femmes et qui n’appartient à personne. Source d’agacement régulière par la profusion de détails qu’il charrie, ce long roman n’en étonne pas moins par son ampleur et sa force. Que de personnages, que de thématiques, quel regard acéré et sans concession porté sur les relations interpersonnelles ! Amitié, folie amoureuse, carcan familial, affranchissement par l’acquisition de connaissance, militantisme, mafia, écriture, sexualité, violence, féminisme, maternité, deuil, etc., font partie des nombreuses thématiques véritablement développées et en aucun cas effleurées. On est effrayé par le degré de violence omniprésente régnant à Naples au siècle dernier (et il n’est pas certain que cette violence se soit radicalement apaisée depuis), par le caractère inextricable de l’attachement à la famille, y compris quand elle montre son visage le plus monstrueux. Le premier tome, plus particulièrement dédié aux années d’enfance et d’adolescence des deux protagonistes, a suscité chez moi un intérêt somme toute un peu tiède. Il n’en a pas été de même avec les deux tomes suivants, que j’ai trouvés plus mûrs et plus percutants, alors que l’on assiste au combat de personnages, désormais plus familiers et plus riches par l’épaisseur que l’auteure leur a conféré, tentant de faire face à leur existence et même de lui donner un sens (par le militantisme, le terrorisme, l’écriture, l’amour, l’agent…). Petite baisse de régime, me semble-t-il, dans le quatrième et derrnier tome... peut-être en écho au rythme des existences qui faiblit au fur et à mesure du temps qui passe ? Je le concède, je suis parfois très loin de l’actualité littéraire. J’étais par exemple passée totalement à côté de cette auteure, dont je n’ai entendu parlé pour la première fois il n’y a que quelques semaines, et cela dans des termes tellement élogieux que je me suis tout de suite méfiée. Mais, plutôt curieuse de nature, je ne me suis pas fait prier pour me plonger dedans lorsque j’en ai trouvé un enregistrement, sans me départir d’une pointe de scepticisme. Et j’ai été happée, littéralement happée par ce texte. J’ai suivi avec avidité les quatre cent coups d’Elena et de Lila, et surtout leurs rêves, leurs espoirs, leur relation aux études et à leur milieu. Des petites filles qui se ressemblent, toutes les deux douées pour les études, mais qui n’auront pas les mêmes opportunités et qui devront composer avec ce que la vie leur donne. C’est, en creux, sans jamais donner de leçon ni asséner des vérités à l’emporte-pièce, une réflexion sur la fidélité à son histoire familiale, sur la réalisation de ses désirs personnels, sur le fragile équilibre entre les deux, que l’on recherche peut-être tous sans jamais le trouver. J’ai été surprise par la fin abrupte de ce livre, et je la comprends mieux maintenant que je sais que je n’ai en réalité écouté que le premier tome d’une longue saga. Je n’ai maintenant qu’une envie, celle de me plonger dans le reste de cette histoire, comprendre comment ces deux demoiselles au caractère si trempé vont mener les premières années de leur vie d’adulte, vont voir leurs rêves, leur espoirs et leurs illusions s’entrechoquer avec la difficile réalité. Voilà un livre fascinant, qui m’a hantée pendant tout le temps où je l’ai lu, grappillant chaque petite minute possible pour retrouver les deux héroïnes, avec un faible pour Elena, la narratrice, je dois l’avouer. Et des personnages qui ne me quittent pas une fois la dernière phrase écoutée. Alors qu’importe toutes les spéculations autour de l’auteure. Elle veut garder son anonymat, soit, autant le respecter et ne pas chercher à en savoir plus. Ce qui compte chez un écrivain, c’est son œuvre et, ici, l’œuvre est suffisamment prodigieuse pour qu’elle se suffise à elle-même. Une merveilleuse découverte, et je ne m’arrêterai pas en si bon chemin. Déçue, sans doute parce que le tapage médiatique autour des romans de Elena Ferrante a exacerbé les attentes mais surtout parce que je n'ai pas été emmenée dans ce quartier de Naples. Je n'ai pas rencontré l'enfant, les sentiments qui lui sont prêtés sont ceux de l'adulte qui raconte. Appartient à la sérieAppartient à la série éditorialeGallimard, Folio (6052) suhrkamp taschenbuch (4930) Prix et récompensesDistinctionsNotable Lists
La 4e de couverture indique : «Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C'était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.» Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition." Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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![]() GenresClassification décimale de Melvil (CDD)853.92Literature Italian Italian fiction 1900- 21st CenturyClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:![]()
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