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Chargement... The Home and the World (Penguin Classics) (édition 2005)par Rabindranath Tagore (Auteur), William Radice (Directeur de publication), Surendranath Tagore (Traducteur), Anita Desai (Introduction)
Information sur l'oeuvreLa Maison et le Monde par Rabindranath Tagore
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Appartient à la série éditorialeLe strade [Fazi] (435) Est contenu dansPrix et récompensesListes notables
Set on a Bengali noble's estate in 1908, this is both a love story and a novel of political awakening. The central character, Bimala, is torn between the duties owed to her husband, Nikhil, and the demands made on her by the radical leader, Sandip. Her attempts to resolve the irreconciliable pressures of the home and world reflect the conflict in India itself, and the tragic outcome foreshadows the unrest that accompanied Partition in 1947. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Critiques des anciens de LibraryThing en avant-premièreLe livre The Home and the World de Rabindranath Tagore était disponible sur LibraryThing Early Reviewers. Discussion en coursAucunCouvertures populaires
Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813Literature English (North America) American fictionClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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C’est aussi une allégorie, avec des personnages dont la psychologie est certes travaillée, mais qui représentent plus qu’eux-mêmes. Non sommes au Bengale au début du XXème siècle, dans un foyer brahmane traditionnel (beaucoup de similitudes d’emblée, donc, avec Rabindranath Tagore lui-même). La région est agitée d’actions plus ou moins violentes contre la puissance coloniale, avec les premiers boycotts de produits britanniques au profit de produits locaux (un galop d’essai qui sera repris et popularisé quelques années plus tard par Gandhi, mais nous n’en sommes pas encore là lorsque cette œuvre paraît).
C’est une relation ambiguë qui se noue entre les trois personnages : Nikhil, un riche propriétaire élevé dans les meilleurs collèges anglais d’Inde, sa femme Bimala, fruit de la plus pure tradition indienne, modèle d’épouse dévouée et heureuse de son sort, et enfin Sandip, par qui le monde fait une intrusion brutale dans ce foyer. Sandip, c’est le visage même du contestataire près à tout pour défendre sa cause. Il prône la radicalité et fait entrer un vent de contestation qui ne s’en prend pas qu’aux colons. Avec lui, Bimala découvre qu’une femme peut être plus que l’épouse de son mari. Elle se rêve déesse mère d’une Inde indépendante, ose s’affranchir, les uns après les autres, de tous les interdits et se brûle les ailes dans sa conquête de la liberté. Nikhil est tout aussi extrême à sa façon. Elevé dans un bain de culture occidentale, il ne peut se résoudre à jeter le bébé avec l’eau du bain, ne parvenant pas à rejeter tout ce que les Britanniques représentent. Fier de ses nobles sentiments et de ses grands principes, il refuse de s’interposer dans la relation qui se lie entre Sandip et Bimala, préférant sa femme adultère mais libre plutôt que fidèle mais brimée.
Nikhil est touchant de naïveté et exaspérant de non-action. Bimala est touchante dans sa soif d’une liberté qu’elle n’avait jamais imaginée et exaspérante de naïveté. Sandip est plein de fougue mais se révèle vite d’un cynisme et d’un égoïsme sans fond.
Bimala est peut-être bien une incarnation de l’Inde, déchirée entre les deux facettes de son identité qu’incarnent les deux hommes qui se disputent ses faveurs. Ces deux hommes seraient une incarnation du combat intérieur de Tagore qui peinait alors à se positionner par rapport aux formes que devait prendre le combat pour l’indépendance de l’Inde. C’est donc à la fois un roman très personnel et très politique, comme le titre le laisse penser.
Un roman qu’il est un peu difficile de lire parce que l’on connaît peu, en France, ces pages de l’histoire de la décolonisation en Inde (je n’avais pour ma part jamais entendu parler du mouvement Swadeshi), mais pour cela aussi très riche, et empli d’une prose qu’il est agréable de laisser résonner.